Le film exceptionnel de l'Odyssée des Faunes par Alain Chopard, créateur d'espace depuis 2001

25/07/2024 - Découvertes
Aujourd'hui il est  l'un des meilleurs éleveurs de chevaux de courses en France et pourtant Alain Chopard est parti de rien en 2001 près de Bordeaux. Il vous présente le Haras des Faunes et les immenses structures qu'il a fait sortir de terre, dans une vidéo réalisée avec ces moyens techniques exceptionnels.


 

Roturier au milieu des princes, Alain Chopard est toujours dans le top 10 aux gains des éleveurs de plat en France sans discontinuer depuis 2010. Actuellement, au niveau des victoires, avec sa quarantaine de chevaux à l'entrainement, il culmine à la 3e place derrière les Wertheimer et l'Aga Khan. Notre homme a tout construit à la force du poignet. Né dans les Vosges, ancien marchand de matériel agricole ayant d'ailleurs conservé sa passion pour les engins, il a débarqué en région bordelaise pour pour créer le Haras des Faunes, en 2021. " Au début, il n'y avait rien. J'avais des idées, mais pas d'argent. "

 


Alain Chopard

 

Evidemment, les courses ont connu plein d'exemples d'hurluberlus flamboyants qui se lancent la fleur au fusil, sans le sou, en croyant qu'ils vont réussir en faisant tout tout seul et surtout pas comme les autres. Tous finissent sous terre ou survivent en ayant troqué leurs fantasmes pour des méthodes plus traditionnelles. Tous sauf Alain Chopard.

 

 

En à peine un quart de siècle, lui qui a longtemps habité dans une caravane, planté au bord de 27 hectares d'une ancienne ferme bovine insalubre avec un hangar de 400 m2, a construit l'un des plus grands élevages de chevaux de course en France. Toujours plein de projets, ce précurseur méthodique a aujourd'hui un hectare couvert sous lesquels il a disposé des dizaines de stabulations vastes aux dimensions variées, lui permettant de rentrer 250 chevaux à l'abri en hiver, tout confort, en faisait reposer ses terres pendant 4 mois.

 

 

Son domaine s'est agrandi et a  été porté à 120 hectares en propriété. De plus, il produit environ 4000 rounballers de foin sur 200 hectares supplémentaires aux alentours. Il y a encore peu, Alain Chopard nous déclarait qu'il voulait réduire la voilure, et diminuer ses effectis. Bien entendu, on ne le croyait pas, car ce n'est pas le style du personnage.

 

 

Comme prévu, Alain est reparti à la bataille. Plus question de diminuer sa jumenterie d'une soixantaine de poulinières, pour la plupart composée de femelles à petit prix, mais plutôt d'en augmenter la qualité. Porté par ses jeunes enfants, le voilà qui se lance dans l'élevage de poneys de compétition, de course et de concours. Ainsi, il a acquis plusieurs ponettes de courses à la vente Osarus de septembre dernier à Craon. Il a 5 poulinières et aussi acheté un étalon poney welsh, de façon à calmer un peu les ardeurs de la production. Car il s'agit d'avoir des poneys restant accessibles à des enfants cavaliers qui ne sont pas que des futurs jockeys très aguerris à 10 ans à peine. Il faut savoir élargir sa clientèle.

 

 

Pour cela, Alain Chopard va agrandir son haras en achetant des terres de plus en plus nombreuses qui sont laissées à l'abandon autour de chez lui, suite à l'écroulement de la production viticole. " Quand je suis arrivé ici, la terre se vendait 30.000 € l'hectare. Aujourd'hui, je viens d'en acheter pour 3000 € l'hectare. A l'époque, le vin marchait tellement bien que tout le monde a planté des vignes, et abandonné  la culture, l'élevage, les méthodes et le matériel qui va avec. Désormais avec la surproduction, tout le monde abandonne la viticulure et il n'y a plus rien. Il suffit d'arracher les plants de vignes, d'ajouter du fumier, de semer et d'attendre un an ou deux pour que l'herbe reprenne le dessus."

 

 

Et ce n'est pas tout. " J'ai un projet déjà avancé de monter un nouveau batiment pour me lancer dans l'élevage de bovins. Je vais faire des Black Angus, des vaches qui produisent une viande haut de gamme. Nous sommes aux portes de Bordeaux et il y aura forcément un débouché pour une production bovine d'une telle qualité. Il ne s'agit pas ici de se disperser, comme par exemple quand j'ai voulu faire de l'entrainement qui est un métier très différent. Je veux au contraire rester sur mes bases et avoir des activités complémentaires dans le registre de l'élevage."

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