Scandale du live betting : une lumière au bout du tunnel

15/03/2017 - Actualités
 Paradoxalement, la dernière provocation de l'Etat à l'encontre des courses, c'est à dire le live betting accordé à la FDJ, pourrait sauver notre système. La création de la ligue des Jeunes Professionnels de la Filière Cheval, qui prend la place d'un PMU inerte, doit complètement renverser la table en s'engouffrant dans un espace offert par une élection présidentielle qui s'annonce très favorable à notre sport. 

 

Depuis des années, les institutions et divers syndicats et fédérations des courses se plaignent d'une concurrence déloyale accordée par l'Etat à la Française des Jeux (FDJ) face au PMU. Pour résumer, sont tombés sur la tête des courses : la TVA à 20%, la limitation à 3000 € pour toucher ses gains en espèces qui est rédhibitoire pour les gros parieurs, et pire encore, la séparation des masses entre le réseau en dur et internet qui a ruiné la progression des enjeux sur le web.

Voilà maintenant qu'un gouvernement en déroute accorde à la FDJ le live betting sur les rencontres sportives, qui va à coup sûr tuer les enjeux sur les courses. Nos courses sont déjà à bout de souffle. Elles souffrent d'un défaut de réforme de fonctionnement devenu insupportable. La quête du chiffre d'affaire à tout prix a généré des calendriers délirants et des spectacles sans spectateurs totalement banalisés. Des tapis ont été empilés sur des trous pour les masquer en urgence. Résultat aujourd'hui, il n'y a plus de tapis supplémentaires alors que les trous sont béants. La chute semble inéluctable. Toutefois, certaines personnes de caractères, dont Christophe Soumillon et bien d'autres (voir la liste du comité ci-dessous), ne s'y résolvent pas.

 

Pendant que le pouvoir suprème nous marche sur la tête, que les lettres ouvertes leur servent de allumer le BBQ (pour rester poli), que les commisions sont envoyées au combat contre des moulins, nos institutions ne sont pas exemptes de reproches, notamment la direction de ce PMU dont l'inaction coupable a même été relevée publiquement par le Président Rothschild. En effet, comme il est rapporté à chaque assemblée générale de syndicat ou fédération d'éleveurs, les passagers clandestins du PMU donnent des raisons à la défaite. C'est une attitude de looser inacceptable dans notre milieu de compétition. N'importe quel jockey ou entraineur pourrait expliquer à ces dirigeants sous doute trop sûrs de toucher leur généreux salaire à la fin du mois, qu'aucune victoire n'advient sans esprit résolument offensif, et cela même si le contexte est défavorable. Un bon cheval va dans tous les terrains.

Dernière des attaques citées ci-dessus, le live betting est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Mais parfois, il faut une crise très grave pour faire craquer un ordre établi devenu mortifère. Et la conséquence heureuse de ce choc est la création d'un collectif inédit, les Jeunes Professionnels de la Filière Cheval, avec un comité composé de noms marquants et inédits d'acteurs et de journalistes dont aucun ou presque n'est engagé auprès des institutions classiques.  Soutenu par les maisons mères et les syndicats professionnels, le JPFC a lancé une pétition signée par plus de 4000 personnes en quelques jours. il souhaite organiser une grande manifestation devant Bercy. Cette action, nécessaire, ne doit toutefois être que le 1e échauffement d'une armée devant mener une grande bataille, qui menée par stratégie nouvelle, audacieuse et cohérente a de bonnes chances de conduire à un grand succès.

 

SIGNER LA PETITION

 

En effet, tout le monde s'accorde à dire que le quinquennat qui se termine enfin est un désastre absolu, dont les seuls éléments intéressants sont ceux qui été ratés, avortés, inaboutis ou même pas entamés par crainte des maudits frondeurs. Pour ce qui nous concerne, le ministère du budget ne se préocuppe que de ses rentrées d'argent immédiates, et favorise ainsi une FDJ déjà très rentable, au mépris total des centaines de milliers d'emplois qui dépendent du PMU, car il faut considérer non seulement le monde des courses, mais toute la filière hippique qui vit des subsides des enjeux, c'est à dire 400.000 emplois.

 

 

Le bateau Hollande, totalement à la dérive, sans jamais avoir été capable de suivre le fameux cap, en est réduit à courir après l'argent le plus facile. C'est une catastrophe globale qui arrivera heureusement à son terme dans moins de 2 mois. Après la défaite de Valls à la primaire PS, capitaine courageux mais sinistré par les atermoiements de son incompétent armateur, il n'y a plus aucun candidat qui revendique cette période.

