Poules d'Essai : d'où l'importance d'une victoire classique !

12/05/2023 - Grand Destin
Tous les Grs.1 sont beaux, mais une victoire dite "classique" change bien souvent le destin d'un entraîneur et le propulse à un échelon supérieur. Ainsi, plusieurs entraîneurs au départ des Poules d'Essai sont à la recherche de leur premier succès dans une telle course, qui pourrait inscrire leur nom durablement dans les livres d'histoires... Avec France Galop. 

 

Gagner un classique, une joie immense...mais pas une affaire facile ! (aprh)

 

Il y a nombre de Grs.1 en France, et si ce n'est l'Arc, aucun ne rêvet une importance aussi capitale que les "classiques" : Poules d'Essai, Diane et Jockey Club. L'Angleterre et l'Irlande les appellent Guinées, Oaks et Derby, l'Allemagne a son Preis Der Diana, bref, chacun sa nomenclature, mais l'aura d'une telle course est égale dans chaque pays. Déjà, ce sont des courses dans lesquelles on engage de longue date, avec une route tracée vers l'objectif. Parfois, un inédit qui nous fait rêver y est inscrit, avec l'espoir de concrétiser en piste. Bref, ce sont des courses qui appartiennent au domaine du rêve, et qui sont un immense objectif du printemps pour les 3 ans, cette génération à la croisée des chemins, puisqu'il faut désigner des leaders capablent ensuite d'aller lutter avec l'élite mondiale au cours du second semestre. 

 

Avant de devenir une légende de l'élevage, Galileo avait annoncé la couleur en remportant 2 Derby, dont le plus fameux, celui d'Epsom

 

Courir un classique, avec l'objectif de le gagner bien sûr, est aussi une vraie sélection pour l'élevage. Les Dubawi, Galileo, Frankel, Darshaan, et de plus anciennes stars comme Right Royal, Shirley Heights, Sadler's Wells, ont gagné un classique avant de devenir des leaders mondiaux au haras, et plus généralement des étalons marquants. Chez les juments, les Pawneese, Salsabil, Highclere, Zarkava, Ouija Board, Rafha, Northern Trick et compagnie ont elles aussi été des championnes de leur génération avant de poursuivre leur oeuvre durablement en tant que poulinières. Bien plus que d'autres Grs.1, les classiques sont des courses qui définissent et façonnent l'avenir des courses... et souvent celui des entraîneurs ! 

 

Zarkava fut elle aussi une double lauréate classique mémorable, dans la Poule puis le Diane (aprh)

 

En l'occurence plusieurs entraîneurs au départ des Poules sont considérés comme "ultra-classiques". C'est le cas du maître du genre, Aidan O'Brien qui peut se targuer d'avoir remporté tous les classiques anglais, irlandais, et français. Il lui aura fallu attendre 2021 pour remporter ses premiers Prix de Diane et du Jockey Club, avec Joan Of Arc et St Marks Basilica. André Fabre le suit de près à ce titre. Le meilleur entraîneur français en activité a brillé dans tous les classiques français et anglais, ponctuant au Royaume Uni des années 2010 prolifiques avec le Derby de Pour Moi (2011) et les 1.000 Guinées de Miss France (2014). Il a également remporté l'Irish Derby et les Oaks Irlandaises, mais pas les Irish Guineas. Il compte également une victoire dans le Derby et les Oaks Italiennes. Jean-Claude Rouget n'est également pas en reste, puisqu'il a remporté tous les classiques français, et n'oublions pas non plus les Andreas Schutz, Carlos Laffon-Parias, Karl Burke, ou encore Fabrice Chappet, qui ont tous remporté au moins une course dite "classique". 

 

Aidan O'Brien, classique par excellence, et encore bien représenté ce dimanche à Longchamp dans les Poules

 

Mais il y en a d'autres au départ qui attendent avec impatience leur entrée dans ce cercle fermé, et qui pourraient y mettre un pied dès dimanche. Chez les Poulains, c'est notamment le cas de Yann Barberot, qui a déjà gagné Gr.1 à l'étranger avec Waikika, mais attend son 1er en France. Connaissant une superbe réussite depuis ses quartiers deauvillais, l'ancien jockey a une belle chance de gagner son 1er classique grâce à American Flag, impressionnant dans le Prix de Fontainebleau. Même profil pour Philippe Sogorb, venu de Mont de Marsan avec Kendly. L'ancien jockey a déjà gagné Gr.1 en Angleterre avec Vorda, mais jamais en France, ni dans un classique. Italien installé à Chantilly, Alessandro Botti présentera Breizh Sky avec la même ambition.

 

Avec l'excellent American Flag, Yann Barberot rêve d'un premier Gr.1 en France, et d'un premier classique au passage !

 

C'est aussi le cas de deux entraîneurs anglais : Simon Crisford, ancien manager de l'écurie Godolphin, s'est installé entraîneur sur le tard, et est désormais associé à son fils Ed. Avec Knight, ils espèrent gagner leur 1er Gr.1 conjoint directement dans un classique. Leur homologue Brian Meehan a bien plus d'expérience au haut niveau avec des victoires notamment dans la Breeders' Cup Turf, les Cheveley Park Stakes, les St James, ou encore les Champion Stakes. Makgré tout, il n'a jamais gagné classique, et tentera de briser le signe indien avec Isaac Shelby, gagnant de Gr.3 avec la manière en Angleterre. Notons que Brian Meehan, et cela peut être un signe, avait gagné son 1er Gr.1 en carrière sur notre sol, à Longchamp en 1998 avec Tomba dans le Prix de la Forêt. 

 

Philippe Sogorb aura des partants dans chaque Gr.1 du programme dimanche, et notamment dans les Poules avec Kendly et Fancy Me (aprh)

 

Chez les pouliches, Philippe Sogorb est aussi de la partie avec Fancy Me. L'entraîneur de Mont de Marsan connaîtra d'ailleurs un dimanche plein et une belle récompense au travail de toute son écurie avec 1 partant dans chaque Gr.1, puisque Cracksmania disputera le St Alary ! Le marseillais Patrice Cottier selle aussi ses deux premiers partants dans la Poule des Pouliches avec Sauterne et Showay, récentes lauréates black type. Un autre entraîneur de Calas, Jérôme Reynier, cherchera lui aussi son premier classique avec la "Séroul" Ritournelle. Tourné vers l'étranger, et avec une clientèle très variée, il a le profil du parfait entraîneur "classique"... A lui de le prouver !

 

Avec Blue Rose Cen, Christopher Head espère marcher dans les traces de sa famille, ultra-classique 

 

Quant à une autre valeur montante du galop, Christopher Head, il sera très bien armé pour marcher sur les traces du destin familial avec la favorite Blue Rose Cen, qui lui avait offert un 1er Gr.1 l'an dernier dans le Boussac. Sa tante Criquette Head avait quant à elle gagné tous les classiques français, et même les 1.000 Guinées avec Special Duty... sur tapis vert ! Son père Freddy Head, fut un jockey extraordinaire, avec des victoires dans tous les classiques français, mais aussi dans les 2.000 Guinées, les 1.000 Guinées et les Irish 2.000 Guineas. Passé dans la colonne entraîneur, il a remporté une kyrielle de Grs.1... mais pas de classiques ! Sa plus grande championne, Goldikova, est malheureusement tombée dans la même génération qu'une certaine Zarkava... Et oui, il faut que toutes les planètes s'alignent pour gagner un classique, visé de si longue date par tous. Souhaitons à tous ceux cités de connaître une grande première ce dimanche à Longchamp ! 

Dimanche à Longchamp, des destins peuvent changer !

 

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