Préparatoires : voie royale, impasse et bande d'arrêt d'urgence

 

 

Au cours des 20 dernières années, le Prix Niel a fourni 1 Arc-Winner sur 2 et sur cette période on dénombre 8 doublés Niel-Arc. Au-delà des chiffres, cette statistique montre la suprématie des 3 ans dans le Championnat du Monde des pur-sang (ou ils se présentent avec un avantage au poids par rapport à leurs aînés). Une réserve toutefois : après avoir propulsé quatre gagnants d’Arc sur la séquence 2003-2006, ce groupe II est désormais « à l’écart » et a surtout généré des placés depuis. L’autoroute Niel serait-il devenue un itinéraire bis ?

 

Ce mercredi, dix poulains et une pouliche (Yellow and Green qui sera dirigée vers le Qatar Prix Vermeille) ont confirmé leur engagement dans le tremplin doré. Parmi eux, le vainqueur du Prix du Jockey-Club Saonois dont les derniers exercices ont convaincu son entraîneur (« il était très bien ce matin malgré une piste plus souple que je ne l’aurais souhaité »). La ligne du Grand Prix de Paris sera représentée par ses deux premiers : Imperial Monarch et Last Train, séparés d’une courte tête le 14 juillet. Quant à Bayrir, il revient d’Amérique, tout auréolé de son triomphe dans les Secretariat Stakes d’Arlington.
 

 

 

 

 

 

 

Loin d’être une simple passerelle pour l’Arc, le Prix Vermeille est d’abord un objectif en soi, étant labellisé Groupe I (ce qui n’est pas le cas du Foy et du Niel). D’ailleurs, et de manière significative, l’axe Vermeille-Arc ne fonctionne pas à plein régime : depuis 1992, seulement 13 gagnantes du Vermeille ont pris part à la course mythique d’Octobre. Une seule pouliche a réussi le doublé au cours des vingt dernières années (Zarkava). A noter également les bons résultats de Volvoreta, Leggera ou Intrepidity (lauréates du Vermeille, placées dans l’Arc la même année).

 

La liste de ce mercredi est encore riche de quinze éléments, un joli lot dominé par la tenante du titre Galikova, préparée avec (un grand) soin par Freddy Head pour un et un seul objectif en 2012 : l’Arc.

 

 

 

 

 

 

Vous êtes un propriétaire superstitieux et vous avez un partant dans ce Groupe II ? Franchement, nous vous souhaitons de ne pas remporter cette épreuve si vous voulez voir votre cheval jouer un premier rôle dans l’Arc. Car une forme de malédiction semble frapper  les vainqueurs de ce tournoi (se souvenir par exemple que le crack Manduro avait dû mettre un terme à sa carrière après avoir enlevé le Foy 2007). Au cours de ces 20 dernières années, aucun galopeur n’a en effet réussi le doublé Foy-Arc. Pire, sur la période étudiée, un seul lauréat de cette préparatoire a fini sur le podium de la Grande Course : El Condor Pasa (2e en 1999).
 

A la limite, pour préparer au mieux l’Arc, il vaut mieux se contenter d’un accessit dans ce tournoi. Voir l’exemple de Subotica (1992), mais aussi, et à un degré moindre, ceux plus récents de Nakayama Festa (deuxième du Foy/deuxième de l’Arc 2010) ou Pride (dauphine de Rail Link en 2006 après avoir terminé troisième dans le Foy).
 

Et parmi les téméraires de 2012, soulignons la présence de l’attraction nipponne Orfèvre, débarrassé de l’emprise d’un jockey japonais et associé au phénomène Soumillon. Dans le genre « même pas peur », on fait difficilement mieux !