Assemblée Générale du Syndicat National des Eleveurs
21/08/2013 - Actualités
L’assemblée générale du Syndicat National des Eleveurs s’est tenue comme chaque année le lendemain des ventes d’août, à Deauville même, tradition oblige ! Etait au programme, le rapport moral du Président du Syndicat des Eleveurs Loïc Malivet, diverses interventions et un débat basé cette année sur la place de notre élevage dans l’Europe de demain. Un nombre conséquant d'adhérants, supérieur à l'année précédente, ont fait le déplacement.
La réunion a ainsi commencé par le rapport moral du Président Loïc Malivet (le télécharger ci-dessous) suivi de la présentation des comptes 2012 et du budget 2013 par Aliette Forien, Trésorière du Syndicat, de plusieurs sujets d’actualités, du rapport annuel des commissions et d’une intervention de Bertrand Bélinguier, Président de France Galop.
De gauche à droite, Camille Vercken, Loïc Malivet, Bertrand Bélingier et Hubert Honoré
Concernant les sujets d’actualité, citons l’application des nouvelles primes aux éleveurs dès 2014, 2013 étant une année de transition. La définition « d’assimilés FR » a été répétée : les juments ne pourront être exportées que du 15 décembre au 15 juillet de l’année suivante.
Profitant de la présence d’Aliette Forien, le cas de Nonant-le-Pin sur la situation actuelle a également été abordé avec qui plus est l’annonce ou la réécoute d’une bonne nouvelle. Le tribunal de grande instance d’Argentan a donné raison aux riverains de Nonant-le-Pin le 12 août dernier à la suite d’une requête de ses derniers contre le projet que tout le monde connait, celui de la mise en place d’un centre d’enfouissement des déchets géré par GDE.
L'établissement Elie de Brignac a servi d'hôte pour cette AG 2013
Aussi, 4 présentations de commissions se sont succédées : la commission sanitaire par Tim Richardson, technique par Pierre Julienne, Jeune Eleveurs par Camille Vercken remplaçant Anthony Baudouin et enfin la commission élevage menée par Hubert Honoré, par ailleurs Vice-président du Syndicat pour le plat. Ce dernier nous explique que plusieurs points sont en cours de réfection notamment celui de réformer les programmes des courses.
De plus, dès 2014, la France va prendra la direction de l’EFTBA, Fédération Européenne des Associations d’Eleveurs de Pur Sang Anglais qui englobe les associations d’éleveurs des grands pays d’élevage européens mais également Chypre, Turquie, Autriche ou encore la Russie. Il faut souligner que l’industrie hippique (courses + élevage) représente 6.000.000 de chevaux et d’hectares et 400.000 emplois directs et indirects. Pour cela, la commission élevage aura dans un premier temps pour mission de développer et d’harmoniser les bonnes pratiques de l’élevage européen et surtout que le cheval soit bel et bien considéré par tous les pays comme un animal de rente.
Beacoup d'éleveurs se sont déplacés
En deuxième partie de matinée, un débat a été ouvert, celui de la place de notre élevage français dans l’Europe de demain. 6 invités ont chacun présenté leurs points de vue : Bertrand Bélinguier (Président de France-Galop), Louis Romanet (Président du FRBC et de la Fédération Internationale des Autorités Hippiques), Benoît Cornu (Directeur Communication du PMU), Eric Hoyeau (PDG d’Arqana), Emmanuel Viaud (Directeur d’Osarus) et Cathy McGlynn (lobbyiste à Bruxelles en faveur de l’EFTBA).
Avec de gauche à droite Benoît Cornu, Emmanuel Viaud, Loïc Malivet, Bertrand Bélinguier, Louis Romanet, Hubert Honoré et Cathy McGlynn lors de leurs réponses à la problématique
Bertrand Bélinguier, extrêmement combatif, a soulevé plusieurs points importants pour répondre à la problématique du jour, en voici quelques uns :
- L’ensemble de l’institution des courses doit travailler au maximum pour valoriser les courses et l’élevage et doit se battre pour que le cheval de course soit considéré comme un animal de rente et non de compagnie.
- Une présence plus proactive à la Commission Européenne et des actions au niveau européen.
- Eviter à tout prix la situation dramatique de l’Italie (nationalisation de l’UNIRE).
- Clôturer le dossier du nouveau Longchamp une fois pour toute puisqu’un bail liant la Mairie de Paris et France Galop existe jusqu’en 2056 d’autant plus que la société mère possède les fonds nécessaires pour financer le projet.
Eric Hoyeau quant à lui a apporté d’autres éléments au débat :
- Amener à une progression de la qualité de la jumenterie.
- Fixer des capitaux étrangers en France.
- Importance du rating pour garder les meilleurs chevaux en France pour ainsi ne pas se trouver en concurrence avec des week-ends de courses prestigieux. Le week-end du Prix de l’Arc de Triomphe a été copié dans d’autres pays (exemple : les British Champion Series et son week-end à Ascot, un nouveau week-end de courses en septembre en Irlande autour des Irish Champion Stakes et la création d’un autre week-end de courses à Doha dans les 10 années à venir).
- Faciliter l’assimilation à la TVA.
- Propriétariat : Arqana est prêt à partager son expérience pour créer d’autres écuries de groupe comme l’Arqana Racing Club.
Julian Ince à gauche et Thierry de la Héronnière
Tandis que Pierre Julienne, dirigeant de la Commission Technique du Syndicat, a bien insisté sur le fait qu’être propriétaire ne soit pas un métier et qu’il faudrait travailler sur l’émotion procurée par les courses, Julian Ince, membre du Syndicat, a proposé lors du débat final un plan marketing à mettre en place s’adressant aux étalons français voire un « département des étalons français ». Pour lui, et nous finirons ce point par une note d'optimisme, il s’agit là d’une des seules parties de la filière des courses et de l’élevage à améliorer car n’aurait-on pas en France le meilleur système qui puisse exister ?
Edwige Le Métayer et Pierric Rouxel, tous deux membres du comité du Syndicat aux côtés de Phillippe Augier,
Maire de Deauville