Cuisine, chambres et Vins à Rymska : un petit paradis en Bourgogne
Lors du Chaser Day 2015, Eric Feurtet fait sa première apparition dans le monde des courses. Alors totalement inconnu de celui-ci, il se fait remarquer d'emblée en présentant une foal par l'étalon classique Le Havre qui ne manque pas de susciter la curiosité. Vendue aussitôt après avoir été classée 3ème de sa section, la pouliche qui sera renommé Rymska deviendra une vedette des pistes dès l'âge de 2 ans, lauréate du Criterium de l'Ouest (Listed) à Craon chez Pia Brandt.
Rymska, double gagnante de Gr.3 aux Etats-Unis, est la 1e élève d'Eric Feurtet.
Exportée aux Etats-Unis, elle poursuit ses progrès en prenant la 5ème place de la Breeders'Cup. Depuis, elle est restée invaincue en 3 sorties, dont deux Gr.3 à Gulfstream et Laurel Park. Son éleveur Eric Feurtet, dont Rymska est la toute 1ère élève, vit un rêve éveillé. A la faveur de ce premier succès, il a investit dans les chevaux et a fait monter sa jumenterie à 9 poulinières, dont Foreign Raider, la mère de Rymska, à nouveau pleine de Le Havre en 2018. Il les a installées dans son nouveau site, nommée Domaine de Rymska, où il célèbre le mariage de sa nouvelle passion et de son métier.
En effet, Eric Feurtet s'est créé un destin pas comme les autres, celui d'un bâtisseur de l'hôtellerie de goût, d'un entrepreneur à l'apparence calme et posée bien qu'accomplissant des projets fous ! Dans sa jeunesse, Eric Feurtet est gardien de nuit dans un hôtel de Beaune, capitale du vin en Bourgogne. A 28 ans seulement, il fait l'acquisition de la bâtisse voisine, une vieille maison de maître vigneron du 19ème siècle à l'état de ruine. Avec toute son énergie, son entourage, ses amis et sa famille, il en fait l'Hostellerie du Cèdre, un établissement de 40 chambres de grand luxe riche de 5 étoiles et doté d'un restaurant gastronomique. Comme s'il avait le temps, il se lance en parallèle dans l'élevage de bovins charollais de concours...et monte une ferme de 800 hectares avec des centaines de têtes, faisant lui-même les vêlages la nuit après avoir fini le service au restaurant !
Mais lassé de l'aspect "Giant" de son élevage, avec ses 12 tracteurs et sa super structure, il finit par vendre la majeure partie de ses terres pour se lancer dans un nouveau projet, toujours en parallèle du Cèdre en ville. A la campagne, au fond d'une vallée isolée à Saint-Jean-le-Trezy, il acquiert un ancien manoir, là encore à l'état de ruine. Pendant 4 ans, il fera des travaux pharaoniques d'aménagement de la maison elle-même et des 80 hectares qui l'entourent. Des étangs ont été creusés, des bâtiments et clôtures en bois sont sortis de terre, un verger avec une centaine d'arbres a été planté, de même qu'un jardin avec des fruits et des plantes aromatiques de toute sorte. En effet, Eric Feurtet a créé un lieu d'accueil avec des chambres très haut de gamme et un restaurant où le concept est que tout ce qui est dans l'assiette sans exception provient du domaine !
A l'ouverture officielle au public en février 2018, Eric Feurtet a effectué un recrutement qui a fait sensation dans le monde de la cuisine d'élite. Sacré Jeune Talent 2016 par le Gault et Millau, l'alsacien Jérémie Muller a pleinement adhéré au concept "slow food" et "happy care" d'Eric Feurtet, après avoir été second de restaurants étoilés Michelin, comme les Crayères à Reims ou les Sources de Caudalie à Martillac en Gironde. Il conçoit pour chaque service un menu unique et nouveau, au gré de son envie du moment et des éléments à sa disposition, car au matin, il parcourt les jardins pour choisir les fruits, légumes et les plantes qui accompagneront les viandes de charollais, pigeons, poulets, pintades, oies, canards, dinde, agneaux qui naissent et grandissent sur place, tous en extérieur. Quant aux laitages, ils proviennent de producteurs locaux, tous comme les vins, de Bourgogne évidemment.
Les services sont limités en nombre de couverts, une vingtaine au maximum à chaque repas. Les clients apprécient bien entendu la visite aux pur-sangs qui entourent la grande allée centrale qui plonge vers le manoir. Eric Feurtet n'en fait pas pour autant des objets décoratifs, et ils souhaitent vendre ses produits, foals ou yearlings. Il est également équipé pour accueillir à la demande des chevaux en pension. Quand on est hôtellier, c'est un réflexe professionnel !