Vincent Leroy et sa toque de propriétaire

 

Son camion qui n’a que deux ans doit déjà être changé après avoir atteint les 300.000 kilomètres. Vincent Leroy passe sa vie à cheval et sur les routes. "Il faut bien chercher le ballon pour aller marquer des buts" dit-il avec professionnalisme. Ce jeune qui n’en veut, vit à 100 à l’heure. Un matin sur l’un de ses pensionnaires sur ses pistes de Plougastel, l’après-midi à Moulins chez son ami Augustin de Boisbrunet, le soir à Royan, … le programme de Vincent Leroy est aussi riche et intense qu’un ministre mais tellement plus vivant et passionnant que les interminables réunions à la "con" .

 

Seul le sport intéresse Vincent Leroy. Quand il est à cheval, il pense au futur de son pensionnaire et quand ce dernier lui appartient, il se projette dans le futur et imagine chez qui le poulain sera le plus à son avantage. En tant que propriétaire, Vincent Leroy travaille depuis ses débuts avec Augustin de Boisbrunet et Gabriel Leenders. Se sont rajoutés sur cette liste de "d’jeunes" Hector de Lageneste en 2016 et Pierre Fertillet cette année, tous sont des copains.

La première victoire d’un représentant de la casaque de Vincent Leroy a été enregistrée à Divonne le 15 juillet 2014 grâce au succès de la fille d’Axxos , Poultrenn Lambader. En 2015, Capern, un Crossharbour, lui avait apporté une deuxième victoire à Saint-Galmier, puis sont arrivés les vainqueurs Commodore, également double placé à Auteuil en 3 sorties et Dauphine Ereine, gagnante de 3 courses consécutives et sœur de Dynaste.

 

 

Les copains d’abord, Vincent Leroy pense comme George Brassens quand il s’associe sur les chevaux. Il y a au minimum un copain associé sur chacun de ses pensionnaires comme sur ses deux gagnants à Pau en ce mois de décembre.

Après une probante deuxième place pour ses débuts à Fontainebleau en octobre, un certain Pierre Qui Roule a remporté le Prix Henri et Roger Goaille à Pau au début du mois. Ce fils Peer Gynt sera partant le 25 décembre dans une très bonne course réservée aux 4 ans sur les haies. L’histoire a voulu que Sylvain Hureau, alors en tournée pour Osarus, a donné l’envie d’acheter le cheval à Vincent Leroy. Ce dernier est ensuite allé voir le cheval et est reparti avec un lot de 4 chevaux.

Après Pierre Qui Roule est arrivé Dylidancer ce mercredi 20 décembre. Elevé par Franck Soulard, le responsable d’élevage du Haras de Précolette, ce fils de Dragon Dancer avait été acheté aux ventes de novembre 2015 pour 6.500€ par Vincent Leroy. Au rond de présentation à Deauville, Vincent avait repéré ce cheval qui pour lui sortait du lot. Le poulain se déplaçait vraiment bien et Vincent lui aussi faisait des allers-retours en se posant la traditionnelle question. J’enchéris ou pas ?

C’est alors que Guillaume Lassaussaye avait repéré le manège de Vincent Leroy. Ce dernier lui propose alors d’acheter le cheval ensemble et de se fixer une limite à 5.000€. Le marteau de maître Bernard de Reviers tombe pourtant à 6.500€… en faveur de Vincent Leroy qui a enchéri à sa place habituelle, c’est-à-dire tout en haut des gradins, en se cachant souvent. Gabriel Leenders entre dans la copropriété du cheval alors qu’il s’installait comme entraîneur. Le poulain a alors fait des allers-retours chez Vincent Leroy puis Guillaume Lassaussaye qui l’a fait sauter sur l’hippodrome du Pin avant qu’il n’arrive chez Gabriel Leenders. Tel un futur champion, Dylidancer s’est imposé pour ses débuts face à 14 adversaires qui avaient tous ou pour la plupart déjà couru. Alain de Chitray, son jockey lui a fait une très belle impression.

 

 

Depuis cette année, Philippe Sogorb a lui aussi un représentant de Vincent Leroy. Signaturedupeintre, une pouliche de 2 ans issue du croisement Poliglote/Robin des Champs a pourtant déjà effectué ses débuts au mois de novembre dernier. Son frère Signifiant a été vendu récemment 85.000€ après avoir été un temps soit peu envisagé comme futur étalon étant un fils de Saint des Saints. Sa mère est la sœur du gagnant de Gr.2 Exit To Wave et de Robin de Sherwood, lauréat en 2006 du Prix Wild Monarch (Listed).

Et comme tous ses autres pensionnaires, Signaturedupeintre défend les intérêts de copains associés de Vincent Leroy. Il s’agit là de François Mell et de Mathieu Gad (Ecurie Artsam). Malgré son pedigree  100% obstacle, Signaturedupeintre a montré de la précocité. Affaire à suivre puisqu’elle est elle aussi engagée à Pau le 29 décembre prochain.