Notre ami Alexandre Roussel nous a quittés
Alexandre Roussel : un ami est parti
C'est évidemment un choc énorme. Quand on a connu et donc apprécié Alex Roussel, quand on a passé presque toute sa vie à le côtoyer sur tous les hippodromes de l'ouest, ne plus le voir sous la casaque en train d'aligner les victoires avait déjà fait un grand vide. Mais ne plus le voir du tout reste du domaine de l'impensable. Le fin cavalier, le grand tacticien, le sportif qui bravait le temps qui passe, mais aussi et surtout l'homme fidèle à ses valeurs et à ses proches, faisait un telle unanimité qu'une pluie d'hommages à sa carrière venus de toutes parts avait suivi l'annonce de sa retraite. Le 6 avril 2024, le jour de ses 49 ans, il abandonnait sa lutte perpetuelle contre le poids.
Nous étions allés chez lui 3 jours plus tard dans sa maison en forêt près de La Flèche dans la Sarthe, pour faire avec lui sa grande interview. Il avait connu une carrière en plusieurs parties. Débarqué en Normandie à l'Ecole de Graignes après une jeunesse un peu chaotique dans le sud, il avait débuté en obstacle puis commencé à vraiment gravir les échelons en plat à la faveur de sa rencontre avec Cyriaque Diard. L’homme à la casquette comme on le surnomme a eu un rôle majeur dans la carrière, et même la vie d’Alexandre. « Avec Cyriaque nous avons une relation unique, c’est le parrain de mon fils. Nous avons réalisé des années magnifiques, avec évidemment en point d’orgue le succès d’Helios Quecus dans le Critérium International (Gr.1) à Saint-Cloud en 2004. J’étais à cheval là-bas tous les matins et nous avions une très grande confiance réciproque. Au total je pense que j’ai dû gagner environ 250 courses pour lui. »
Alexandre Roussel avec Helios Quercus dans le Critérium International (Gr.1) en 2004

Alexandre Roussel avec sa femme Olivia et son fils Ilan.

Grâce à son exceptionnelle longévité, Alexandre Roussel avait pu monter souvent avec son fils Léo.