Primes à l'éleveur à l'étranger : suspension temporaire et non suppression
Tête de liste d'Alliance Galop et membre du Conseil d'Administration de France Galop, très actif notamment sur la communication de terrain qui est cruciale en ce moment, Nicolas de Lageneste confirme que la prime à l'éleveur sur les performances obtenues par les " FR " à l'étranger font l'objet d'une suspension temporaire et non d'une suppression, alors que ce terme était employé dans un communiqué officiel, même si à la fin du texte du communiqué de révision des allocations de FG la phrase suivante était indiquée : "Ces mesures d’urgence destinées à faire face à une crise sanitaire aux conséquences sans précédent sont mises en œuvre dès la reprise des courses le 11 mai et ce, pour la seule année 2020." Cette suppression, donc provisoir, avait créé de l'émoi chez les éleveurs, et notamment chez les petits éleveurs d'obstacle. En effet, outre le fait que l'obstacle Outre-Manche est un élément de l'excellence nationale, et même si cela est contre intuitif, le marché de l'élevage d'obstacle est tel aujourd'hui que de très nombreux jeunes sauteurs quittent la France, en provenance de toute taille de haras. En effet, et sans doute au contraire du plat qui est concerné surtout dans son élite, l'exportation des chevaux d'obstacle concerne tous les éleveurs jusqu'aux plus petits. Pour certains, les primes venant d'Angleterre ou d'Irlande sont quasiment les seules. Cela justifie l'existence de cette prime alors que, vu de loin, cela ressemble à une prime payée par les subsides du PMU français pour des chevaux qui ne participent pas à la création de la recette. Récemment, le palier minium de gains par course pour l'obtention de la prime a été relevé. Le débat sur ce sujet est très sensible. Ajoutons que l'affaire a été finement négociée, car le gros de la saison d'obstacle britannique est déjà passé.
Nicolas de Lageneste et Jacques Cyprès lorsqu'ils présentaient les listes d'Alliance Galop lors de l'Assemblée de l'Union du Centre-Est présidée par Claude-Yves Pelsy (à droite).