Maresca Sorrento est mort à 22 ans
Maresca Sorrento, en février 2016, alors âgé de 21 ans.
Il est mort de sa belle mort. Sans souffrir et encore moins déperrir. Car lorsqu'il a quitté le Haras du Lion le 14 juillet pour revenir passer l'arrière-saison au Haras de la Rousselière, le scuptural fils de Cadoudal âgé de 22 ans incitait encore à ranger prestement ses pieds de son passage ! En pleine forme, Maresca Sorrento venait de saillir la 40e jument de sa 16e saison de monte. Mais au matin du 4 aout 2017, il a été trouvé en colique. En proie à une crise très violente, il a été transporté à la clinique de Meslay-du-Maine mas n'a pu être sauvé.
Né d'une mère par Carmarthen, Maresca Sorrento avait gagné ses 2 premières course de façon explosive au printemps de ses 3 ans chez Elie Lellouche, malgré son physique monumental. Accidenté, il avait commencé sa carrière d'étalon en 2002 au Haras de la Rousselière, chez Nelly et Pierre de la Guillonnière, qui lui étaient très attachés en l'ayant accompagné toutes ses années jusqu'à la fin. Maresca Sorrento laisse un leg pléthorique avec notamment Farlow des Mottes (Prix Murat, Gr.1), Rescato de l'Oust (Prix du Président de la République, Gr.3) et bien sûr Pineau de Ré, issu de sa 1e saison de monte et entré dans la légende des courses lors de sa victoire dans le Grand National de Liverpool (Gr.3) à Aintree. Il n'a pas de fils direct au haras, mais un petit-fils, Voiladenuo, qui l'avait rejoint au Haras du Lion en 2016.
Maresca Sorrento, un gentil géant
Toujours très apprécié des éleveurs (sauf la seule saison 2008 passée en Bretagne avec 10 juments), Maresca Sorrento avait même bénéficié d'un intérêt plus fort ces dernières années, culminant même en 2014 à 77 juments puis 94 juments saillies en 2015. Au 1e semestre, il s'est illustré notamment avec l'AQPS Domino des Mottes, le revenant Farlow des Mottes (chez François Nicolle, un grand fan), la précoce Ellen des Mottes, mais aussi Baby Boy, 3e du Lutteur III (Listed), Mick Thonic, bon vainqueur à Cheltenham, et dernièrement Deriganof, lauréat le 15 juillet au Lion d'Angers chez Christophe Dubourg.