Martaline: nouvelle coqueluche du ring
Les résultats obtenus en peu de temps par Martaline au Haras l'ont fait beaucoup occuper l'actualité depuis le début du printemps. Non seulement il a fait mieux que ce qu'on pouvait attendre de lui sur les obstacles, avec déjà plusieurs vainqueurs dont des sujets semi-classsiques sur les haies d'Auteuil, mais en plus il gratifie l'assemblée d'un bonus. Alors qu'il pouvait très vite être catalogué comme un étalon à vocation d'obstacle, de par le simple fait qu'il ait gagné sur les 2800 m de Maisons-Laffitte dans le Prix Maurice de Nieuil (Gr.2), Martaline se révèle être aussi un père de 2 ans. Plus qu'en 2008 avec sa 1e génération, où il avait tout de même faite une lauréate à 2 ans avec Delphes Eria, élève du Haras du Bois aux Proux, Martaline est sorti au meilleur niveau du plat cette année, avec Broken Kitten, gagnante de listed, et Ayun Tara, placé de Gr.3. On avait sans doute oublié un peu vite que Martaline a couru 4 fois à 2 ans, sous l’entraînement d’André Fabre qui n’est pas un affolé du chronomètre. Le fils de Linamix n’était donc en rien tardif.
Ayun Tara, 2e placé de Gr.3 par Martaline
Evidente conséquence, les produits de Martaline suscitent aujourd'hui de vives convoitises de la part des acheteurs. Ceux-ci se renseignent prestement de tous les beaux yearlings et les foals qui grandissaient jusqu'ici paisiblement dans les prés des campagnes françaises.
A Deauville la semaine dernière, Martaline a eu 6 produits à passer sur le ring. Ils se sont tous vendus, les 3 moins chers de 14 à 16.000 € les 3 plus chers de 48 à 62 000. Pour être plus précis, il y a eu un neveu de Dioscoride présenté par la Reboursière, vendu 48.000 € à Highflyer, un neveu de Grey Glitters et Loupy Glitters, présenté également par la Reboursière, vendu 50.000 € à Guy Chérel, et enfin ce fils de Vie de Reine présenté par le Haras des Eclos (Laurence Gagneux) et acquis par Samuel Blanchard pour 62.000 €.
Martaline
Ce sont des résultats éminemment spectaculaires, d'autant plus qu'ils se fondent non pas sur un potentiel relayé par de bonnes rumeurs ou un feu de paille allumé par un seul poulain rapide, mais sur l'ensemble d'une production encore réduite mais déjà très efficace.
Au Haras de la Reboursière et du Montaigu où il fait la monte, Aliette Forien n'a cependant pas cédé à tentation inflationniste. Elle a augmenté le tarif du cheval mais de la façon la plus strictement minimale, passant de 3500 à 4000 €.