Tour d'horizon des Groupes Européens 2012 (1/3)
23/11/2012 - Stats étalons
Entraineurs cantiliens contre provinciaux contre étrangers, tel est l’éternel combat des préparateurs de champion qui se battent au plus haut niveau des courses de sélection en France. Quels étalons se sont particulièrement illustrés au cours de cette saison ? Y avait-t-il des déceptions ? Réponses.
La France compte 110 courses de groupe en plat dont 27 Gr. 1, 27 Gr. 2 et non moins de 56 Gr. 3 répartis tout au long de la saison. La plus longue en Europe puisque c’est le Prix Exbury à Saint-Cloud, le premier groupe européen, qui ouvre le bal mi-mars. Les festivités se terminent en novembre avec le dernier Gr. 1 européen, le Critérium de Saint-Cloud. En toute logique, ces deux courses se courent souvent en terrain lourd vue les conditions climatiques. Seul le Prix André Baboin (Gr. 3) se court en province, le reste des groupes se disputent sur les hippodromes de France-Galop.
Classement entraineurs
Maître ès courses classiques, André Fabre domine encore une fois le palmarès des courses de groupe en France en ayant empoché 12 titres en 2012 parmi lesquels on se remémore Golden Lilac qui gagnait le Prix D’Ispahan tout en y faisant sa rentrée, Méandre dans le Grand Prix de Saint-Cloud ou encore Aesop’s Fables dans le Jean Prat à Chantilly. Mais tout juste derrière arrive l’excellent Alain de Royer-Dupré avec 11 succès de groupe et ses wonder woman à l’instar des Shareta (Prix Vermeille), Sagawara (Prix Saint-Alary), Dalkala (Prix Cléopâtre et Royallieu) tout en nous montrant d’incroyables succès avec ses poulains comme Ivory Land (Prix Vicomtesse Vigier et Prix Gladiateur) ou encore Bayrir (Prix Eugène Adam).
Alain de Royer-Dupré, entraineur ultra-classique
qui forme des entraineurs classiques
Sur la troisième place, se place Mikel Delzangles formé par les conseils avisés d’un certain …. Alain de Royer-Dupré. Avec 7 palmes dans les courses de groupe françaises, il a entre autre gagné deux Gr. 1 en 2012 avec la pouliche de 3 ans Ridasiyna (souvenez-vous de son envolée dans le Prix de l’Opéra) et la jument de 4 ans Molly Malone (Prix du Cadran). Lauréat de la « grosse course », Carlos Laffon-Parias n’est bien sur pas à oublier. Il a sellé 5 gagnants de groupe ; Solémia en tête.
Ce qui fait en tout et pour tout 57 succès pour les entraineurs cantiliens. Mais, les provinciaux en ont dans le pantalon ! Victorieux de la plupart des classiques, ils sont de plus en plus redoutés. A égalité pour le second accessit, vient Jean-Claude Rouget, avec sa princesse si regrettée, Valyra en tête d’affiche. Comme Mikel Delzangles, il a entrainé 7 lauréats de courses de groupe en France cette année. Que de bons moments ensuite passés avec les entourages de Saonois quand il a gagné coup sur coup le Prix la Force, « son » Jockey-Club et le Prix Niel apportant à son heureux et sympathique entraineur Jean-Pierre Gauvin un classique français. Un autre classique est tombé dans l’escarcelle du palois François Rohaut, c’était la Poule d’Essai des Poulains de Lucayan.
On ne se lasse pas de comtempler Saonois
Enfin, n’oublions pas les belles histoires de Valérie Seignoux et de Les Beaufs (Prix Royal-Oak), de Saga Dream (Prix du Conseil de Paris) et Freddy Lemercier sans oublier Yann Barberot et Sediciosa, Jacques Heloury et Peace Burg qui ont remporté leur premier groupe.
