Dubai Breeze Up Sale : une révolution sous le soleil de Meydan
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Le ring de la Dubai Breeze Up Sale, animée par le big boss de Goffs Henry Beeby ! (photo Ed Whitaker)
Voilà un sacré pari pour une agence de ventes aux enchères irlandaise que d'organiser une vente à Dubai ! Mais Goffs a réussi son pari avec sa Dubai Breeze Up Sale, tenue sur l'hippodrome à quelques jours de la grande réunion internationale de Meydan, qui a ameuté des acheteurs venus des 4 coins du monde. Les chevaux quant à eux, même si une majeure partie avait des origines américaines pour le dirt, ont voyagé depuis l'Irlande et l'Angleterre dans une logistique de folie. A l'origine, il y avait 72 lots inscrits au catalogue, mais l'avion n'avait que 69 places... Il est parti le 17 mars de Stansted à Londres avec les chevaux anglais, avant de rejoindre Shannon en Irlande pour ramasser le reste du contingent... qui s'est retrouvé le soir même à Dubai ! Co-organisateur de la vente avec le Dubai Racing Club dont il est chairman, le Sheikh Rashid bin Dalmook Al Maktoum a donné de son porte-monnaie pour payer cet avion et les frais du personnel !
Les canters se sont déroulés sur la piste si particulière de Meydan devant des acheteurs internationaux
Et ainsi, les plus grandes maisons de préparation aux Breeze-Up, comme Mocklershill, Powerstown ou encore Grove Stud ont répondu à l'appel et amené près de 70 poulains et pouliches de 2 ans, majoritairement issus de pinhookings, et pour beaucoup aux origines américaines. Le but était évidemment de toucher une clientèle locale, qui fait plus courir sur le dirt. Les breeze étaient pourtant fait à l'européenne, c'est à dire sans aller comme un missile avec des oeillères et tout le tralala, puisque la majorité de ces poulains ne verront pas les courses avant novembre prochain et le début de la saison 2022-2023. Malgré la recherche du marché local, les acheteurs étaient eux venus des 4 coins du monde, du Japon à l'Angleterre en passant par l'Irlande. Toutes les forces en présence, dont MV Magnier, et bien sûr Sheikh Mohammed Al Maktoum, ont salué l'organisation d' Henry Beeby et ses équipes.
Le top price, un fils du top étalon américain Curlin présenté par Powerstown Stud
Le top price a été l'apanage d'un poulain de Powerstown Stud, déniché pour 150 000 $ à Keeneland par Thomas Whitehead. Quelques mois plus tard, il le revend donc pour environ 620 000 € (puisque les enchères étaient en dirhams des Emirats Arabes Unis) à Mohammed Al Subousi, propriétaire local qui aura un partant dans le Golden Shaheen (Gr.1) samedi avec Eastern World, frère du champion Thunder Snow. Le bel alezan acheté est lui aussi étroitement lié à un gagnant de Dubai World Cup, en l'occurence son père Curlin, qui avait gagné l'édition 2008 sur l'ancienne piste de Nad Al Sheba. Devenu un étalon phare aux Etats-Unis, il a beaucoup signé son fils avec sa robe alezane, qu'il tire aussi de son père de mère Distorted Humor. Né pour aller sur le dirt, il est de la proche famille de nombreux black-types sur la surface, mais aussi du crack sprinter du turf Dayjur...
revoir le canter du top-price
Deux autres mâles, cette fois ci nés en Europe, ont défrayé la chronique. Tout d'abord un neveu de la matronne Strawbridge In Clover par Frankel, et frère de 2 black-types, qui s'envolent vers le Japon pour un peu plus de 520 000 €. Il a été acheté par l'entité de la famille Okada, Big Red Farm, qui a une grosse opération avec des étalons comme Gold Ship et Benbatl. Le poulain, impressionnant dans son modèle à l'image de ce que peut produire son père, devra toutefois effectuer une quarantaine de 60 jours en Europe avant de rejoindre le pays du Soleil Levant ! De son côté, le 3e top price, un fils de Kingman et frère d'un gagnant de groupe, devrait revenir en Europe après avoir été vendu pour près de 500 000 € à Peter et Ross Doyle...
Le fils de Frankel et Noyelles, 2e top price de la vente
On a aussi pu revoir quelques anciennes têtes connues à Meydan, comme celle de David Loder, qui a acheté 3 lots pour Sheikh Mohammed, des fils de Lope de Vega et Uncle Mo, et une pouliche de Justify. L'anglais de naissance est, pour ceux qui ne le remettent pas, un ancien entraîneur de la team Godolphin, qui a notamment fait faire ses premières gammes à un phénomène de la casaque, Dubai Millenium... gagnant de la World Cup en 2000 et père de Dubawi ! Notons aussi la vente d'un fils de Cloth of Stars pour 100 000 € à Blandford Bloodstock, et au même prix, d'une fille de Muhaarar à Rabbah Bloodstock... le tout sous le franc soleil de Dubai, qui a fait fort avec Goffs pour cette Breeze-Up quasi-inédite, évènement appelé à se reproduire.
