L'élevage Lechenault, une valeur montante à découvrir dans l'Yonne
Les installations de l'élevage Lechenault dans l'Yonne
Quand on évoque à un éleveur le doux nom de "Centre-Est", il pense immédiatement à l'Allier, à La Saône et Loire ou la Nièvre, et/ou aux AQPS. En cela l'élevage Lechenault est une curiosité du coin, étant installé dans l'Yonne, un département qui ne compte pas la masse d'éleveurs de ses proches voisins, et élevant des chevaux des plat en majorité avec quelques sauteurs, même pas des AQPS ! Comme on dit, pour être éleveur, il ne faut pas avoir d'à priori ou d'idées arrêtées, et ça, les Lechenault l'ont bien compris. Vincent, le père, est à la base, et toujours, un exploitant bovin, avec 110 mères Prim'Holstein sur une large ferme à Etaule, juste à côté d'un autre éleveur, Nicolas Ferrand, alias les "Vassy". Très attiré par les courses à force de rencontres, il a investi en 2013 sur sa première jument, par Cadoudal, Royale The Best, qui était la propre soeur de la gagnante de groupe en plat Royale Chantou.
DECOUVRIR L'ELEVAGE ET LA JUMENTERIE
Cette famille est sortie au grand jour, puisque Royale The Best est la grand-mère de Roi Mage, My Way, et des deux dernières gagnantes du Finot femelles, Obeone et Massila ! Cette souche a réussi à être conservée par Vincent Lechenault, avec Royale du Morvan, une 3/4 soeur de Roi Mage, actuellement pleine de Goliath du Berlais. Royale The Best a donné aux Lechenault Easyrun de Vassy, gagnant Outre-Manche. Malgré tout, l'élevage s'est aujourd'hui plus orienté sur le plat, avec l'achat il y a quelques années de plusieurs yearlings femelles bien nées, en partenariat avec Guy Petit. Elles ont été exploitées chez Bruno de Montzey ou encore Ludovic Gadbin. A l'élevage sont déjà revenues L'or et l'Argent, soeur d'un gagnant de Gr.3, Sandy Heart, une nièce de Pride, et Martha Jane, une nièce du gagnant de Gr.1 Red Cadeaux. Les 3 ont pouliné de leur premier produit en 2020.
Elisa, la"dame chevaux" chez les Lechenault
Aujourd'hui, Vincent Lechenault s'est associé à la tête de l'entreprise à sa fille Elisa, qui a décidé de se consacrer en majeure partie aux chevaux. Après un BTS Equin, Elisa a fait ses classes chez Etienne Drion et Anna Sundstrom, avant de revenir au bercail. L'entité s'est peu à peu agrandie, avec aujourd'hui une dizaine de poulinières. La majeure partie de la production est présentée sur les rings via des consigners. Si les sauteurs comme Crazywork de Vassy avaient déjà gagné Outre-Manche, l'élevage a fêté cette année sa première victoire en plat avec un 2 ans. Tortola, fille de Goken, a gagné pour ses débuts chez Ludovic Gadbin, la preuve qu'on peut "fabriquer" du 2 ans où l'on veut, pourvu que le travail soit bien fait !
Pour ce qui est des étalons, le Haras de Bouquetot est la destination privilégiée pour le plat, tandis que la proche station de Cercy la Tour permet de faire saillir les sauteuses, même si on n'hésite pas à faire les allez-retours en Normandie. Après si peu d'années d'activité "équine", Elisa et Vincent Lechenault ont déjà gravi beaucoup de marches, et voilà un nom qu'il vous faudra surveiller dans les années à venir, soyez-en sûrs !
Mâle par Tunis et Dartaline, une soeur de Crazywork de Vassy (2 vict. Outre-Manche)
Femelle par Al Wukair et Cheam Ksah. C'est la soeur de Tortola (1 vict. à 2 ans) et une nièce de Chaibia (prix de Pysché Gr.3)
Mâle par Olympic Glory et Martha Jane. Gagnante de 2 courses à 2 ans, elle est une nièce du globetrotter et gagnant de Gr.1 Red Cadeaux.