Mais par une chance extraordinaire, cet état lieu sombre pourrait bien changer retrouver la lumière car le favori de la Présidentielle, Emmanuel Macron possède parmi sa garde très rapprochée deux passionnés et très fin connaisseurs des courses : François Bayrou et Jean Arthuis. Ce dernier, natif Saint-Martin-des-Bois dans le Maine-et-Loire, Sénateur de la Mayenne, Président de l'Alliance Centriste, driver amateur, est un soutien de la 1e heure de Macron et de plus, c'est une "pointure" économique puisqu'il a été ministre de l'Economie et des Finances sous Chirac entre 1995 et 1997. Il est actuellement député européen et Président de la Comission des Budgets. Le pognon, c'est son rayon.

 


Emmanuel Macron avec Jean Arthuis en déplacement en Mayenne et dans le Maine-et-Loire.

 

Dans la perspective d'une victoire d'autant plus probable de Macron que ses rivaux se tirent des balles dans le pied, Jean Arthuis reviendra évidemment aux affaires, et retrouvera sans doute les plus grands pouvoirs sur ces mêmes ministères qui nous menacent si violemment aujourd'hui. Il s'agit donc pour les JPCF, de le rencontrer au plus tôt avant l'élection, pour lui avancer ce type d'arguments accompagnés de l'espoir non-dissimulé de gagner de nouvelles voix. Arthuis saura les entendre, et Bayrou, qui sait le prix des voix pour avoir fait 3 présidentielles, saura les motiver.
 

  • Il faut revoir intégralement les règles imposées par l'Etat à la FDJ et au PMU. Donc, non pas seulement se battre contre la goutte d'eau du live betting qui fait déborder le vase, mais constester le vase en entier.
     
  • Arguer de la jeunesse d'un mouvement qui rassemble de vrais acteurs qui pratiquent leur métier plutôt que des profiteurs qui font des discours, comme dans les vieux partis aujourd'hui pestiférés. Ajouter que ces acteurs sont non-partisants mais cherchent simplement l'efficacité. Bref, correspondre aux valeurs pronées par En Marche et son leader.
     
  • Rappeler que le cheval en France fait non seulement partie de la culture et du patrimoine de la nation mais qu'il est plus que jamais un secteur d'excellence au niveau international où le pays rayonne. D'ailleurs, à la diplomatie des stades, celle des rond de présentation peut tout à fait tenir la dragée haute.
     
  • Signaler que les emplois sont seulement sont nombreux (400.000 pour toute la filière), mais sont implantés de façon très large sur tout un territoire rural. Car Macron étant considéré comme un urbain éloigné de la campagne, accueilli avec une certaine froideur au Salon de l'Agriculture, il est en quête d'arguments sur les sujets ruraux et agricoles, et peut donc gagner des points précieux par ce biais.
    C'est aussi le moment d'enfin dire avec assurance et fermeté, aux gens des sports equestres qu'ils ne doivent pas oublier d'où vient l'argent. Et que comme cet argent ne vient plus, ils doivent faire cause commune avec les courses pour déboucher le tuyau...
     
  • Les turfistes se considèrent comme maltraités et méprisés. Ce serait alors une grande nouveauté qu'un candidat, a fortiori un favori, s'adresse directement à eux en leur disant que leurs enjeux ont une grande utilité publique et sociale parce qu'ils financent toute la filière hippique en France. C'est d'ailleurs une raison majeure de l'extraordinaire succès des paris à Hong Kong, dont le Jockey-Club ne cesse de répéter aux parieurs que c'est grâce à eux que les hopitaux et les écoles fonctionnent. Voilà qui fait 8 millions de personnes en plus des 400.000 employés pré-cités. Et parmi ceux-là, de nombreux électeurs à gagner d'autant plus aisément qu'aucun responsable politique n'a daigné leur adresser la parole avec sincérité depuis la nuit des temps.

Pas idéologue ni poussiéreux, mais pragmatique et audacieux, le JPCF a déjà été sensibilisé à cet argumentaire parlé avant qu'il ne soit ici rédigé. Le rendez-vous a donc été pris avec Jean Arthuis. La lumière est au bout du tunnel.

 

 

COMITE DE REACTION DES JEUNES PROFESSIONNELS DE LA FILIERE CHEVAL
 
Thibault LAMARE, porte-parole.
 
Membres :
Anne GUARATO
Louis BAUDRON
Christophe SOUMILLON
Yannick-Alain BRIAND
Nicolas CAULLER
David FRICAUX
Franck MARTY
Jacques RICOU
William BIGEON
Sébastien BARBOT
Alexis LEVY
Thomas BERNEREAU
Matthieu ABRIVARD
Pierre-Emmanuel GOETZ
Romain LARUE
David COTTIN
Vincent RENAULT,
Gabriel LEENDERS
Tony LE
 BELLER
Fabien CAILLER
Cyril RAIMBAUD
Jean-Philippe DUCHER
Matthieu VERVA

 

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