Cross à Pompadour : Silent Hill en hommage à Claude Dugast

Silent Hill, lors de sa victoire pour sa rentrée le 14 juillet à Pompadour.

 Je ne l'avais rencontré qu'une seule fois, en 2009, chez lui, au hasard d'une visite à Pompadour, parce que j'avais un vieux coucou pas rapide qui s'était retrouvé je ne sais plus comment en location chez lui. Petit permis d'entrainer qu'il était. Il avait la passion, la vraie, l'authentique, l'amour des chevaux et des courses. Je ne connaissais pas son passé. Un brillant passé. Claude Dugast fut en effet l'un des meilleurs jockeys d'obtacle en France dans les années 70. Vainqueur notamment du Prix Cambacérès avec Kashnil et du Prix Ferdinand Dufaure avec Tanlas (deux futurs étalons), il s'était retiré à Lubersac, à 2 pas de la bonne ville de Pompadour avec sa femme Sylvie. Elle avait eu une réaction de stupéfaction quand elle m'avait vu "si j'avais su que j'aurais un monsieur comme ça chez moi !", qui m'avait presque gêné. Car à l'époque il est vrai que les journalistes d'Equidia étaient de grandes vedettes pour les gens de la campagne qui les admiraient depuis l'autre côté du poste de télévision. Oui, donc, je me rappelle de l'heure passé autour du canon de rouge, a priori anodine, comme si c'était hier et le personnage, en toute simplicité, parlant avec une telle ferveur de notre petit cheval de handicap Nenicadem, m'avait prodondément marqué.
 

Claude Dugast est mort le dimanche 23 juillet au matin, à l'âge de 72 ans, des suites d'une longue maladie. Quelques heures plus tard, Silent Hill gagnait le cross du jour, toujours disputé en dernière course sur le parcours incroyable du non moins incroyable hippodrome de Pompadour. L'année précédente, Silent Hill, entrainé depuis le début de sa carrière par Fabien Lagarde pour le compte de Francis Delord à Pompadour, avait porté la casaque de Claude Dugast pour 4 sorties dont une 2e place sur son cher hippodrome de Corrèze.

Absent tout le 1e semestre, Silent Hill avait gagné pour sa rentrée le 14 juillet, sous sa nouvelle casaque de Daniel Lacassagne, bien connu chez les anglos, qui l'a pris en location avec Francis Delord. 9 jours plus tard, Silent Hill, sujet brave mais modeste qui a du attendre de disputer 50 courses pour réussir une passe de 2, enchaine triomphalement par le plus beau des hommages qu'il pouvait rendre à Claude Dugast, un homme sûrement de bien.