Quand Mireille Darc remettait les cravaches d'or !
Mireille Darc, entourée des 2 vainqueurs de la cravache d'or 1978, Philippe Paquet (au micro) pour le plat, et Dominique Costard pour l'obstacle. ©APRH
Dans les années 70, le couple le plus glamour de la décennie formé par Alain Delon et Mireille Darc s'était piqué d'un vif intérêt pour les courses. Alain Delon gagne des grands prix à Vincennes avec Equileo. Ils fréquentent Pierre Allaire, l'enraineur des stars. Ils passent du temps au Haras des Chartreux, à 2 pas de Deauville. De fait, Mireille Darc est l'invitée d'honneur du Gala des Courses 1978, organisé durant le meeting d'août de Deauville par l'Association des Jockeys et présenté par Maurice Bernardet, grande vedette de la radio à l'époque.
Pour une fois, les deux grands rivaux du plat, Yves Saint-Martin et Freddy Head, devaient laisser leur place de champion à un nouveau venu, Philippe Paquet. A 25 ans, il avait décroché 102, score extraordinaire à l'époque, dont pas moins de 6 Gr.1 : Grand Prix de Paris (Funny Hobby), Robert Papin (Vifil), Morny & Grand Critérium (Super Concorde),, Critérium des Pouliches (Tarona) et le Royal Oak avec Red Magna. Pour l'obstacle, Dominique Costard était sacré à 24 ans avec 42 succès, dont la Grande Course de Haies d'Auteuil (Top Gear), le Prix Maurice Gillois (Fine Danse) et le Prix La Haye Jousselin (Dom Helion). Malgré leur jeune âge, les 2 pilotes n'auront pas une longue carrière, surtout l'infortuné Philippe Paquet qui a été victime d'une chute à l'entrainement en 1984 qui l'a plongé 6 mois dans le coma.
Mireille Darc avec Marcel Boussac, ancienne vedette des courses recevant un cheval d'or en 1978, à 89 ans, un an et demi avant sa mort.
Un peu avant la soirée, Mireille Darc avait remis un Cheval d'or Hermès à Marcel Boussac, alors proche de la fin, pour sa 12e victoire de Jockey-Club avec Acamas. Ce dernier, lauréat surprise pour l'ancienne casaque leader en Europe au sortir de la 2e guere mondiale, représentait le chant du cygne pour Marcel Boussac, dont l'écurie s'était écroulé dans les années précédentes et qui n'avait, au moment où il recevait son trophée, plus un seul cheval à l'entrainement.
Note : un grand merci et encore bravo à l'APRH, fournisseur de ses formidables photos d'archives !