Now We Can, le sexe ou la vie d'artiste ?
Monté par Stéphane Pasquier, Now We Can retrouve la victoire après 2 ans d'attente, et une passage raté en tant qu'étalon. (copyright APRH)
Pas bien grand mais dur comme un roc, Now We Can a fait le bonheur du fidèle duo Nicolas Clément - Thierry Thuliiez pendant la saison 2014. L'un des meilleurs fils du remarquable Martillo, Now We Can est un neveu de Noroit portant la casaque de Wingried Engelbrecht-Bresge, le directeur allemand du Hong Kong Jockey-Club, qui l'a déniché chez un compatriote germanique, Gestut Zoppenbroich. Tardif, il a raté ses débuts en mai de ses 3 ans mais a aligné ensuite 5 victoires consécutives, dont à 4 ans le Prix Lord Seymour (Listed) et le Grand Prix de Chantilly (Gr.2) d'une tête. Il a manqué du même écart de pouvoir garder son titre dans cette épreuve à 5 ans, battu de très peu par Spiritjim mais devant Norse King. Egalement vainqueur en 2014 de cette course incroyable de début mars à Chantilly, préparatoire à Dubaï, devant Zazou et Cirrus des Aigles, Now We Can, mesurant 1,60 m en pleine forme a eu du mal à trouver une place au haras car il n'avait pas le modèle de son profil de cheval dur et endurant qui lui aurait ouvert en grand les portes d'une cour d'obstacle s'il seulement il avait mesuré 5 ou 6 cm de plus.
Now We Can, entouré de Nicolas Clément, Stéphane Pasquier et Crispin de Moubray.
Toujours entier, il est arrivé au Haras du Pin pour 2015, qui allait alors connaître une saison de monte absolument calamiteuse et ponctuée par ce bilan : 16 juments saillies avec 4 étalons ! Pont des Arts a sailli 3 juments. Honolulu en a couvert 5... soit 11 fois moins que le nombre de ses réservations obtenues en mars 2016 au Haras de Corlay. Alex The Winner a été le plus occupé avec 8 juments. Quand au pauvre Now We Can, proposé à 1000 €, il n'a pas connu la moindre prétendante car il n'a même pas obtenu son carnet de monte... Etait-il à ce point boudé, était-il infertile ? Toujours est-il qu'il a vu sa carrière d'étalon totalement ratée, au point qu'elle s'est ponctuée par une castration en juillet 2015 !
Now We Can recevant en 2013 la visite de... Christophe Lambert !
Now We Can a ensuite quitté l'Orne pour reprendre le chemin des pistes chez Nicolas Clément, toujours sous la même casaque et sans avoir perdu une once de combativité. 3ème pour sa rentrée en mars, voilà que ce sympathique combattant de 7 ans a retrouvé la joie de la victoire en devançant tous ses cadets dans le Prix du Bu, sur son hippodrome fétiche de Chantilly. Il est quand même bien brave ce Now We Can qui peut tout sauf goûter aux joies du sexe !
Now We Can, au centre, arrache la victoire du Grand Prix de Chantilly 2013.