Les archives de France Sire : la famille Doleuze dans le Prix de Diane

17/06/2022 - Grand Destin
Après avoir évoqué le Jockey Club et le Derby d’Epsom 1965, place désormais au 2e épisode de notre série « Les archives de France Sire ». A l’occasion du Prix de Diane, intéressons-nous à la famille Doleuze. En 2022, Romain présentera Nadette au départ des « French Oaks », et s’il ne l’a pas gagné en tant que jockey, il tentera d’imiter son père Georges et son frère Olivier, vainqueurs en 1979 et 2000. En partenariat avec France Galop.  

 Olivier, Georges et Romain Le Dren Doleuze réunis à Deauville ©Le Parisien


Ancien jockey, Romain Le Dren Doleuze s’est installé entraîneur à Deauville en 2014. Huit saisons plus tard, le professionnel obtient des résultats de plus en plus probants au fil des saisons. L’an dernier il a réalisé son meilleur exercice avec 37 succès, et un ratio à la gagne impressionnant de 18%. Dans le top 30, seuls Jean-Claude Rouget, André Fabre et Alain de Royer Dupré font mieux. En 2022, la réussite est toujours aussi présente, et Romain Le Dren Doleuze affiche des ambitions classiques avec Nadette, une fille d’Outstrip. Confiée en début de carrière par Marco Saviozzi, la pouliche acquise seulement 17 000€ aux ventes va gravir les échelons, et vient de laisser une excellente impression dans le Prix Finlande (L.) sur 1800 mètres. Si Romain n’a pas eu l’occasion de remporter le Diane en tant que jockey, il tentera ce dimanche de le faire comme entraîneur.

 
 Romain Le Dren Doleuze espère prendre un nouvelle photo dans ce même rond avec Nadette ce dimanche ©APRH
 
 
 
Encore entraîneur à l’heure actuelle, Georges Doleuze, le père de Romain, a été un jockey qui compte voici plusieurs décennies maintenant. Nous nous sommes replongés dans l’édition juillet-aout 1979 du mythique magazine Courses et Elevage, pour revenir sur sa victoire dans le Prix de Diane en selle sur Dunette pour le compte d’un jeune Emmanuel Chevalier Du Fau. Dans cette édition 1979, une pouliche se détachait clairement des autres : la championne Three Troikas. Dans les colonnes de Courses et Élevage, on pouvait lire : « le 10 juin devait être le jour du sacre pour Three Troikas. C’était pratiquement l’avis de tout le monde puisque, dans un lot de douze concurrentes, elle partait à un pour dix ! »
 
 
 Georges Doleuze recevant le trophée des mains d'Elie de Brignac
 
 
Et pourtant, la pouliche de la famille Head devra s’avouer vaincue face au rush final de la surprenant Dunette. Le journaliste nous décrit la dernière ligne droite ainsi : « la menace Dunette commençait à se faire plus précise. A 80 mètres du poteau, Freddy Head se rendit compte du danger que celle-ci pouvait représenter et se mit à monter plus dur sa partenaire. Pourtant Dunette grignotait encore du terrain et au passage du disque les deux pouliches étaient pratiquement ensemble. Qui avait gagné ? » Avant de poursuivre ainsi : « Georges Doleuze n’avait pas hésité à lever le bras d’allégresse (et ceci avant le poteau, l‘imprudent). La photo s’avérait nécessaire et apprit que Dunette avait devancé d’un nez Three Troikas. La surprise état générale. » Dunette et Nadette voilà deux noms qui se ressemblent, faut-il y voir un signe ?
 
 
Malgré le faible écart, Georges Doleuze était sur d'avoir gagné !
 
 
Un peu plus de 20 ans plus tard, Olivier, le fils de Georges et frère de Romain, se présentait lui au départ du Prix de Diane avec une certaine Egyptband. Fameuse notamment pour avoir débuté sa carrière en fin d’année de 2 ans sur l’hippodrome d’Argentan, cette fille de Dixieland Band et Egyptown se présentait invaincue au départ du Diane, dont la favorite était Volvoreta. Contrairement à son père, Olivier va gagner le Diane avec une très grande avance. A propos de la performance de la pouliche, Courses et Élevage écrivait ceci : « les choses se sont précipitées à l’entrée de la ligne droite où Goldamix était la première à faire la différence, mais qui appelait la réplique tranchante de Volvoreta, aussitôt « affichée gagnante » par ses partisans. Seulement en dehors de Goldamix, pointait Egyptand, sur laquelle Olivier Doleuze s’offrait le luxe de temporiser à mi-montée. » Avant de poursuivre ainsi : « la pensionnaire de Criquette Head, balayant les craintes inspirées par son inexpérience, parviendra à développer trois grandes longueurs sur Volvoreta entre la distance et le poteau. » Cette saison était le summum du trio Doleuze-Criquette Head-Wertheimer, car quelques mois plus tard ils remportaient le Prix Vermeille (Gr.1) avec America
 
 
Egyptband, une grande championne au physique très féminin
 
Olivier Doleuze en bonne compagnie

Voir aussi...