Poulinière phare de l'écurie des Monceaux, Starlet's Sister n'est plus

 

 

Ce jeudi 23 novembre 2023 restera comme une date bien triste pour Henri Bozo et son équipe, qui ont perdu Starlet’s Sister (Galileo) jeudi matin. La star de l’écurie des Monceaux avait encore de longues années devant elle, mais le destin en a décidé autrement. Grand fan de Starlet’s Sister, dont il a acheté les 4 premiers produits, Peter Brant doit être bien malheureux également … En dépit de ses bonnes origines, la jument n’avait pas marqué les esprits en compétition, elle qui avait pris 2 places en 4 sorties sous la coupe d’Alain De Royer Dupré. Acquise à l’amiable par la suite par Henri Bozo, elle lui a fait vivre un véritable conte de fées en devenant la meilleure poulinière de plat du pays !

 

 

 

Les 3 premiers produits de Starlet’s Sister sont tous gagnants ou placés de Gr.1, 2 d’entre eux étant de véritables champions. Elle a donné d’emblée Sistercharlie (Myboycharlie), qui a remporté le Prix Pénélope (Gr.3) avant de conclure 2e du Prix de Diane (Gr.1), pour l’entraînement d’Henri-Alex Pantall. Exportée aux États-Unis, cette dernière est devenue une véritable vedette en triomphant à 7 reprises au plus haut niveau ! Gagnante de la Breeders' Cup Filly & Mare Turf, des Flower Bowl Stakes et des Jenny Wiley Stakes, ainsi que des Beverly D. Stakes et des Diana Stakes (Grs.1) à 2 reprises, Sistercharlie a été élue meilleure femelle américaine sur le gazon en 2018.

 

 

 

Starlet’s Sister a ensuite produit My Sister Nat (Acclamation), qui a décroché à 3 ans le Prix Bertrand de Tarragon (Gr.3). Cette ancienne pensionnaire de Francis-Henri Graffard a elle aussi été exportée aux États-Unis avec une belle réussite, puisqu’elle a remporté les Waya Stakes (Gr.3) durant 2 années de suite. My Sister Nat a également échoué d’une tête seulement pour la victoire dans l’édition 2020 des Flower Bowl Stakes (Gr.1), avant de conclure 3e l’année suivante … puis 2e de la Breeders' Cup Filly & Mare Turf (Gr.1), sa dernière sortie.

 

 

 

Mais le plus connu des produits de Starlet’s Sister est le 3e, Sottsass (Siyouni). Entraîné tout au long de sa carrière par Jean-Claude Rouget, le 1er mâle de la poulinière est devenu classique en s’imposant de toute une classe dans le Prix du Jockey Club (Gr.1). Il a confirmé dans le Prix Niel (Gr.2), avant de terminer bon 3e du Prix de l’Arc de Triomphe (Gr.1) face à ses aînés. Sottsass a prouvé son énorme potentiel l’année suivante en triomphant dans le Prix Ganay (Gr.1), avant de sortir par la grande porte dans l’Arc. Désormais étalon à Coolmore, il sera représenté par ses 1ers partants en 2024.

 

 

 

Après Sottsass, Starlet’s Sister a donné Radiant Child (Charm Spirit), qui n’a jamais couru, puis Parliament (Fastnet Rock), lauréat d’une course modeste en province chez Ludovic Gadbin. Deux femelles par Dubawi (Dubaï Millenium) ont suivi, Pure Dignity - top-price de la vente de sélection Arqana à 2,5 millions d'euros - et Snowpark, qui ont toutes les 2 gagné en débutant : la 1ère sous la férule de Jean-Claude Rouget et la 2e chez Roger Varian, en Angleterre. Pure Dignity a recouru 2 fois depuis en faisant l’arrivée. Quant à Snowpark, elle a conclu 3e pour sa 2e tentative dans une Classe 2 en début d’année, et a été déclarée en sortie provisoire le 3 août.

 

 

 

Les 2 derniers produits de Starlet’s Sister sont des propres frères de Sottsass. Son 2 ans, Shin Emperor, a été élu top-price de la vente de yearlings d’août Arqana en étant adjugé 2,1 millions d’euros au japonais Yoshito Yahagi. Lui aussi a débuté victorieusement dans un très bon style le 4 novembre et tentera de devenir le 4e gagnant de Groupe de sa mère dans les Kyoto Nisai Stakes (Gr.3), qui auront lieu ce samedi … Quant au yearling de Starlet’s Sister, il est son seul produit avec Snowpark à ne pas être passé en vente : les 7 autres ont tous trouvé preneurs sur le ring d’Arqana, pour un total qui dépasse les 6 millions d’euros. L’écurie des Monceaux peut désormais compter sur Snowpark pour perpétuer la lignée de Starlet’s Sister, qui aura eu un impact considérable sur l’élevage … Une perle qu’on n’est pas près d’oublier !