Pornichet : un père Noël spécial pour Hugo Lebouc

Hugo Lebouc, avec le Père Noël et ses parents Emmanuelle et Bertrand.

Quand on se retrouve face à la finale de la Coupe du Monde de Football, exactement au même horaire avec l'équipe de France en lice, il n'y a plus de sujet de concurrence, car même la résurrection de la Reine d'Angleterre ne ferait pas le poids. L'équipe de Pornichet a dû subir l'événement, qui plus est sous un temps maussade, et avec la fin sportive sinistre que l'on sait. Alors évidemment, les animations prévues sur place, des chanteurs Gospel aux maquillages et concours de dessins en passant par les Ateliers "L'Outil en Main", sont restés trop tranquilles à leur goût toute la soirée. Même le Père Noël, qui avait fait un carton à la même date l'an dernier avec sa calêche, a dû finir son trajet à pied à cause de la pluie battante. Cela n'entâche pas la bonne humeur et l'envie d'avancer.

Car les chevaux n'ont cure du football. Ils continuent de courir par tous les temps, le plus vite possible avec abnégation dans l'espoir d'un succès. Par exemple Happy Creeck, une brave pouliche de 3 ans entrainée par Joël Boisnard, un grand fan du programme hivernal de Pornichet. L'élève du Haras des Evées (Claudie et Daniel Cherdo) qui défend la casaque des leurs amis historique, M. et Mme Roland Perron, a enfin décroché sa 1e victoire pour sa 11e tentative. Toujours à l'arrivée, cette soeur de Breizh Eagle par Herald The Dawn était monté par Hugo Lebouc, un jeune jockey plein de talent et d'énergie qui a explosé depuis son arrivée à l'Ecurie Boisnard il y a un peu plus d'un an. En constant progrès, il a décroché sa 1ère victoire à 19 ans en 2019, puis a gagné 11 fois en 2020, 29 fois en 2021 et a obtenu sa 52e victoire de l'année 2022 en ce 18 décembre. Pas du tout issu du sérail, même s'il est né dans une région stratégique, il est fils d'un couple qui tient une boucherie fameuse à Angers, Place du Lycée, la Boucherie Lebouc. Ses deux parents, Emmanuelle et Bertrand, étaient venus spécialement à Pornichet et avaient les yeux remplis d'une fierté parfaitement justifiée.

Deux autres jeunes jockeys ont passé une très belle soirée. C'est en effet un Benjamin Marie très ému qui a reçu les cadeaux des mains d'Arnaud Poirier pour le Prix France Sire, l'épreuve d'ouverture. Après avoir traversé des moments difficiles, il atteint le cap des 100 victoires en selle sur Blackbirdfly, un pensionnaire de Myriam Bollack-Badel qui restait pourtant sur une série d'échec et remporte enfin sa 1ère victoire à 5 ans. Enfin, Anthony Barzalona s'est fait un gros plaisir en selle sur Black Milord Tavel qui a déposé ses rivaux dans le Prix Outil en Main de Saint-Nazaire, un maiden de 3 ans sur 2100 m. Avant la course, son entraineur Eric Lecoiffier ne cachait pas sa confiance car le fils de Saddex venait de finir "un missile" le 1er décembre sur la même piste. Dressé sur l'obstacle, ce beau cheval gris avait échoué pour ses débuts à Auteuil chez Daniela Mélé. Il est arrivé ensuite chez Eric Lecoiffier qui, vu le style de son succès et bien sûr l'insistance de son jockey, va sans doute recourir en plat avant de l'emmener sur les obstacles de Pau comme c'était prévu avant le départ.

Notons pour conclure, à la surprise générale, l'échec radical de tous les chevaux allemands, alors que les germaniques avaient fait une razzia la semaine dernière.

GALERIE PHOTOS

Benjamin Thomas Marie reçoit de bonnes bouteilles de vin de la part d'Arnaud Poirier après sa victoire dans le Prix France Sire.

Indispensable Père Noël

L'association Un Outil en Main apprend aux enfants les métiers d'arts manuels.

Anthony Barzalona avec la Présidente de l'Association un Outil en Main.