Bastien Marchand, un apprenti d'obstacle sur la montante

 

 

Quatre montes dès le premier jour de l’année, pour deux victoires et deux places, 2023 démarre en fanfare pour Bastien Marchand ! Lauréat d’un réclamer sur le steeple avec Erik Le Viking (Norse Dancer), le jeune homme a réédité une heure plus tard en menant Juge de Paix (Voiladenuo) au succès dans le Prix Stodoun, une course à conditions sur les haies. Deux chevaux entraînés par son patron, Yannick Fouin, qui le fait monter à chaque réunion depuis le début du meeting cagnois. Titulaire de quatre victoires sur la Côte d’Azur, Bastien Marchand peut encore améliorer son score avant de faire ses valises pour Maisons-Laffitte, puisqu’il reste deux journées de courses !

 

 

 

Originaire de Quimper, Bastien a voulu devenir jockey grâce à son père, qui travaillait dans une prestigieuse écurie de plat à Chantilly : « Mon père, Pascal Marchand, était cavalier d’entraînement chez Son Altesse l’Aga Khan et a un peu monté en courses. J’ai commencé mon apprentissage chez Élie Lellouche pendant un an jusqu’à sa cessation d’activité, puis je suis entré moi aussi au service de Son Altesse l’Aga Khan durant presque deux ans. Mais j’ai été rattrapé par mon poids à cause de ma taille, et comme je voulais vraiment monter en course, j’ai dû me résoudre à changer de discipline. J’ai fait un essai chez Yannick Fouin, et cela fait désormais trois ans et demi que je travaille pour lui. »

 

 

 

Après des débuts discrets à Fontainebleau avec Peggy (Jukebox Jury), en novembre 2020, Bastien a remporté sa première épreuve un an plus tard à Angers, associé à Gemme (Kentucky Dynamite). Le jeune Breton a gagné sept autres courses depuis, dont sa première à Auteuil avec Autorizia (Authorized), le 13 septembre 2022 : « Mon premier succès avec Gemme reste mon souvenir le plus marquant, même si une première dans le temple de l’obstacle reste quelque chose de particulier. Hormis mon patron bien sûr, si je devais détacher une personne qui a joué un rôle-clé dans mon parcours, ce serait Jérémy Da Silva ! L’année dernière, j’ai connu une période assez creuse. Mais suite au départ de Tanguy Andrieux, qui était le premier jockey à décharge de l’écurie, Jérémy m’a bien appuyé : j’ai écouté ses conseils, j’ai tout fait pour les appliquer au mieux et ça a marché. Il m’a apporté et m’apporte encore beaucoup de choses ! »

 

 

 

Malgré sa grande taille, Bastien parvient à monter au poids minimum de 61 kilos. Il est donc bien tôt pour penser à sa future reconversion, même s’il a déjà une idée en tête : « À l’avenir, ça me plairait bien de devenir entraîneur ! En attendant, j’espère continuer sur ma lancée et progresser encore … Je n’ai pas d’agent mais je ne ressens pas le besoin d’en prendre un, car mon patron me donne vraiment ma chance ; j’ai monté seulement deux ou trois fois pour l’extérieur. Cette année, j’espère remporter au moins une quinzaine de courses ! »