Pompadour : découvrez le diamant vert des courses françaises

01/10/2019 - Découvertes
 Il n'y a pas que des Présidents de la République en Corrèze, de Chirac à Hollande, mais aussi un des hippodromes les plus atypiques de France : Pompadour. Au pied du Château de la célèbre Marquise, favorite de Louis XV, les chevaux évoluent dans un cadre grandiose face à un public aussi nombreux qu'enthousiaste. Découvrez ci-dessous le diamant vert des courses françaises à l'occasion du point d'orgue de la saison, le Grand Cross de Pompadour.

 
 
 
 " Ca fait du bien de monter ici, car nous revenons à la base historique des courses où les gens applaudissent le gagnant, mais aussi le 2ème, le 3ème et même tous les concurrents" explique Kilian Dubourg après son triomphe dans le Grand Cross de Pompadour, le 15 août 2019, en selle sur Le Grand Babu. Tous les jockeys sont unanimes, des vedettes aussi présentes ce jour-là comme James Reveley, aux anciennes stars d'Auteuil, Philippe Sourzac et Pascal Marsac, de retour pour l'occasion sur leur terre natale où ils ont découvert les courses en culottes courtes. Pompadour est un paradis préservé où s'exprime l'amour du cheval et du sport. " Avant d'arriver ici, je n'étais qu'un petit jockey de province anonyme qui gagnait ses quelques courses par an", ajoute Jérémy Besnardière, " et mais je me suis senti pousser des ailes car j'ai enfin été considéré par le public. Du coup, à la fin de ma carrière, je suis resté à Pompadour pour devenir débourreur et je m'occupe des pistes de l'hippodrome en tant que bénévole." Et il y a de quoi faire, tant les parcours d'obstacle sont variés et vallonnés. Autre originalité, la piste plate (à fort dénivellé) est la seule de France à être conçue en sable naturel. Elle sert tous les jours car Pompadour est un centre d'entraînement qui accueille de nombreux permis d'entraîner.
 
 
 
 
Le 15 août, traditionnellement la plus grande journée de l'année à Pompadour qui se termine par le Grand Cross, les tribunes et les enceintes ombragées accueillent jusqu'à 5000 personnes, dont certaines ont assisté à la messe matinale dite sur la piste devant le poteau d'arrivée ! Le reste de la matinée, la foule arpente les rues de la ville historique, le parc du Puy Marmont où se déroulent les spectacles équestres, les démonstrations de race et un concours hippique qui reprend le soir en nocturne ! Bref, c'est "the place to be" et on entend d'ailleurs beaucoup parler anglais. Les nombreux touristes venus d'Outre-Manche, associés aux hollandais, apportent cette touche délicieusement birtannique, si précieuse aux courses. Mais contrairement à la plupart des hippodromes festifs, on ne vient pas tant à Pompadour pour la beuverie, mais plutôt pour passer une belle journée (traduire : " a good day out ") en famille, si possible autour d'un pique nique, qu'on soit aristocrate à enfants nombreux, simple amateur de chevaux mais aussi socioprofessionnels. Il est assez réjouissant de voir Damien Ulinski, jockey vedette de la région, 1ère monte chez Fabien Lagarde, faire une parade triomphale devant les hourras du public à son retour vainqueur en selle sur Argèse de la Brunie dans le 1er cross du jour, puis venir en casaque embrasser ses enfants sur le chemin du rond de présentation de la course de haies suivante.
 
 
 
 
Pompadour peut être fier de son histoire car elle est longue. Créé en 1837, il est un des hippodromes les plus anciens de France. Ce site servit de terrain d'entraînement aux gardes des haras royaux et fut longtemps un fleuron des Haras Nationaux. Mais les temps ont changé et si le SIRE (Système d'Information Relatif aux Equidés) fonctionne toujours ici, l'étalonnage public a disparu comme partout ailleurs. En parallèle, le pays de Pompadour a subi la fermeture du Club Méditerrannée voisin de l'hippodrome. " Pour réagir à tout cela, nous avons créé  Destination Pompadour qui regroupe toutes les associations, tous les acteurs économiques et tout ce qui tourne autour du cheval , afin de relancer la machine et je crois que nous sommes sur la bonne voie", explique le maire d'Arnac-Pompadour, Alain Tisseul. C'est d'ailleurs dans ce cadre que se déroule la journée entière où se mêlent les sports, les loisirs équestres et les courses.
 
 
 
 
Enfin, vers 18H00, le soleil du 15 août commence à donner des rayons rasants qui donne une lumière colorée pour la clotûre de la journée de courses : le fameux Grand Cross de Pompadour. Long de 5000 m et doté de 44.000 €, cette étape du Championnat de France de Cross-Country a vu briller la casaque très populaire de Jean-Michel Reiller, président de l'hippodrome et maire de la commune pendant près de 40 ans, éleveur et propriétaire du vainqueur Le Grand Babu. Agé de 11 ans, ce fils de Balko s'est imposé facilement de bout en bout sous la selle de Kilian Dubourg et pour l'entraînement de Guillaume Macaire, un fan inconditionnel de l'hippodrome !
 
Pour ce film réalisé en partenariat avec la Société des Courses, cette dernière tient à remercier l'ensemble de ses administrateurs, bénévoles, salariés, commissaires et techniciens pour leur engagement, le public, assidu ou de passage, toujours plus nombreux, les socio-professionnels qui engagent leurs chevaux sur nos épreuves, les partenaires et sponsors qui partagent notre passion, les élus, l'IFCE et les collectivités territoriales qui soutiennent nos actions, A très vite en 2020 !
 
 
 

 
 
 
 
 

Damien Ulinski
 
 
 
 
 
 
 

Jacques Crouzillac
 

Kilian Dubourg
 

Tous les jockeys du Grand Cross arrivent au rond de présentation en compagnie d'un enfant ayant participé à la course de sacs.
 

Le Grand Babu avec Kilian Dubourg.
 

Pompadour est le dernier hippodrome de France où le public peut suivre la Grand Cross depuis l'intérieur de l'hippodrome.
 

Le Grand Babu a mené toute la course devant Net Lady.


Le Grand Babu gagne le Grand Cross de Pompadour devant Net Lady et Sacha Malpic.
 

Le propriétaire éleveur Jean-Michel Reiller, entouré de son jockey Kilian Dubourg et de Jean-Paul Lenfant, vice président de l'hippodrome de Pompadour.
 
 
 



 
 
 
 
 
 
 

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