Derby d'Epsom : Golden Horn ou l'or des diamantaires
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- Royal Charger et sa propre sœur, Tessa Gillian, sont des produits de Sun Princess (née en 1937 de Solario et Mumtaz Begum). Sun Princess a pour demi-frère ou demi-sœur (par Nearco), un certain Nasrullah, une certaine Rivaz (d’où Kalamoun, entre autres) et une certaine Malindi (d’où, entre autres, Oh So Sharp, filly Triple Crown).
- D’Urberville avait été acheté yearling par John Hay («Jock») Whitney qui va le mettre en pension chez Jeremy Tree. Le fils de Klairon va remporter à 2 ans, les Norfolk St. (futur Flying Childers St.), va se classer second du Prix Robert Papin (de Zeddaan) et des Dewhurst St. A 3 ans, il s’adjuge les King’s Stand St. (devant le champion sprinter So Blessed) et termine au pied du podium des Nunthorpe St. (de So Blessed, entrainé par un autre Jarvis, Michael-Andrew). Il prendra, à 7 ans, la direction de Chantilly pour atterrir dans les boxes d’Henri van de Poële. Portant les couleurs de sa sœur, Mme Alec Head, D’Urberville va s’imposer à deux reprises dans une course de cavalières à Clairefontaine (à chaque fois, monté par Micheline Leurson) et à deux reprises dans des courses d’apprentis (à chaque fois, monté par Philippe Bruneau) avant de faire sien, à 8 ans, le Prix du Petit-Couvert (Gr.3). Castré, il a dû servir ensuite de maitre d’école aux jeunes pousses de l’écurie Head.
- Habibti, née à Moygaddy Stud (à Maynooth, C° Kildare), a été vendue yearling 140.000 Guinées en septembre 1982 à Newmarket par son éleveur, John P. Costelloe (membre de l’Irish Turf Club). L’année suivante, John et son épouse Mary Carr (ou Maire en gaëlique), achète un haras dans le Kentucky, Silver Springs Stud (220 acres) où seront stationnés une quinzaine de poulinières. Après le décès en 1990 de John, sa veuve (décédée en décembre 2010) va y faire naître Elusive Quality et son fils Elusive City. Le haras est revendu en 2007 aux deux frères O’Rourke, David et Iain, fils du couple irlandais, Dermot et Perle O’Rourke (Plantation Stud à Newmarket, acheté deux ans avant le haras du Kentucky).
Cape Cross donne avec Golden Horn son 2e gagnant de Derby d'Epsom après Sea The Stars
- Harry Wragg gagne ainsi ses troisièmes Guinées anglaises, version féminine. Ce sera le dernier de ses 13 « classics ». Il arrête le métier fin 1982 après avoir débuté en 1947. Son fils, Geoffrey prend le relais après avoir été son assistant. Geoff gagne le Derby dès la première année avec un pensionnaire de la famille Moller, Teenoso, «préparé» par son père à 2 ans. Harry avait débuté comme apprenti en 1918 puis devient crack jockey (10 classiques dont 3 Derbies)avant d’être entraineur. Il est décédé en octobre 1985 à 83 ans et son fils en avril 2010 à 77 ans.
- Valiant Stud tient son nom de la contraction des prénoms des deux enfants de Sir Philip, Anthony et Valerie. L’entité Hascombe et Valiant Stud possèdent une trentaine de poulinières.
Rebecca Sharp a une sœur cadette, Hidden Hope (2001 Daylami), seconde du Prix de Pomone et des Lancashire Oaks et surtout Fleche d’Or (2006 Dubai Destination), la dernière née, future mère de Golden Horn.
Rebecca Sharp, soeur de la mère de Golden Horn
- Golden Horn avait débuté victorieusement à Nottingham en octobre de ses 2 ans, devançant, d’une tête, un fils de Sea The Stars, Storm The Stars. Ce dernier va de nouveau être dominé (7 longueurs) dans le Derby prenant la 3ème place. Il a été élevé par Summer Wind Farm, unharas du Kentucky (Frank Lyon) qui a fait, indirectement, l’actualité le week-end dernier grâce à la victoire historique d’American Pharoah. Il a acheté sa mère, Littleprincessemma, en novembre 2014 pour $ 2.100.000, pleine de Pioneerof The Nile. Le poulain qui vient de naître est donc le propre frère du Triple Crown-winner.
Anthony et Antoinette Oppenheimer, propriétaire éleveur de Golden Horn, et richissime diamantaire à la tête de la De Beers...
- Pour l’anecdote, Ernest va se convertir au christianisme après la mort de son épouse en 1934 suivi de celui du décès accidentel de son fils, Frank (noyade à Madère au Portugal). Quelques mois plus tard, il se remarie avec Lady Caroline («Ina») Magdalen Harvey (fille d’un Lord anglais) qui a déjà un fils, Michael, né en 1925).
- Harry avait débuté ses études à Johannesburg puis rejoint l’Angleterre où il entre à Charthouse School et à Christ Church School à Oxford. Plus tard, à la tête de la De Beers, il a la particularité de n’embaucher que des cadres diplômés d’Oxford. Il sera considéré comme l’un des hommes les plus riches de la planète. Il est le père, entre autres de Nicholas («Nicky», né en 1945 à Johannesburg) qui aura de hautes responsabilités au sein du groupe.
- Sir Anthony (qui a repris le titre de son père) est marié à Antoinette-Maria von Westenholz (née en 1947 à Hertford). D’un précédent mariage, elle avait donné naissance à 3 enfants dont Nina Antoinette (née en 1971), présente à Epsom en ce jour de gloire.
- La De Beers émerge à la fin du XIXe siècle en Afrique du Sud, qui constitue à l’époque le nouvel eldorado du diamant suite à l’épuisement des sites indiens et brésiliens. Dès le début du XXe siècle, la production spectaculaire de ses sites se cumule avec celle de la Namibie, et indirectement celle d’Angola et du Congo. Rapidement, la De Beers parvient à canaliser la quasi-totalité de leur production à travers des circuits plus ou moins formels ou légaux. L’emprise de la De Beers sur l’univers du diamant pendant toute la première moitié du XXe siècle a principalement été l’œuvre d’Ernest Oppenheimer qui en devint officiellement le président en 1929. Il récupéra l’entreprise fondée en 1888 par Cecil Rhodes et Barney Barnato, et qui avait été entretenue par le Syndicat de Londres (une association de dix banquiers londoniens) jusqu’à son institution en 1929. À la mort d’Ernest en 1957, l’entreprise reste entre les mains de la famille Oppenheimer et l’expansion commerciale se poursuit avec toujours le même dessein : maintenir le statut de monopole de la De Beers dans le secteur. Cette situation perdure jusqu’à la chute de l’URSS, après quoi les diamants russes, autrefois canalisés par la De Beers, trouvent leurs propres débouchés. Aujourd’hui, le groupe sud-africain et la compagnie russe d’extraction Alrosa restent en partenariat plus ou moins étroit, tout en distinguant leurs activités.
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