Zarak marque les esprits dans le Critérium Arqana - Haras de Bouquetot

03/10/2021 - Zoom Etalon
Toujours très populaire, mais pas spécialement attendu dans le registre de la pure précocité, Zarak a frappé un grand coup médiatique en gagnant "en tirant dessus" l'important Critérium Arqana - Haras de Bouquetot la veille de l'Arc à Longchamp grâce à Purplepay, élève de Jean-Pierre Dubois entrainée par l'ex-trotteur marseillais Cédric Rossi.

 

Quand il était dans le trot, Cédric Rossi, fils de Jacques et neveu de Frédéric, son propre patron Roland Jaffrelot, le grand patron du Sud-Est de l'époque, l'invitait lui-même à revenir dans la galop de ses origines familiales, tellement il le trouvait doué. En effet, reconnu pour avoir un sens du cheval et une compréhension exceptionnelle de l'animal, Cédric Rossi s'est installé sur le centre d'entrainement de Calas près de Marseille où il est né et a rapidement engrangé les succès malgré un effectif limité.

 


De gauche à droite: Loïc Malivet (vice-président de France Galop), Eric Hoyeau (Président d'Arqana), Cédric Rossi, Mickaël Barzalona et Benoit Jeffroy (directeur du Haras de Bouquetot). Photos APRH

 

Là, il remporte un succès très médiatique. Si ce n'est officiellement qu'une classe , le Critérium Arqana - Haras de Bouquetot, réservé aux 2 ans étant passé sur le ring de Deauville, est une course très convoitée d'autant plus qu'elle se dispute le samedi de l'Arc de Triomphe... avec une allocation de 140.000 € au vainqueur ! De plus, sous la casaque de Jean-Pierre Dubois, le père de l'éleveur, qui est aussi l'éleveur, Purplepay a fait une véritable démonstration. Son jockey Mickaël Barzalona l'a lancée dès l'entrée de la ligne droite et on n'a plus vu qu'elle ensuite, tenant en respect la bonne fin de course de Daisy Maisy devant Régalien, deux pensionnaires de Yann Barberot. Il est d'ailleurs amusant de constater que le vainqueur, entouré par des hommes du trot, devance un fils de Wootton Bassett qui appartient au champion du trot Philippe Allaire. Notons la 3e place obtenue par le bordelais Christophe Jouandou (Haras de Galouin), dont la réussite est remarquable.

 


Purplepay gambade dans le terrain lourd.

 

Descendant de la matronne Mahalia (d'où Ectot, Most Improved, Johnny Barnes, etc...), petit-fils d'Albisola (Prix de Flore, Gr.3), Purplepay est passée sur le ring d'août 2020 (vente décalée en septembre), présentée par le Haras des Capucines. Jean-Caude Rouget a signé le bulletin à 100.000 € mais la pouliche est restée sous la bannière Dubois qui l'a envoyée chez Cédric Rossi. Expérimentée et régulière, elle comptait déjà 2 succès à Vichy et Marseille-Borely, mais faisait sa 1ère tentative à Paris.

 

 

Purplepay met en exergue la 1ère production de Zarak. Fils de la crack Zarkava par Dubawi, ce dernier a fait honneur à ses origines. Dauphin d'Almanzor dans le Prix du Jockey-Club, puis vainqueur du Grand Prix de Saint-Cloud (Gr.1), ce cheval de course consistant a été très populaire dès son entrée au Haras chez l'Aga Khan à Bonneval, avec d'emblée 134 juments, et encore 100 juments en 4e saison ce printemps. Ce gagnant en débutant de sa seule sortie en octobre de ses 2 ans n'était pas attendu dans le pur registre de la vitesse et de précocité, qui est d'ailleurs si souvent un piège fatal faisant prendre aux éleveurs des vessies pour des lanternes.

 


Zarak au Haras de Bonneval

 

Pourtant, Zarak a ouvert son palmarès d'étalon dès le mois de juillet à Deauville (avec Time Square), confirmé 6 jours plus tard avec Purplepay, puis il a eu des vainqueurs en France, en Angleterre, en Norvège et aussi en Allemagne. D'ailleurs, ce même samedi, Parnac lui a offert une victoire à Mulheim outre-Rhin. Certes, Zarak n'a pas encore eu de black-type mais un succès aussi prestigieux que celui de sa fille Purplepay l'intégrera sans aucun doute parmi les étalons de 1ère génération qui auront réussi leur examen de passage.

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