Rencontre avec Philippe Bouaziz, le repreneur du Haras de Bernesq
Philippe Bouaziz
Le mise en liquidation judiciaire du Haras de Bernesq, créé en 1981 par la famille Benillouche, a connu un dénouement favorable pour le monde des courses lorsqu'il a été acquis par Philippe Bouaziz le 23 janvier 2019. Ce dernier a acheté le foncier qui s'étend sur 100 hectares autour d'un magnifique château, comprenant des pistes d'entraînement, ainsi qu'une soixantaine de chevaux dont un étalon, Hannouma. Bernesq est une petite commune à l'ouest du Calvados, non loin de Bayeux, c'est à dire toute proche des Haras d'Etreham, de la Hêtraie et de Saint-Eloy. " Nous avons sans doute ici les meilleures terres de France ! " annonce fièrement Philippe Bouaziz. " Et nous profitons d'une qualité d'eau souterraine exceptionnelle", ajoute-t-il. Ce nouvel acteur des courses est une figure majeure de l'industrie informatique mondiale. Il y a tout juste 30 ans, aussitôt après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur, il crée la société Prodware, spécialisée dans le conseil en systèmes et logiciels informatiques, qui atteint aujourd'hui 100 millions d'euros de chiffre d'affaire, dépasse les 500 salariés et est même cotée en bourse. " Je suis par ailleurs impliqué dans une centaine de start-up. Et j'ai créé un accélérateur de start-up entre Tel Aviv, Paris et New-York, qui est le plus important du monde."
Hannouma au Haras de Bernesq
Alors pourquoi les chevaux ? Cette passion n'est pas soudaine. Accompagné à Deauville de sa fille Léa et son associé, Alain Conrad, Philippe Bouaziz explique. " Je suis un pied noir de l'Algérie Française, et mes parents y avaient un élevage à l'époque ". Il a donc la fibre cheval dans le sang. " Nous sommes en train d'acquérir 20 hectares supplémentaires de façon à avoir un ratio de 2 hectares par cheval. Je souhaite entièrement renouveler l'effectif avec 60 chevaux environ, dont les poulinières, 2 étalons, et les chevaux à l'entraînement. Car nous allons utiliser les pistes de grande qualité qui existent déjà et nous avons déjà recruté un entraîneur, Jean-Marie Gatteau, qui était formateur à l'AFASEC de Mont-de-Marsan. Mon idée est de créer un domaine autonomne où on fait tout sur place, de l'élevage à l'entraînement. En plus, pour le travail des chevaux, on peut profiter de notre proximité avec la mer. Pour les étalons, je crois en Hannouma, qui a tout de même obtenu des bons résultats avec sa production malgré le faible nombre de poulinières qu'il a saillie. Et je souhaite acquérir un 2ème étalon pour la prochaine saison de monte.'
Aussitôt après avoir acquis le domaine, renommé Sarona Farm, Philippe Bouaziz a fait 3 achats très différents à Deauville. il a attaqué très fort avec les 95.000 € d'Out of Town, le 76, une nièce de Germance par Kentucky Dynamite, triple placée de Listed, sortant de l'entraînement de Jean-Claude Rouget (VOIR LE PEDIGREE). Puis 3500 € ont suffi pour le lot 92, une 2 ans inédite, petite-fille de Rose Gipsy par Kendargent (VOIR LE PEDIGREE) Et enfin, il a déboursé 12.000 € pour le 170 Nitza, 3ème du Prix d'Aumale (Gr.3) (VOIR LE PEDIGREE). Il s'agit donc là d'ue renaissance complète sous une nouvelle direction pour Bernesq.