Marianabaa, la maman en or de Jean Claude Séroul

22/03/2022 - Actualités
 Tout grand élevage a besoin d'une poulinière en or. Jean-Claude Séroul l'a bel et bien trouvée avec Marianabaa, qui est devenue ce week-end la mère de son 3e gagnant black-type grâce à Marianachic dans le prix François Mathet. Cet espoir classique sur la distance, totalement à l'opposé de son frère le crack sprinter Marianafoot, met à nouveau en lumière cette matrone stationnée au Haras du Cadran, qui ne sait faire que des vainqueurs.

 

Marianachic, nouveau fleuron de sa mère Marianabaa pour Jean Claude Séroul

 

Le 18 octobre 2005, Jean-Claude Séroul a quelque part transformé sa vie hippique en achetant une yearling par le valeureux Rock Of Gibraltar pour 80 000 € à Deauville. Elevée par la famille Niarchos, cette pouliche était le premier produit de Celestial Lagoon, jument de qualité sans être une phénomène, qui avait gagné son maiden à 2 ans à Chantilly et conclu 3e du Prix Hérod (listed). Nommée Maria Gabriella, l'alezane est devenue une bonne coursière chez Carlos Laffon-Parias, toujours montée à l'époque par notre confrère d'Equidia Miguel Blancpain. Double placée de listed à 2 ans, elle a fini par gagner son black-type dans le Prix des Lilas (listed), puis prendre une 2e place dans le Prix Chloé (Gr.3). La belle demoiselle avait gagné son entrée au Haras. 

 

Redécouvrir le Haras du Cadran, où a été élevé toute cette belle famille 

 

Historiquement, Jean-Claude Séroul place ses juments au Haras du Cadran de Pierre Talvard, et élève pour courir ! C'est ainsi qu'il a envoyé Maria Gabriella à la star du Haras du Quesnay, Anabaa, ce qui a donné Marianabaa. Moins qualiteuse que sa mère, mais honnête coursière, elle a gagné 2 courses à Marseille, à Vivaux et Borély. Conservée à l'élevage, elle est devenue la matrone de Jean-Claude Séroul, mère de 3 gagnants black-type dont le champion Marianafoot. Paradoxalement, Maria Gabriella a dû attendre son 7e produit pour donner un black-type, en l'occurence Mariafoot dans le Prix de la Californie (listed). Comme Marianafoot, elle est issue du croisement avec Foostepinthesand, un étalon mésestimé au sein de la sphère commerciale, mais qui est une parfaite machine à faire des vainqueurs pour un éleveur/propriétaire qui n'a pas envie de dépenser des fortunes. L'étalon Coolmore est d'ailleurs le père de Pigeon Vole, le dernier produit de Maria Gabriella né en 2021, avant qu'elle ne disparaisse en septembre de cette même année. 

 

En pleine santé et pleine de Sea The Moon, Marianabaa vous salue bien depuis le Cadran, où Pierre Talvard nous l'a très gentiment prise en photo ce matin 

 

Dans le même temps, Marianabaa est devenue une "super maman". Donnant un poulain chaque année depuis son entrée au Haras, elle a eu 9 produits à ce jour. 7 sont en âge de courir, et 6 ont vu un champ de courses, pour un total de 5 vainqueurs. Son premier crack est bien sûr Marianafoot, titulaire de 14 succès en 22 sorties. Il a notamment aligné 8 victoires d'affilée entre décembre 2020 et août 2021, concluant la série par cette envolée dans le Prix Maurice de Gheest (Gr.1) face à la crème du sprint européen. Jérôme Reynier est en charge de sa carrière, tout comme de celle de son petit frère Padron. Cheval atypique, il est un fils de Gris de Gris, que l'on connaît plus en obstacle, mais qui a su produire un cheval de 1400-1600m de bon niveau avec ce Padron, victorieux dans le Prix Altipan. Là encore, on reconnaît un choix du coeur de Jean-Claude Séroul, puisque Gris de Gris a été l'un des chevaux emblématiques de sa casaque et de son élevage durant sa grande carrière de miler. 

 

Marianafoot, le champion de sa mère 

 

Mais le dernier fleuron en date de Marianabaa est ce fameux Marianachic, qui contrairement à ses deux frères présente un profil totalement classique. Dôté d'un modèle somptueux, ce fils d'Authorized a franchi les paliers avec brio cet hiver à Cagnes, en remportant le Prix Policeman. Sur sa lancée, il s'envole dans le Prix François Mathet (listed) en montrant qu'il pourra être rallongé. Son mentor Jérôme Reynier dit d'ailleurs de lui qu'il est plus un cheval de Derby d'Epsom que de Jockey Club... Sa tentative dans le prix Greffulhe pourrait bien transformer ce rêve en réalité. A noter que Marianachic a été débourré à l'écurie La Frênée chez Jennifer Pardanaud, qui est désormais en charge des poulains de Jean-Claude Séroul.

 

Jérôme Reynier et son équipe avec Marianachic (aprh)

 

Marianabaa quant à elle a peut-être quelques pépites en réserve... Sa 2 ans Anastep, propre soeur de Marianafoot, est déjà chez Jérôme Reynier, et elle a une yearling par Almanzor. Actuellement pleine de Sea The Moon, elle est promise cette année à New Bay, un étalon remarquable auquel croit beaucoup Jean-Claude Séroul depuis ses débuts... encore à raison ! Quoi qu'il en soit, Marianabaa a déjà gagné sa place dans le livre des matrones à la française, et se porte toujours comme un charme du côté du Haras du Cadran. 

 

Jean-Claude Séroul

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