Seabhac sort son premier gagnant en obstacle à Vichy
Irmina s'impose sur les haies de Vichy et offre une première en obstacle à son père Seabhac
La regrettée Larissa Kneip en faisait l'une de ses fiertés, et le temps est en train de lui donner raison. Recruté aux Etats-Unis, où il fut un excellent 2 ans gagnant de Gr.3 sur le turf de Belmont Park, Seabhac a fait partie de cette vague de fils du génial Scat Daddy à rentrer étalon en Europe. Puissant et d'une robe sombre, en bref très signé de son père, Seabhac (qui se prononce en fait "Shoke") avait tout pour réussir. Son père est d'ailleurs en passe de marquer l'élevage mondial à travers la réussite de ses fils, que ce soit la mégastar No Nay Never, ou encore les plus jeunes Caravaggio, Justify, Sioux Nation, Seahenge, et donc Seabhac.
Le puissant Seabhac, très signé par son père Scat Daddy
Avec ses premières générations conçues chez Larissa Kneip, Seabhac a bien réussi, avec des 2 ans finalement pas tous ultra-précoces. La preuve en est avec un printemps en fanfare de ses premiers 3 ans, que ce soit Andfield Park, I'm A Believer, Asgard, Rue Boissonade, ou encore Angers, bon 3e de l'important Prix Machado pour Mario Baratti, et programmé pour les Guinées Italiennes. Sortie de sa 2e génération, Châtaigne a aussi laissé une impression très favorable en gagnant dans le Sud-Ouest son maiden, preuve que Seabhac sait aussi faire du 2 ans précoce... pour les sauteurs, on ne l'avait pas vu venir !
Sur le plat, Irmina domine l'inédite Belle Kafrine, elle aussi très plaisante pour le jeune entraîneur Benoit Gourdon
En effet, Seabhac sort aujourd'hui son premier gagnant en obstacle à Vichy, et ce dès sa première génération, dans le Prix du Syndicat d'Elevage de la Nièvre. Sa fille Irmina s'est imposée à son 4e essai dans la discipline pour le tandem Lageneste/Macaire. La mettant tout de suite à son travail devant, son jockey Kilian Dubourg a ensuite contrôlé sur le plat la belle attaque de l'inédite de Benoit Gourdon Belle Kafrine. Les deux premières, au dessus de la mêlée, doivent être de bonnes pouliches. D'ailleurs, Irmina était assez estimée pour débuter dans le Prix d'Essai des Pouliches. Elle y avait déçu, mais l'écurie traversait alors un passage viral. Montant gentiment en puissance au fil de ses sorties, la belle et grande Irmina confirme aujourd'hui ses dispositions du matin pour la casaque de Daniel Allard.
Irmina et Kilian Dubourg en route vers la victoire sous la casaque Allard
Issue d'une souche Aga Khan, soeur d'une gagnante en plat, Irmina est née chez Larissa Kneip, qui l'avait présentée aux ventes de yearlings OSARUS en 2021. Rachetée 3000 € seulement, elle a finalement rejoint les boxes de Daniel Allard, qui l'a courue une fois en plat à 2 ans avant de l'envoyer à Royan. Si elle n'a rien d'une sauteuse dans le pedigree, Irmina a un physique de déménageuse, comme la plupart des produits de Seabhac. Rappelons qu'après le décès de sa découvreuse, Seabhac a rejoint le Haras du Taillis, sous la houlette d'Alexandre Lacour, qui gère quant à lui le Haras de la Soudarderie. A 3000 € la saillie, performant en plat, mais aussi capable de sortir des sauteurs précoces, il fait figure de bonne affaire...
La regrettée Larissa Kneip avait vu juste en ramenant Seabhac des Etats-Unis