Inauguration du nouveau Haras de Saint Julien, chez Antoinette Tamagni-Bodmer

16/05/2017 - Focus Elevage
Magnifique, sublime, impressionnant, splendide, merveilleux, remarquable, … voici les adjectifs employés pour décrire le nouveau Haras de Saint Julien par les nombreux invités des soirées d’inauguration. Antoinette Tamagni-Bodmer, la femme de Patrick Chedeville, a en effet ouvert grandes ses portes pour nous montrer son nouveau bijou. Lire son interview et voir les nouvelles photos.
 
Le Haras de Saint Julien situé à Bonneville la Louvet dans le Calvados, à 30 minutes de Deauville, a officiellement été inauguré ce week-end. Cette structure entièrement privée accueille déjà les juments d’Antoinette Tamagni-Bodmer qui a organisé plusieurs réceptions au Haras autour du week-end des Poules d’Essai. Elle nous a expliqué :
 
 
« Le nom de Saint Julien vient tout simplement du fait de la route qui passe à proximité du Haras. Je me suis installée ici car j’ai toujours cherché depuis 6 ou 7 ans une propriété proche de Deauville. Ici nous sommes à 6 kilomètres de l’autoroute, tout proche de l’aéroport. Mon rêve a toujours été d’avoir mon propre haras pour mes propres chevaux, il s’accomplit aujourd’hui. Toutes mes connaissances m’ont été transmises par mon mari Patrick Chedeville. J’ai toujours eu envie d’avancer et de ne pas rester sur mes acquis.
 
 
Tout est privé ici. Saint Julien ne sera pas en concurrence avec le Haras du Petit Tellier qui sera toujours dédié à notre clientèle et pour nos étalons. A la base, cette propriété s’étendait sur 52 hectares. Il n’y avait rien ici excepté un barn plus un barn de vaches. Nous sommes arrivés aujourd’hui à 82 hectares. Dans la foulée, nous avons construit des boxes (70 en tout, ndlr) et nous avons fait nos premiers poulinages cet hiver. Des foals de Sea The Stars, Golden Horn, Frankel, Maxios sont nés et beaucoup d’autres par Elvstroem dont nous adorons la production. On a créé des paddocks et des herbages qui portent tous les noms d’une pouliche black type ou d’une poulinière black-type ou ayant produit black-type. Il y a toujours eu des vaches ici. A part un été pendant lequel il y avait des chevaux de polo, il n’y avait jamais aucun cheval. Les terres sont toutes neuves. Je crois que cela est important car, aujourd’hui dans l’élevage, il y a une telle concurrence entre les Princes du Moyen Orient, qu’on ne peut que faire mieux à la source. Tout se joue donc à l’élevage.
 
 
Le but va être de remonter la qualité des juments. Patrick Chedeville m’a interdit de parler de handicap ; il m’a dit « maintenant tu élèves uniquement des gagnants de groupe ! » (Rires d’Antoinette Tamagni-Bodmer !). Je garderai donc les meilleures pouliches. Les mâles seront vendus yearling à Deauville sous le nom du Haras du Petit Tellier, Agent pour le Haras de Saint Julien avec notre propre personnel d’ici. J’ai actuellement 35 juments mais je pense que ce nombre est un peu élevé, je voudrai arriver à 25 poulinières. Nous continuerons à soutenir nos étalons mais nous irons également à d’autres à l’étranger dits commerciaux.
 
 
Personnellement, j’élève depuis 30 ans. Auparavant, j’étais dans l’équipe suisse de dressage. Mon meilleur souvenir restera associé à mon premier gagnant en France. C’était une pouliche qui avait pour nom Eloisey, elle avait gagné au Pin au Haras en octobre 1986. Mon entraîneur m’avait annoncé la veille de la course qu’elle n’allait peut-être pas courir. Nous ne savions vraiment pas quoi faire et mais la pouliche a finalement couru et gagné. Son dernier poulain a été Blue Chagall qui a gagné le Prix des Chênes (Gr.3) pour mon élevage. »
 

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