Fréquentation des hippodromes en 2024 : un élan crucial pour l'avenir des courses !

30/01/2025 - Actualités
Tous les indicateurs concernant la fréquentation des hippodromes français sont dans le vert en 2024. Des signes encourageants qui auront assurément des répercussions positives à long terme sur la santé économique de notre filière. Par Baptiste Bourgeais.

   La fréquentation sur les hippodromes à augmenté en 2024


Dans un communiqué, France Galop a annoncé que 400 000 spectateurs s’étaient rendus sur les hippodromes qui sont sous sa coupe, à savoir Auteuil, Chantilly, Deauville, ParisLongchamp et Saint-Cloud. Des chiffres stables par rapport à 2023 qui avait déjà été une année record. En plus de la quantité, il faut également s’intéresser à la qualité. Là aussi les indicateurs sont dans le vert. Le taux moyen de satisfaction client approche des 90%. A cela il faut ajouter que 95% des spectateurs ont été séduits par le spectacle des courses, et que 9 personnes sur 10 ont l’intention de revenir sur un hippodrome. Ce constat s’applique également à l’ensemble du territoire français, où nos 230 champs de courses ont attiré plus de 2 millions de spectateurs.
 
 
Pau, l'un des hippodromes qui arrive le mieux à attirer le public 
 
 
 « Remettre les courses dans le cœur des français » était l’un des principaux points du programme du président Guillaume de Saint-Seine. Pendant de trop longues années, l’accent a trop été mis sur le pari. Ce qui peut paraitre logique à première vue puisqu’avec les propriétaires, les joueurs sont ceux qui financent directement l’ensemble de la filière. Cependant à trop délaisser le côté spectacle, le grand public s’est petit à petit désintéressé des courses. Comment convaincre les gens de consacrer une partie de leur argent dans des paris hippiques, s’ils n’ont jamais approché un hippodrome de leur vie ?
 
 
 
 Guillaume de Saint-Seine a pour objectif de remettre les courses dans le coeur des français
 
 
Le pari hippique n’est pas comme on peut l’entendre parfois un jeu comparable à ceux proposés par la Française des Jeux, comme le Loto ou le grattage. Pour miser sur une compétition sportive, il faut connaitre les tenants et les aboutissants de la discipline. Dès lors l'augmentation du nombre de personnes se rendant sur un hippodrome et par conséquent étant en contact avec les acteurs du sport améliorent leur culture hippique et elles se prennent ainsi plus facilement au jeu. Les Jeuxdis de ParisLongchamp sont à ce titre une formidable réussite. Ils ont réussi le double exploit de faire venir des spectateurs qui jamais ne se seraient intéressées aux courses. Un nouveau public qui est de plus jeune, donc susceptible de faire partie prenante de l’industrie, de près (en devenant propriétaire par exemple) ou de loin en pariant ou en étant un spectateur régulier, et en quelque sorte des VRP de la filière auprès de leur entourage.
 
 
 Attirer un public nombreux aux courses aura des effets bénéfiques sur le volume des paris
 
 
Car oui, les chiffres évoqués plus haut prouvent ce propos. L’écrasante majorité des personnes mettant les pieds sur un hippodrome passent un bon moment. Nul besoin d’avoir un doctorat en marketing pour comprendre que quand quelqu’un se trouve dans un cadre agréable, le processus de vente (l’acte du pari par exemple ici) est nettement simplifié. Dès lors il faut continuer à cravacher pour absolument attirer le plus grand nombre possible de visiteurs aux courses. Peu importe les arguments mis en avant pour déclencher l’action, seul le résultat compte. Combien de fois a-t-on entendu certaines mauvaises langues, trop habituées à l’entre-soi du microcosme dire avec mépris « de toute façon les Jeuxdis ne servent à rien, les jeunes ne viennent que pour picoler, ils ne jouent pas ! »
 
 
  Les Jeuxdis participent à dépoussiérer l'image des courses auprès du public jeune
 
 
Très bien, restons alors entre snobs initiés et interdisons à tous ces gens pas à notre niveau de passer du temps sur les hippodromes. A ce rythme là il n’y aura plus de courses du tout ! Car oui les 85 000 spectateurs des Jeuxdis n’ont pas fait exploser les enjeux du PMU, mais il s’agit ici d’une dynamique très positive dont les effets se feront ressentir sur le long terme. Car même si seulement un petit pourcentage de ces jeunes fêtards parisiens se transforme en turfistes assidus, c’est déjà ça de gagné. Trop longtemps notre industrie a dormi sur ses lauriers, et se retrouve aujourd’hui dépassée par d’autres loisirs concurrents qui ont su gagner les faveurs de la population. Certes la situation actuelle n’est pas optimale, mais en tout cas certains signes sont encourageants pour l’avenir. 
 
 
Dans l'ouest, de par sa forte concentration d'hippodromes, les courses sont une partie intégrante de la vie de nombreux habitants

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