Skins Game: l'embellie des souches Aga Khan
Les juments d'origine "Aga Khan" se vendent toujours un bon prix sur les ring de ventes. Car en plus de ce qu'il y a d'inscrit dans le catalogue le jour de la vente, les investisseurs potentiels nourrissent l'espoir que les caractères gras se rajoutent à court terme sur la page. Cela est envisagé grâce au fait que ces souches sont souvent très étendues et surtout les produits exploités dans leur intégralité dans un circuit sérieux, notamment en France par Alain de Royer-Dupré. Une souche des Haras de l'Aga Khan est vue comme une grande matrice bien nourrie dont un oeuf aussi précieux qu'un "Fabergé" peut éclore à chaque instant.
Skins Game
Il y a ainsi quelques embellies mémorables, comme cette Mandalara (Lahib), vendue dans un certain anonymat pour 16.000 € en décembre 2004 à la FBA (Jean-Pierre Deroubaix), partie en Turquie, puis revenue précipitamment 2 ans plus tard sur le ring, après que sa fille Mandesha eut gagné 3 Gr.1 de suite...Pleine du turc Dinyeper, elle a alors été revendue pour la modique somme d'1,7 millions d'euros à destination du Japon. Hervé Barjot ne savaient pas son bonheur lorsqu'il a acquis Zarkana en 2006 pour 75.000 €. C'était la mère de son brave sauteur Zarkali. L'année suivante, une petite-fille de Zarkana allait se révéler au grand public: Zarkava. Les candidats à l'achat peuvent aussi espérer tout simplement que leur jument se mette à bien produire. C'est déjà arrivé de façon spectaculaire avec Darara, la mère de Dar Re Mi (lire l'article).
Akarad, un père de mère à redécouvrir
En décembre 2002, lorsqu'ils ont décidé d'acheter Mouriyama, présentée pleine d'Highest Honor, M. et Mme JG Davis ont tout de même consenti l'investissement de 110.000 €. C'est une fille d'Akarad. Ce genre d'étalons d'essence purement française a été quelque peu écrasé par les vagues américaines mais pourrait bien resurgir actuellement, en même temps qu'on redécouvre les joies de la solidité à l'allemande. Remontant à Masarika, qui a offert son 1e Gr.1 à Alain de Royer-Dupré lors du Prix Robert Papin 1983, cette souche était alors vivante. Venaient ainsi de briller sa soeur Mouramara (Prix de Royallieu, Gr.2), son frère Parès (2e Critérium du FEE, Listed), sa cousine Miliana (Prix de Flore, Gr.3) et sa lointaine cousine Sulk (Prix Marcel Boussac, Gr.1).
Epatha, la soeur aînée de Skings Game, gagnante de Listed à Toulouse
Mais surtout, cette famille a continué de bouger. La soeur Mouramara a donné un top stayer avec Mourilyan (3e Melbourne Cup, Gr.1), mais surtout Mouriyana elle-même a donné des bons chevaux en série, avec 4 vainqueurs de suite. Achetée dans le ventre de sa mère, Epatha a gagné une listed à Toulouse, le Prix Occitanie, sous la casaque de la Marquise de Moratalla, déjà propriétaire de Pares et désormais de Skins Game. Aujourd'hui, ce dernier monte vivement en puissance a montré à Saint-Cloud qu'il avait une bonne tête de futur gagnant de Groupe.