Lagardère 2018 : l'oeil blanc de Royal Marine
Il porte un nose-band croisé, présente un oeil blanc qui fait peur, se montrait délicat avant le départ, n'avait que 2 sorties au compteur pour une 6ème place en débutant et un succès dans un simple maiden. Présenté par Saeed Bin Suroor, absent des podium des grands classiques depuis plusieurs années, Royal Marine a pourtant décroché un magnifique succès dans le Prix Jean-Luc Lagardère. Au chapître de ses atouts, outre son modèle sculptural et son jockey Oisin Murphy en pleine ascension, Royal Marine présente une origine maternelle de rêve.
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On peut dire que c'est un fils de vieux, ou plutôt de vieille, puisque le jour de sa naissance en 2016, sa mère Mysterial avait tout de même 22 ans ! Et si elle n'a rien fait en course, cette fille d'Alleged, auteur d'un doublé d'Arc de Triomphe en 1977 et 1978, s'est transformé en une pouliniière miraculeuse. Elle compte aujourd'hui 8 vainqueurs pour 11 partants sur 12 produits en âge de courir ! Et Royal Marine est son 4ème gagnant de Groupe, en l'occurrence issu de Raven's Pass, un vainqueur de Breeders'Cup Classic, qui n'est plus trop à la mode, proposé à 10.000 € à Kildangan Stud en Irlande.
Avant Royale Marine, Mysterial avait donné 2 gagnants de Gr.1, Librettist (Jacques le Marois, Moulin de Longchamp) et Dubaï Destination (Queen Anne, Gr.1), ainsi que Secret Number, son propre frère hongre issu également de Raven's Pass, grand voyageur qui a gagné la Bosphorus Cup (Gr.2) en Turquie. Les 2 premiers sont devenus des étalons assez décevants, bien que Dubaï Destination se soit un peu rattrapé en tant que père de mère, notamment de Golden Horn.
Royal Marine avait déçu son entourage lors de sa 6ème place en débutant le 25 août à Newmarket July, mais il s'est rattrapé quelques jours plus tard en gagnant son maiden le 14 septembre à Doncaster pendant le meeting du St Leger. De là à le voir gagner un Gr.1 dans la foulée, il restait un monde, mais cela n'a pas fait peur à son mentor Saeed Bin Suroor. Ancien entraîneur vedette de l'écurie Godolphin, cet ancien policier dubaïote est passé clairement sous l'éteignoir depuis l'éclosion spectaculaire de Charlie Appleby, qui a ramené la bannière bleue sur les podiums des plus grandes courses du monde et dans d'innombrables black-type notamment en France. Mais cette fois, Bin Suroor a inversé la tendance.