Prix Vanteaux : Rumi a "rumi" les pendules à l'heure

Au sortir des boîtes, alors que Standby For Chaos (Morpheus) prend son rôle de leader pour servir les intérêts de sa partenaire d’écurie, Tiger Tanaka (Clodovil), Olivier Peslier place rapidement Rumi (Frankel), 1 longueur derrière l’animatrice.. Position inchangée dans la fausse ligne droite. Effectuant sa rentrée, la favorite, Petricor (Frankel) patiente  en avant-dernière position du peloton où la seule concurrente, gagnante de Gr. 1, Tiger Tanaka, patiente  dans le paquet.

 

A mi-fausse ligne droite, Petricor amorce son effort, venant à hauteur de Tiger Tanaka. Au poteau des 500, Rumi vient progressivemen, à la hauteur de Standby For Chaos, tandis que Petricor est en 5e position. En l’espace de 100m, Rumi prend facilement l’avantage sur la leader qui recule. La pouliche entraînée par Nicolas Paysan, Kribi (Sidestep), effectuant elle aussi, sa rentrée après 2 victoires en autant de courses, prononce son effort et se porte à la hanche de cette dernière, après avoir toujours été sur le porte-bagage de Rumi.

 

A 200m du but, la victoire se dessine et se jouera entre Rumi et Petricor, mais 100m plus loin la question ne se pose plus, et c’est bien Rumi qui passera le poteau, en tête de ce Prix Vanteaux, emmenant tout ce petit monde vers les classiques du printemps, Poule d’Essai des Pouliches, St-Alary, Diane, voire les Oaks d’Epsom (Petricor figurant sur la liste des engagées)…

 

 

Petricor n’a pas à rougir de sa 2e place. Elle est tombée sur une pouliche dure, et qui avait déjà une course dans les jambes. 3e, Omnia Munda Mundis (Australia), malgré une distance trop courte pour ses aptitudes, effectue de très bons derniers 400m tout comme Vrigny (Le Havre), venant subtiliser la 4e place à Kribi, sans avoir toutes ses aises au moment de l’emballage finale (elle sera à reprendre et à surveiller lors de ses prochaines sorties). Tiger Tanaka, brillante pendant une bonne partie du parcours, se contente de la 5e place et aurait sans doute préféré une course plus rythmée.

 

Carlos Laffon-Parias estimant que sa pouliche Rumi serait mieux sur plus long, il est probable que Rumi soit au départ  du St-Alary, fin mai, avant, très certainement, une participation dans le Diane.

 

 

 

Rumi, présentée par le Haras des Monceaux à la vente de Yearlings Arqana d’août, avait fait afficher la somme rondelette de 700 000€ (co-top price de la J1), après que sa sœur, Solage (Galiléo) ait été adjugée le même prix l’année précédente, avant de repasser sur le ring, en décembre de l’année suivante, adjugée, cette fois-ci, 1 000 000€, lauréate de Listed, en Irlande, en 2019. Pour acquérir Rumi, Shawn Dugan, qui travaille avec Al Shira'aa Farms, dont la pouliche défend les intérêts, avait, ce jour, là, cassé sa tirelire, indiquant : "Elle est absolument magnifique, elle vient d’une famille formidable, très vivante et Frankel, son père, est un étalon aux résultats remarquables. La pouliche va rester à l’entraînement en France". Et effectivement, elle descend d’une "sacrée famille" ! Appartenant à une souche Wertheimer & Frère, Rumi, est la sœur de Normandy Eagle (3e du Noailles, Gr. 3) et est la nièce de Plumania (Grand Prix de St-Cloud, Gr. 1, 2e du Vermeille, Gr. 1 et 3e du Diane, Gr. 1), mère de Plumatic (Prix du Muguet, Gr. 2). Elle est également la nièce de Balladeuse (Prix de Royallieu, Gr. 2) et mère de Left Hand (Prix Vermeille, Gr. 1 et 2e du Diane, Gr. 1). Le Black Type ne manque pas du tout dans cette lignée maternelle et Rumi va contribuer à pérenniser, dans les semaines à venir, cette belle souche. Le frère de Rumi, sera présenté à la Breeze Up Arqana, le 14 mai prochain (lot 88). Par Galiléo, il est le propre frère de Solage et d’une femelle de 2015, acquise yearling par Mohammed Al Attiyah 380 000€, en août 2016. 

 

N'oublions pas le dernier artisan de cette réussite ! "Magic Peslier", à 48 ans et lauréat de plus de 130 Gr. 1 n’a, malgré tout, jamais réussi à franchir le poteau du Diane en vainqueur. Alors, pourquoi ne pas y penser pour cette année. Il remporte là sa 2e victoire dans le Prix Vanteaux, la 1ère ayant été acquise avec Bonash, pour le compte du Prince Khalid Abdullah, à une époque "que les moins de 20 ans, ne peuvent pas connaître", en 1994.