Rêves de cracks... à l'Élevage d'André Quesny

André Quesny, au milieu des protégés de son élevage de Trevol, dans l'Allier

Ancien métallurgiste de profession, dont les hippodromes préférés sont ceux de Moulins et d'Auteuil, André-Jean Quesny - ou Jean-André, selon les jours - n'est décidément pas familier avec le mot "retraite" et continue de mener de concert ses différentes activités d'agriculteur, éleveur et transporteur équin avec le même enthousiasme qu'un jeune homme de 20 ans, et toujours à 100 à l'heure. S'il ne s'est jamais fait attrapé par la patrouille - d'où l'intérêt d'avoir deux prénoms différents - ce solide gaillard de l'Allier écume en effet chaque année plusieurs centaines de milliers de kilomètres à travers le continent, pour transporter d'un point A à un point B chevaux de toutes races et toutes disciplines confondues, grâce à une flotte de véhicules (camions, vans, etc.) spécialement adaptés pour le confort de ces derniers. Une société installée non loin de la ferme familiale, où une écurie de transit a récemment vu le jour, permettant de rassembler et/ou accueillir en une fois plusieurs chevaux partant/revenant d'un même voyage, et qu'il partage en famille avec son gendre, Rafaël Gourmaux.

Chez Quesny Transports Equins, on ne lésine pas sur les moyens pour les "courses longue distance" et le confort de vos protégés !

Ce "millionnaire du compteur", totalisant près de 5 millions de kilomètres parcourus à travers toute l'Europe avec son gros camion depuis 2010, André-Jean Quesny, fan inconditionnel des légendes de la chanson et de l'humour, Johnny Hallyday et Coluche, et d'une bonne entrecôte - charolaise, bien évidemment - ne se sent bien qu'auprès de trois éléments qui lui sont indispensables au quotidien : sa femme, Bernadette, ses camions, et ses chevaux. Une histoire avec la plus belle conquête de l'Homme démarrée dès sa plus tendre enfance, notamment avec les chevaux de travail, avant que Ribambelle III, jument demi-sang élevée et appartenant à feu Pierre Sayet, ne devienne sa première poulinière de course et lui donne Kavalle, une fille de Video Rock devenue l'un des tout premiers vainqueurs de notre éleveur trévolois, en remportant en 2003 un steeple-chase sur l'hippodrome de Châteauroux, sous la férule d'un grand entraîneur de l'Allier, Emmanuel Clayeux.

André-Jean Quesny, seigneur en son domaine à Trevol, dans l'Allier

Un élevage aujourd'hui constitué d'une vingtaine de poulinières, principalement AQPS, et qui, à force du travail, de la patience et de la persévérance de ses animateurs, André-Jean Quesny et sa femme, Bernadette, a sorti plusieurs gagnants de belles épreuves aussi bien en province qu'en région parisienne. Une coallition bourbonnaise emmenée notamment par Attila de Sivola, fils de Kapgarde élevé en association avec Gilles Trapenard ayant fait sien les Prix Fleuret (Gr.3), Fifrelet (L.) et Wild Risk (L.) sur la Butte Mortemart, à Auteuil, sous la férule de Yann-Marie Porzier. Parmi les autres figures de proue de l'élevage Quesny figure notamment Sainte Gaya, lauréate en steeple du Prix Northerntwon à Compiègne après s'être également illustrée à Auteuil dans le Prix Royal Junior. L'hippodrome de la Butte Mortemart a par ailleurs très bien réussi à Crin Au Vent, AQPS entraîné par Bertrand Lefevre en début de carrière et qui a notamment fait sien le Prix Isopani avant d'être exporté en Grande-Bretagne, puis en Suède, où il compte deux autres victoires en steeple à ce jour.

André-Jean Quesny, tout à droite, posdant aux côtés d'Attila de Sivola, suite à sa victoire dans le Prix Wild Risk (L.), à Auteuil (© APRH)

New Rock, gagnant en plat et en steeple en plus de nombreux accessits à Auteuil et d'une troisième place dans le Grand Steeple-Chase de Craon (L.) en 2008, Dame de Montmartre, troisième du Prix de Craon (Gr.1, AQPS), et autre Mag City, auteur de six victoires consécutives en obstacle sous la férule de Marc Pimbonnet,  font eux aussi partie du "Hall of Fame" de l'élevage Quesny, emmené cette année par les succès de Grand Sam, Heva Rose, Dandy River, Gesko et autre Angelus d'Alienor. Et c'est à l'occasion d'une matinée ensoleillée de septembre, dans l'Allier, que Bernadette et André-Jean Quesny nous ont ouvert les barrières de leur pré afin de vous présenter leur nouveau cru 2020, majoritairement masculin, et issu principalement d'étalons provenant du haras voisin de Cercy-La-Tour. Découvrez-les sans plus attendre !

Commençons avec très chic mâle par Free Port Lux et Divine de Forme, une fille de Buck's Boum placée en haies, soeur de trois vainqueurs et cousine de Duc des Genièvres, vainqueur en 2019 de l'Arkle Chase (Gr.1) à l'occasion du mythique festival de Cheltenham, en Angleterre.

Poursuivons avec un autre mâle, par Cokoriko cette fois-ci, et premier produit de la lauréate en steeple Crasy Net, une fille de Network propre soeur de la bonne Denwork, également gagnante en obstacle et placée de Gr.3 en Irlande, et issue de la même souche que Sykaro, vainqueur du Prix Fifrelet (L.) à Auteuil.

Place aux femelles à présent, avec cette très jolie fille de Tunis et Trevoloise, une fille d'Epalo lauréate aussi bien en plat qu'en obstacle et soeur de quatre gagnants, notamment de New Rock, troisième du Grand Steeple-Chase (L.) de Craon en 2008, pour l'entraînement royannais de Guillaume Macaire.

Terminons avec notre coup de coeur : cette fille de Karaktar et Cevega, soeur par Coastal Path du black-type Flip de Vega (Prix Santo Pietro, L. à Auteuil) et nièce de la crack Quevega, lauréate notamment des Prix Alain du Breil (Gr.1), du World Series Hurdle (Gr.1) à quatre reprises et du David Nicholson Mares' Hurdle (Gr.2) de Cheltenham à six reprises !