Prix du Jockey Club : l'heure de la rédemption pour Aidan O'Brien ?

30/05/2024 - Actualités
Alors qu’il abordait la saison Classique avec une armada de 3 ans de grand talent, Aidan O’Brien n’a toujours pas remporté le moindre Classique. Avec Diego Velazquez, récent 4e de la Poule, le maître entraîneur espère bien enlever un 2e Prix du Jockey Club, 3 ans après St Mark’s Basilica. Par Baptiste Bourgeais

 Habitué à tout raffler, Aidan O'Brien n'a pas gagner de Classique cette année


Rien de tel que les chevaux pour vous faire passer pour un imbécile ! Il y a deux mois, j’écrivais un article intitulé « et si Aidan O’Brien gagnait tous les Classiques en 2024 ? » Même si cet exploit s’annonçait difficile à réaliser, le maître de Ballydoyle abordait la saison avec une armada de 3 ans d’une qualité impressionnante. L’homme qui a déjà gagné 100 Classiques avait entre ses mains les gagnants de Gr.1 à 2 ans City of Troy (plus haut rating européen), Henry Longfellow, Los Angeles, Ylang Ylang, Opera Singer, ainsi que les prometteurs Diego Velazquez, Content et Matrika. De quoi espérer faire très mal dans les Classiques.

 

 O'Brien avait placé beaucoup d'espoirs en City of Troy

 

Durant l’hiver, O’Brien déclarait au sujet de son fer de lance City of Troy, ne jamais avoir entraîné un cheval avec autant de facilité. Parti ultra-favori dans les Guinées, le fils de Justify a été en surrégime durant la majeure partie de la course et a fini par céder. Dans les trois autres Guinées (anglaises et irlandaises, et dans les Poules d’Essai, aucun des autres concurrents de la Team Coolmore n’a su monter sur les deux premières marches du podium ! Comme l’an dernier à même époque lorsqu’Auguste Rodin avait terminé dernier des Guinées, alors qu’O’Brien avait dressé ses louanges tout l’hiver, la presse spécialisée d’outre-Manche en a fait ses choux gras. A deux doigts de dire que l’irlandais ne savait plus ce qu’il faisait …

 

 Comme avec Auguste Rodin l'an dernier, c'était la douuche froide dans les 2000 Guinées

 

A la différence des autres professionnels, Aidan O’Brien fait rentrer directement ses meilleurs 2 ans dans les Guinées. Cependant, avec l’hiver ultra humide que nous avons vécu, les pistes étaient souvent peu praticables, et ainsi City of Troy et ses voisins de box ont semble-t-il manqué de travail pour arriver à 100% dans de tels évènements, sans course de rentrée. Samedi City of Troy nous donnera un élément de réponse, pour savoir si avec une course dans les jambes il progresse suffisamment pour gagner.

 

     A cause des pistes humides, les chevaux ont semble-t-il pris du retard dans leur préparation

 

Le lendemain, O’Brien sellera le magnifique Diego Velazquez dans le Prix du Jockey Club. Ce fils de Frankel qui a couté la coquette somme de 2,4 millions de guinées à Tattersalls, est un gagnant de Gr.2 à 2 ans. Pour sa réapparition dans la Poule d’Essai des Poulains, il n’a pas démérité en prenant une bonne 4e place. Avec une course dans les jambes et une distance qui se rallonge, son entraîneur le croit capable de triompher. A condition que le terrain ne soit pas trop souple. Le Prix du Jockey Club n’est pas une course qui réussit particulièrement bien à l’irlandais, qui ne l’a gagné qu’une fois, avec le crack St Mark’s Basilica.

 

    St Mark's Basilica, le seul gagnant de Jockey Club d'Aidan O'Brien

 

Diego Velazquez est actuellement le timide favori chez les bookmakes d’une édition 2024 du Prix du Jockey Club qui s’annonce très ouverte. Le gagnant de la Poule Metropolitan courra les St James’s Palace Stakes, et le gagnant du Prix Hocquart Calandagan est castré. Comme Sottsass et Ace Impact avant lui, Fast Tracker a été impressionnant dans le Prix de Suresnes (L.). Avec cette victoire par 7 longueurs il a été acquis par Wathnan Racing. Méfiance avec Ghostwriter, invaincu à 2 ans et 4e des Guinées de Newmarket. Avec seulement deux courses en carrière (un maiden et une C2), Look de Vega plonge directement dans le grand bain, mais semble doté d’un sacré moteur.

 

Diego Velazquez et ses chaussettes blanche pour un deuxième sacre à Chantilly ? ©APRH

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