Serviteur de l'Etat, Dom Alco n'est plus
Né en janvier 1987, élevé dans le Calvados par Werner Wolf, Dom Alco a débuté, sur la piste, à 2 ans pour John Fellows, puis se distingue de 3 à 6 ans en remportant pas moins de 6 succès sur les haies d’Auteuil, Enghien et même Rome à 4 ans pour les couleurs de Henri Chalhoub, entraîné par Xavier Guigand.
Alconaca, sa mère irlandaise, (Kildangan Stud) est inédite. Elle est la fille d’une championne, Vela, gagnante de la 1ère édition du Critérium des Pouliches en 1969 pour les couleurs de Stephan Sokolow, entraînée par Richard Carver et montée par Lester Piggott. A 3 ans, elle prend le second accessit du Prix Saint-Alary de la Wertheimer Lalika ainsi que du Prix Minerve, d’une autre Wertheimer, Gleam. Vela est non seulement à l’origine de Alconaca mais aussi de Notnowcato, le pensionnaire de Michael Stoute.
Dom Alco
Après l’épisode généalogique, revenons à la carrière du regretté nivernais d’adoption.
Il débute victorieusement à Enghien en mai de ses 3 ans, puis récidive pour sa seconde sortie en laissant son second, le Gallorini Jacyr, à 15 longueurs. Il domine ensuite le futur champion, Royal Chance dans le Prix Aguado (L) à Auteuil. Direction le Prix Cambacérès (Gr.1) à l’automne dans lequel il prend un honorable premier accessit derrière la pouliche Tikiti Dancer.
En janvier de ses 4 ans, il fait sa rentrée en remportant le Critérium d’Hiver à Rome. En avril, il s’adjuge le Prix Amadou (Gr.2), monté par Roger Duchêne. Sa carrière se résume à 16 sorties et 15 fois « dans l’argent » dont les podiums du Grand Prix d’Automne (Gr.1), celui du Prix Léon Olry-Roederer (Gr.2), seulement devancé par El Triunfo (l’année de son Grand Steeple), celui du Prix Juigné (Gr.3) derrière le champion Kadalko, celui du Prix Léon Rambaud derrière Royal Chance (des retrouvailles) et Ubu III (l’année de sa Grande Course de Haies d’Auteuil).
Le protégé du mansonnien Xavier Guigand est ensuite vendu aux Haras Nationaux et l’administration décide de son affectation, le Haras de Cluny où il débute une nouvelle carrière en 1994.
De 1994 à 2008, Dom Alco a honoré 673 juments et 442 naissances ont été enregistrées. Sa descendance aura remporté, de 1999 à 2009, 27 victoires en plat avec 21 vainqueurs et 204 victoires en obstacles avec 72 vainqueurs différents. La très grande majorité est de race AQPS. L’année 2010 n’est pas terminée et les compteurs font apparaître, 13 victoires en plat et 40 en obstacles ; au total, plus de 300 victoires.
Le tout premier vainqueur, en septembre 1999, est une gagnante de race demi-sang, Helena Tennise, sellée par le regretté Marc Boudot sur le steeple de l’hippodrome de Montluçon.
Les trois premiers produits de Dom Alco issus de la première production, celle de 1995, sont tous les trois vainqueurs. Il sort déjà un « gras italique », Heros Collonges.
Rhialco
Leur père vivant, les derniers produits, placés de course principale, s’appellent, Tout Rouge, pensionnaire de Guillaume Macaire, élevé par le Haras de Saint-Voir, 3e du Prix Congress (Gr.2), lors du week-end international et Rhialco, 2e du Prix Léon Olry-Roederer (Gr.2), entraîné par Emmanuel Clayeux et élevé par la famille Contignon.
La décennie a également donné de grosses pointures pour preuve la génération 2000 avec Monoalco, Mysoko, Etoile d’Ainay. Néanmoins, le plus riche, Neptune Collonges, est né en 2001, pas très loin de son père dans la Nièvre, élevé par les frères Delorme. Sa carrière se déroule essentiellement outre-manche depuis fin 2005 après avoir débuté à Pau pour Mme Vuillard et Jacques Ortet.
Neptune Collonges
Pêle-mêle, quelques autres rejetons se sont distingués comme Dom Halma de Valta (1996), Tribal Venture (1998), Al Tip (1999), Naiad du Misselot (2001), New Alco (2001), Petit Laugère (2003), Quentin Collonges (2004), Quimbango (2004), Quicody (2004), Raphy de la Roche (2005), Al Ferof (2005), Grands Crus (2005), Robinson Collonges (2005), Silviniaco Conti (2006), Toscana Conti (2007, gagnante en plat du Prix des Guilledines à Durtal, il y a un mois)…