La grande Daltawa s'est éteinte à 26 ans chez l'Aga Khan
Daltawa au Haras de Saint-Crespin (photos Aga Khan Studs)
Ce fut l'une des poulninières les plus marquantes de toute l'histoire des Aga Khan dans les courses, ce qui n'est pas peu dire. Fille de l'américain Miswaki (également mère d'Urban Sea donc père de mère de Galileo et Sea The Stars), Daltawa provenait d'une souche de Marcel Boussac. A l'entrainement chez Alain de Royer-Dupré, Daltawa fut elle-même semi-classique en course, gagnante du Prix Ronde de Nuit (Listed) et 2e du Prix Pénélope (Gr.3), sa 4e et dernière sortie en avril de ses 3 ans.
Dès son 1e produit, elle a sorti un phénomène avec Daylami (Doyoun), lauréat de 7 Gr.1 pour son éleveur puis Godolphin, et qui a réussit le rare exploit de s'imposer au meilleur niveau des 1600 m de la Poule d'Essai au 2400 m des King George. Mais 6 ans plus tard, Daltawa fera encore mieux avec l'un des coursiers qui a le plus marqué les courses du 21e siècle, Dalakhani (Darshaan), auteur du doublé Jockey-Club / Arc de Triomphe sans un coup de cravache. Tous deux présentaient en course un modèle particulièrement majestueux, gris comme leur mère.
Dalakhani, inoubliable.
Par ailleurs, Daltawa a donné 2 autres gagnants de black-type en France, Daymarti (Caerleon) qui a été castré et Dalghar (Anabaa) qui a débuté sa carrière d'étalon au Haras de Saint-Arnoult, mais aussi l'inédit Daltabad (Priolo), étalon qui a produit des bons compétiteurs régionaux avec une jumenterie bas de gamme. Les femelles de Daltawa n'ont pas décroché de caractère gras elles-même mais ont fait se poursuivre l'histoire à travers leur production, d'où on peut ressortir 2 gagnants de Gr.1 : Dalkala, qui a gagné le Prix de l'Opéra 2013 pour fêter le retour de Soumillon sous la casaque princière, et ce printemps 2015 Dolniya qui s'est imposé dans la Dubaï Sheema Classic.