Poliglote : roi du monde

08/10/2012 - Zoom Etalon
Au moment où France-Sire publie cet article, Poliglote est en effet tête de liste des étalons de plat et d’obstacles. Le tout évidemment grâce à la fantastique Solemia en plat et à ses bons et récents vainqueurs en obstacles. Vue la force de frappe de ses rejetons, il pourrait bien rester sur le trône jusqu’à la fin de l’année.
En course, Poliglote était sous la férule de Christiane Head-Maarek. Ayant débuté dans le toujours très convoité Prix de Crèvecœur à Deauville, Criquette lui a fait gagné le Critérium de Saint-Cloud en fin d’année de 2 ans après un succès dans la préparatoire, le Prix de Condé, un Gr. 3. Programmé pour un parcours classique à l’âge de 3 ans, il a fait sa rentrée dans le Prix Noailles au bout duquel il accrochera une troisième place. Battu de peu ensuite dans le Hocquart de Rifapour et le Jockey-Club de Celtic Swing, il fut quelque peu moins percutant en deuxième partie de saison. Il est amusant de noter qu’il a fait sa rentrée à 4 ans dans le Prix Lord Seymour (Listed, 2400m) pour ses prolongations, tout comme la désormais 91e lauréate du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, sa fille Solemia. Il a ensuite enchainé par une victoire dans le Grand-Prix d’Evry (Gr. 3) et a pris le second accessit dans celui de Saint-Cloud (où Helissio s’imposait).
 
 
 
 
Fils de Sadler’s Wells, dont il est signé, Poliglote transmet à ses produits sa pugnacité et son modèle. Elevé et propriété des Frères Wertheimer, ces derniers lui ont toujours présenté des poulinières leurs appartenant. Ce qui fait de Solemia est un pur produit de l’élevage Wertheimer. D’ailleurs, elle n’est pas le premier cheval gagnant d’Arc dont le père et la mère sont issus du même élevage. Petite remontée du temps.
 
 
Poliglote
 
En 2006, Rail Link s’imposait dans l’Arc pour le Prince Khalid Abdullah qui a également élevé son père Dansili (lui-même un pur produit Juddmonte et fils de la matrone Hasili) et sa mère Docklands.
 
En 2003, c’était au tour de Dalakhani. Lui est un pur produit de l’Elevage Aga Khan Studs puisque par Darshaan (Jockey-Club 1984) et Daltawa, mère de Daylami, lui aussi un « 100% Aga Khan » puisque fils de Doyoun.
 
En 1981, l’élevage Wertheimer avait déjà connu l’ivresse d’une victoire dans l’Arc avec Gold River. Sa mère Glaneuse appartenait aussi aux propriétaires de la casaque bleue à coutures blanches. Mais son père Riverman avait été élevé aux Etats-Unis par la famille Guggenheim. Il a par la suite été acheté par Pierre Wertheimer quand il était encore foal. Gold River deviendra plus tard la troisième mère de la championne Goldikova.
 
En 1956, ce qui représente tout de suite un bon dans le temps, le champion italien Ribot s’imposa dans l’édition de l’Arc de Triomphe. Né en Angleterre mais élevé par ses propriétaires italiens, la famille Tesio, et nommé en référence à l’artiste peintre français éponyme, il était tout simplement invaincu en 16 sorties ! Lui aussi est issu d’un des plus grands élevages au monde, si ce n’est de tous les temps et lui aussi a pour parents, Tenerani et Romanella, deux élèves de la famille Tesio.
 
L’équipe et l’époque Marcel Boussac
 
L’un des grands champions de Marcel Boussac Djebel, gagnant d’Arc en 1942 était déjà un pur produit de la maison puisque fils de Tourbillon (Jockey-Club 1931) et Loika (Prix de la Pépinière, 1928). Lui-même a donné une gagnante d’Arc nommée Coronation qui s’imposa dans le championnat du monde des pur-sang en 1949 pour son éleveur Marcel Boussac. Roi du textile mais aussi de l’élevage, il avait aussi fait grandir la mère de Coronation, Esmeralda (gagnante elle de la Poule d’Essai, du Morny, de la Forêt, battue par Vigilance dans le Diane). En ce qui concerne Coronation, il est important de noter que ses deux parents sont issus du même étalon, Tourbillon. Deux frères et sœurs sommes toute ! Enfin, M. Boussac a encore élevé Ardan et Caracalla, tous deux gagnants de l’Arc respectivement en 1944 et 1946 et eux aussi purs produits de son élevage.
 
Coronation, se rendant au départ du Prix de l'Arc de Triomphe
 
Avoir gagné l’Arc relève souvent d’un exploit. L’autre exploit réalisé à seulement 8 reprises au cours de ce dernier siècle est d’avoir élevé un gagnant d’Arc mais aussi d’avoir élevé son père et sa mère. Comme vous avez pu le constater en lisant cet article, cela est arrivé à de grands éleveurs de ce monde avec une réussite particulière pour Marcel Boussac. L’histoire de Solemia s’inscrit dans ce registre et France-Sire vous diffusera dans les heures qui viennent un reportage sur les liens qui unissent la famille Head avec Poliglote sans oublié le haras dans lequel il est stationné, le Haras d’Etreham dirigé par Franck Champion.
 

Vous trouverez aussi tous les produits black type de Poliglote que ce soit en plat ou en obstacles avec bien sur Solemia en tête d’affiche sans oublié ses multiples gagnants de Gr. 1 en obstacles comme Polivalente, Saint du Chenet, Prince Oui Oui, Tanaïs du Chenet. Enfin, Poliglote avait déjà eu un partant  dans l’Arc à savoir Irish Wells, 5e de l’édition de Rail Link en 2006. 

Production Poliglote

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