John Velazquez, jockey de légende aux Etats-Unis et pourtant méconnu en Europe

27/08/2024 - Découvertes
Vainqueur des Travers Stakes (Gr.1) avec le meilleur 3 ans américain Fierceness, John Velazquez a ajouté un nouveau succès de prestige à son immense palmarès. Malgré son incroyable carrière, le porto ricain ne jouit par de la même cote de popularité que des Mike Smith, Jerry Bailey, ou autres Bill Shoemaker.

 John Velazquez, une légende des courses américaines


Il y a quelques jours avaient lieu les importantes Travers St., un Gr.1 mettant aux prises certains des meilleurs 3 ans du pays. Sierra Leone, battu nez dans le Kentucky Derby affrontait son récent tombeur dans les Jim Dandy St. (Gr.2) Fierceness, et Thorpedo Anna, la gagnante des Kentucky Oaks (Gr.1). Comme souvent dans les épreuves américaines, le rythme fut ultra élevé en début d’épreuve. Malgré cela, Fierceness - l’un des animateurs - se montra capable de repartir et de repousser les attaques de ses rivaux. Le protégé de Todd Pletcher signe ici son troisième succès de Gr.1, et s’annonce comme le principal rival de City of Troy dans la Breeders’ Cup Classic.
 
 
 
 
L’une des épreuves reines du circuit américain de John R. Velazquez, le jockey attitré de Fierceness l’a déjà remportée en 2020 avec le Baffert Authentic. Né à Porto Rico, comme de nombreux jockeys vedettes aux USA, Velazquez débarque à New York en 1990 à l’âge de 19 ans, sur les conseils du légendaire Angel Cordero Jr. Pour l’anecdote, Velazquez a longtemps vécu chez Cordero et a appris à parler anglais en regardant La Petite Sirène avec la fille de ce dernier. Réputé pour son sang froid en selle, le pilote fait sa place petit à petit dans les pelotons américains, et remporte son premier Gr.1 en 1995, à l’occasion du Turf Classic Invitational à Belmont.
 
 
Velazquez et son mentor Angel Acordero Jr. 
 
 
Au tournant des années 2000, la carrière de Velazquez prend un autre envol, lorsqu’il s’adjuge ses premières Breeders’ Cup, la Distaff avec Ashado et la Sprint avec le futur étalon leader Speightown. Plusieurs fois nommé jockey de l’année (Bill Shoemaker Award ndlr), Velazquez enchaine les saisons pleines, dépassant à plusieurs reprises les 20 millions de dollars de gains. D’ailleurs, le portoricain est actuellement celui qui a amassé le plus de gains, avec un total en carrière de 484 millions de dollars. Malgré des succès de prestige à l’international, comme les King’s Stand St. (Gr.1) 2017 à Royal Ascot avec Lady Aurelia, ou la Dubaï World Cup 2005 avec Roses in May, Velazquez n’a pas un statut de grande star vu d’Europe. S’il parvenait à dominer la superstar du Vieux-Continent City of Troy, il pourrait bien en être autrement ! 
 
 
Velazquez lors de son sacre à Royal Ascot en 2017 avec Lady Aurelia

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