Country Reel assume

16/08/2009 - Zoom Etalon
Très soutenu dès son arrivée en France en 2006, Country Reel a toujours profité d'une aura positive à son sujet. Restait à franchir l'étape la plus difficile et surtout incontrôlable: la sortie des 2 ans en piste.


Dans son pédigree, Country Reel combine ce qui ce fait de mieux de l'autre côté de l'Atlantique, avec Danzig comme père et Seattle Slew comme père de mère, le tout croisant une belle souche à la française. En effet, sa mère Country Belle, gagnante de listed chez Criquette Head, n'est autre qu'une soeur de l'ami perdu Anabaa (paix à son âme). Cette souche provient des terres de Maurice Rohaut, le père de François, qui détient cette famille depuis la nuit des temps, et a donc fait naître Balbonella, championne à 2 ans achetée la veille du Prix Robert Papin, encore un Gr.1 à l'époque, par Maktoum Al Maktoum.

Country Reel

 


Une place pour chaque cheval, et chaque cheval à sa place


S'il a fait une 1e année de monte en Australie en 2005, ce qui a donné parmi ses premiers 2 ans une bonne pouliche mais pas encore de black-type, les stratèges de Darley ont vite compris que la place de ce 3/4 frère de Country Reel était en France, au Haras du Logis, chez Julian Ince. Le cheval y fait beaucoup de saillies. Limité a priori à 100 ce printemps, il a fait un peu de bonus pour atteindre les 115 juments. Ce resultat en 4e année est remarquable, même si les 1e yearlings se sont plutôt bien vendus en 2008. C'est même un record pour ce cheval qui a connu des listes de 81 juments en 2006, 64 en 2007 et 87 en 2008. Il n'est pas question qu'il s'en aille l'année prochaine. Et pour cause, alors qu'il avait déjà fait 1 gagnante en mai à Maisons-Laffitte, Miss Shangaï chez Thierry Lemer, spécialiste de l'exercice, Country Reel profite d'une actualité qui frétille au mois d'août.

 

Where's The Soap, vainqueur à Deauville



Julian Ince "himself"


Sur la cote normande, dès le 1e août, une certaine Miss Tara, élevée par Julian Ince en personne, vendue foal pour 34.000 € mais revenue ensuite au Logis, a débuté par une 3e place dans un très bon maiden. Cette pensionnaire de Werner Baltromei va courir une listed prochainement. De plus, 2 pouliches, Flowers In Spring et Country Love ont respectivement gagné et fini 3e ces derniers jours. Achetées aux ventes par le grand pinhooker irlandais Con Marnane, elles n'ont pas été revendues, mais placées à l'entraînement chez le frère de celui, David, sous les couleurs de son épouse Thérésa. A cela, il faut rajouter Where's the Soap, dont l'entraîneur anglais Tom Dascombe trouve la soupe meilleure à Deauville avec une victoire le 13 août. En Allemagne, un certain Go Country, fort bien né puisque sa mère est une soeur de Glorosia (gagnante de Gr.1), élevé lui aussi par l'homme en forme Julian Ince et vendu 64.000 € à Baden-Baden, a gagné en débutant chez Peter Schiergen, qui l'emmène directement sur une listed prochainement. Enfin, quelques bruits sont favorables en ce qui concerne le top price de Country Reel, Bon Accord, acheté 90.000 € par Cheikh Mohammed et placé à l'entraînement chez André Fabre. Il devrait débuter très bientôt.

 

Julian Ince (à droite), avec Jean-Pierre Deroubaix

 


Gagnant de Gr.2 à 2 ans


Country Reel fut lui-même un bon 2 ans, gagnant de Gimcrack Stakes, un Gr.2 d'autant plus convoité qu'il donne droit à un libre discours au propriétaire vainqueur lors d'une soirée en fin d'année (il sont rigolos ces anglais!). Ensuite, il n'a pas réussi à passer le cap des tous bons sur le sprint, même s'il a conclu 4e tout près du gagnant Fayr Jag à Ascot dans le Golden Jubilee (Gr.1). Peut-être est-il capable de prendre une autre envergure au haras, car il n'a pas si aisé de s'illustrer ainsi sur le terrain hyper concurrentiel de Deauville avec une production française initiale composée de 49 poulains déclarés, ce qui n'est pas tellement énorme.

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