Blue Brésil étalon, qui est-il vraiment ?
Il est grand, il a sauté, ce n'est pas un descendant de Danehill et il entre aux côtés d'Astarabad au Haras de la Croix Sonnet. Autant dire que Blue Brésil va avoir immédiatement une étiquette "obstacle", ce qui n'a absolument rien de honteux d'ailleurs. Les étalons ayant démontré un tel talent tant sur le plat que sur les obstacles ne sont pas légion. En effet, à l'image avant lui d'un Nononito (mort), d’un Spadoun (exporté trop tôt) ou plus récemment d'un Great Pretender, Blue Brésil a figuré parmi l'élite du plat. Vainqueur à 2 ans à Bordeaux, il a enchaîné 2 places de 3e dans les Gr.2 de la filière classique à 3 ans, dans les Prix Noailles et Hocquart. Dominé dans le Prix du Jockey-Club, il l'a été aussi dans le Prix de l'Arc de Triomphe, mais en courant fort bien puisqu'il avait été loin après avoir tiré comme un treuil.
Blue Brésil en plat
Entre Rendons Grâce et Avenue Marceau à Auteuil.
Alors que l'exercice est très compliqué, Blue Brésil, toujours entier, s'est mis comme un charme sur les haies sous la coupe de Stéphane Costes. Il a même débuté directement dans un Gr.3, le Prix Jacques d'Indy, par une 2e place juste derrière Long Run, élève de Marie-Christine Gabeur vainqueur du Prix Cambacérès (Gr.1). On aurait pu craindre qu'il l'ait "fait de peur" mais que nenni, Blue Brésil a confirmé à la 2e place du Prix Pépinvast (Gr.3) puis du Prix Amadou (Gr.2), entre 2 champions, Rendons Grâce et Avenue Marceau. S'il n'a pas pu faire aussi bien à la fin du printemps, Blue Brésil avait retrouvé le succès en plat fin juillet à Chantilly. Accidenté dans son boxe, il n'aura donc plus l'occasion de briser la glace sur les haies. Dommage.
Blue Brésil en obstacle
Un fils de Smadoun pour succéder à Chichicastenango
Après le départ de Chichicastenango au Japon en début d'année, Blue Brésil est donc le seul fils en France de l'inaltérable Smadoun, patriarche du Haras des Sablonnets. Les descendants de Kaldoun, le père de Smadoun, sont nombreux en France, puisqu'il y en a 17 actuellement, dont Literato et Charming Groom. La branche mâle de Smadoun continue aussi de vivre avec 2 fils de Chichicastenango, Chichi Creasy, installé ce printemps à Grandcamp, et bientôt Vision d'Etat, dont on peut espérer qu'il intègre un haras français au terme de sa carrière.
Smadoun, père de Blue Brésil
Propre frère d’une gagnante du Prix de Flore (Gr.3)
Smadoun a marqué la mère de Blue Brésil, nommé Miss Récif. Inspiré, Freddy Tondelier a acquis Blue Brésil yearlings pour 35.000 € aux ventes d'octobre de Deauville, juste avant que sa propre soeur aînée, Miss Salvador, ne remporte le Prix de Flore (Gr.3)...Cette Miss Récif (Exit to Nowhere), gagnante de 3 courses, était un moins bonne en course mais meilleure poulinière que sa propre mère, Miss Brésil (Bellypha), 3e du Grand Prix de Nantes sous la casaque de Jean-Louis Pariente, qui est l'éleveur de Blue Brésil.
Miss Salvador, la propre soeur de Blue Brésil
Souvenez-vous : Avaleur
A noter que l'obstacle n'est pas une totale nouveauté dans cette famille. En effet, on y retrouve un certain Avaleur, gagnant du Prix Isonomy (Listed), resté célèbre pour avoir fini 2e à Auteuil en 1990 monté par un débutant nommé Freddy Head.
Les éleveurs français ont beaucoup aimé les 2 grand-pères de Blue Brésil, Kaldoun et Exit to Nowhere. Si le 1e est facile à trouver, le 2e s'est fait beaucoup plus rare dans le parc étalon français, où il ne compte que 3 descendants: Eleos, Svedov et Mister Conway.