Dream Well, le grand retour au 1e plan
Frère aîné de Sulamani par Sadler's Wells, ce champion des pistes auteur d'un extraordinaire doublé Jockey-Club / Derby d'Irlande, a commencé sa carrière d'étalon au Japon. Ce choix qui semblait fort judicieux à la base, tant les nippons sont friands de chevaux classiques mais peu servis par le sang de Sadler's Wells, s'est finalement révélé improductif pour les débuts de ce cheval. En effet, avec les années, on a compris que la discipline favorite de Dream Well, et cela bien qu'il donne des produits au physique assez féminin, était l'obstacle !
Dream Well
Et c'est vraiment aujourd'hui que Dream Well peut enfin s'émanciper dans son sport, avec une production résolument tournée vers l'obstacle. Ainsi, en seulement 5 jours du 27 avril et le 1e mai, Dream Well a gagné le Gr.2 Prix Amadou avec Le Grand Luce, un élève du Haras de Maulepaire, qui se place ainsi comme le meilleur 4 ans actuel sur les haies d'Auteuil. Le même jour, son 3 ans Irouficar Has se classait 2e en débutant dans le Prix Wild Monarch (Listed). Toujours le 27 avril, un autre 3 ans, Ainsi Fidèles, un élève de Pierre de Maleyssie-Melun, gagnait en débutant sur les haies de Bordeaux. Le 1e mai, Dream Well voyait débuter un produit AQPS, le 3 ans Alto des Mottes, élevé par l'Ecurie des Mottes, dans une bonne course au Lion d'Angers. Résultat : bingo !
Le Grand Luce remporte le Prix Amadou (Gr.2) - (Photo APRH)
Le tournant s'est déroulé en 2008 avec les succès de son fils Viotti au niveau semi-classique à Auteuil. Au début du printemps 2009, Dream Well avait alors fait carton plein lorsque Fresnay-le-Buffard avait décidé de baisser radicalement son prix (2000 € pour les PS, 1000 € pour les AQPS !). Conséquence directe, alors qu'il avait plafonné à 15 produits nés en 2008, il est passé à 91 juments sailllies ! Cette génération qui a aujourd'hui 3 ans est donc partie sur les chapeaux de roues, et on peut imaginer que les 12 AQPS nés de bonnes mères vont servir généreusement ses intérêts. Depuis, Dream Well est redescendu dans les convoitises des éleveurs, était limité à 16 juments à 2012. Mais il n'est pas trop tard pour redresser la barre, surtout avec la saison retardée par le climat que nous subissons tous en 2013.