Chantilly : 57 succès
Province : 28 succès
Etrangers : 22 succès (15 GB, 4 IRE, 1 BEL, 1 JAP, 1 SPA)
Maisons-Laffitte : 3 succès
Classement étalons
Après comptage des bulletins (Dieu sait que c’est d’actualité), la palme revient à Invicible Spirit avec 6 succès dans les groupes. C’est sa fille Moonlight Cloud qui ressort principalement (Prix Maurice de Gheest et du Moulin de Longchamp). Stationnant au Haras National irlandais, saviez-vous qu’il était assuré pour des dizaines de millions d’euro ? A la deuxième place, on retrouve une ancienne connaissance, si vieille qu’il en est mort le pauvre. Il s’agit du vénérable Monsun. Disparu depuis le mois de septembre, il est le père de 5 gagnants individuels de groupe (ce qui fait de lui le meilleur étalon de stakes en France intrinsèquement parlant) avec Waldlerche (Prix Pénélope), Maxios (Coupe de Maisons-Laffitte), Silasol (Prix Marcel Boussac) et sans oublier le 3e de l’Arc Masterstroke (Grand-Prix de Deauville) et la 5e de l’Arc Yellow and Green (Prix de Malleret).
Monsun, borgne mais père de 5 lauréats de groupe en France en 2012
Avec 5 succès lui aussi mais seulement trois chevaux différents, l’autre défunt Barathea a fait une très bonne année. Verema (Prix de Lutèce), Don Bosco avec une mère par Monsun (Prix Gontaut-Biron et Perth) et Mashoora (Prix Imprudence et de La Porte Maillot) étaient ses portes drapeaux en 2012. A noter que Barathea est aussi le père d’Apsis, géniteur de Les Beaufs.
Coté déceptions, on pourrait citer les déconvenues françaises de certains étalons phares européens comme Dansili (un seul succès avec Giofra dans le Prix d’Harcourt), Montjeu (lui aussi qu’un seul succès français avec Joshua Tree dans le Prix Kergorlay) et Shamardal avec sa fille Sagawara.
Parmi les étalons de première production (premiers produits ont eu soit 2 ou 3 ans en 2012), il convient de saluer la bonne tenue des reproducteurs français. Avec deux succès chacun dans les courses de Groupe en France, Turtle Bowl (depuis exporté au Japon), Stormy River et Manduro prennent la première place avec respectivement French Fifteen (Prix Djebel), Lucayan (Poule d’Essai des Poulains) et Remus de la Tour (Prix du Lys), Leaupartie (Prix Psyché) et Trois Lunes (Prix Vanteaux), Fractional (Prix Quincey). Puis, avec leur premier succès chacun comme père de lauréat de groupe viennent l’anglais Mount Nelson (Purr Along, Prix du Calvados), Falco (Snowday, Prix du Bois) et l’actuel numéro 1 des étalons de première production chez les deux ans, il s’agit de Sageburg (Peace Burg, Prix d’Aumale).
Sageburg, tête de liste avec ses 2 ans, devant Medecis
Classement pères de mères
Cocorico ! La pole position revient à Linamix avec 6 récompenses dans les groupe français. Il occupe cette place dans les papiers des représentantes du Prince Aga Khan Valyra et Sagawara mais aussi dans ceux de Zinabaa (Prix du Muguet et Daniel Wildenstein), Us Law, (Prix Thomas Bryon) et Leaupartie. Encore du rouge et vert pour la deuxième place de ce palmarès puisqu’il s’agit de Darshaan. Il est le père de Laugh out Loud (Prix de Sandringham), Bayrir, Verema et Ridasiyna (Prix de l’Opéra et Chloé). En troisième place viennent les autres champions Sadler’s Wells et Bering (5 succès chacun). L’ancien pensionnaire du Haras du Quesnay est notamment le père de mère de Morandi (par Holy Roman Emperor), espoir classique de Jean-Claude Rouget.
Linamix qui soufflera ses 26 ans l'an prochain.
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