Lhermite, Forien, Le Vot et Couteaudier au CSO de Gacé...mais quid ?
Le Concours se déroule desormais au Haras du Pin, beaucoup plus fonctionnel que le champ qui acceuillait chaque année le concours le plus vieux de l'Orne, à Gacé-City!
Ah....si vous connaissiez Gacé ! Son château et sa Dame aux Camélias, à mi-chemin entre Le Mans et Deauville. Les coquillettes-lardons (avec ciboulettes) préparés par Christine Dutertre (Haras du Mezeray), ce terreau si particulier qui façonnent les jeunes qui y grandissent, entre les gouttes de pluies, et ses chevaux. C'est la culture de l'Orne (créateur de champions !) Il y en a partout. Et les gosses du coin, dont tous ceux ou presque, possèdent un cheval ou travaillent dans les nombreux haras alentours, passent leur jeunesse dans les clubs. Et tout ce beau monde se retrouve le week-end dans les concours hippiques amateurs, des événements qui durent jusqu'à 3 jours.
Rose d'Or, une jument élevée et appartenant à Aliette Forien (Haras de la Reboursière et du Montaigu). Gagnante à 4 ans de la Finale de Fontainebleau, elle participait au Grand Prix professionnel. Elle a malheureusement fait une faute qui l'a empêché de participer au barrage.
Voir le passage de Rose d'Or dans le Grand Prix 1, 20
Les locaux rentrent chez eux le soir mais les autres dorment dans le camion, des vrais paquebots capables de loger les 10 ou 12 chevaux à sortir dans les différentes épreuves, séparées par hauteur de barres et âges des chevaux, mais aussi le cavalier et les accompagnateurs. Les filles à papa font les belles en pantalon blanc, s'encanaillent dans la rusticité du milieu qui reste equin et normand, donc policé mais pas tendre, mais les pros y mennent une vraie vie de chien, balladé dans une niche ambulante du jeudi au lundi. Et tout ça pour pas une thune car les allocations y sont très maigres faute de jeux et de sponsors. Le sport est beau, la lutte avec le temps et les barres chancelantes est féroce, mais on se bat pour quelques centaines d'euros dans la bonne épreuve, tandis que le sans faute, dans les épreuves "de série" rapporte une vingtaine d'euros...quelques bières.
Mais après tout, c'est un monde d'amateur où l'on ne court que pour le plaisir. Sauf que pour avoir des chevaux d'un tel niveau, dressés, préparés à tel point qu'ils sautent parfois tous seuls voire malgré leur cavalier, il faut bien avoir une armée de professionnels qui pédalent comme des chinois dans la cave. Pour ces derniers, la principale source de revenus, au-dela d'eventuelles leçons d'équitation qui ne rendent pas riches, c'est la valorisation et la revente des chevaux, après des années de travail, à des cavaliers moins doués que leur monture, mais dont les parents sont riches. Exercice difficile, qui ne fera vivre que les stricts meilleursn, ceux dont la qualité de l'oeil equivaut à celle de la main.
Fils aîné de Louis et Florence Couteaudier, éleveurs d'AQPS dans la Nièvre (les "Alène"), Luc Couteaudier s'est orienté vers le CSO professionnel et s'est installé dans l'Orne. Il termine 2e en l'occurrence le championnat de l'Orne.
Il y a aussi des gens qui se font plaisir tout simplement le week-end à voir leur chevaux bien sauter de beaux obstacles dans de beaux endroits, à l'ancienne finalement, comme par exemple, Benoit Suquet, à la tête d'un fond d'investissement, fan des chevaux, cavalier nul mais intelligent, s'étant donc entouré de personnel dont un excellent pilote, Yohann Le Vot (frère de Steven Le Vot, bon jockey d'obstacle chez Macaire passé chez Clayeux), qui a remporté 2 épreuves durant le week-end avec le chouchou de la maison, Quitus de Louvo. Intéressant comme les gens qui gagnent de l'argent dans la virtualité financière ont besoin de le dépasser dans la concrétude animale. En tout cas, il faut vivre le système. Ce genre de personne, jamais assez nombreux a fait de même aux courses pendant les lustres mais fuit aujourd'hui les hippodromes parce qu'il s'y ennuit.
Frère de Steven Le Vot, Yohann Le Vot a remporté 2 épreuves le vendredi et le samedi avec Quitus de Louvo, le chouchou de son riche propriétaire Benoit Suquet, un financier qui ne raterait une sortie de son cheval sous aucun pretexte.
Fils d'Eric Lhermite (Haras de Grandcamp), Gaël Lhermite monte assiduement à la Cravache d'Argentan.
Chez les amateurs, tous les ans mi-juillet c'est la grosse teuf : le concours de Gacé. L'organisatrice, Florence de Robillard, épouse de l'élégant et très doué cavalier Fabien de Robillard, est une puncheuse qui sait bouger les gens comme les choses. Et ça met de l'ambiance. Elle a même réussi à mettre de l'animation dans le mouroir de la carrière du Haras du Pin, habituellement vide comme le portefeuille d'un grec, où elle a du se rendre cette année car son terrain habituel n'était pas disponible. En plus, la carrière du Pin est en sable, qui est plus souple que le gazon en été et absorde l'eau lorsqu'il pleut, sachant qu'il pleut l'été en Normandie. Quand certains cuisent sur la plage, même pas si loin, ici on vient en Barbour. Un gros et long orage a d'ailleurs quelque peu refroidi la mythique soirée moule frites du samedi soir. Mais cela fait partie du jeu des loisirs extérieurs au pays de l'herbe verte éternelle.
Une épreuve très spéciale a eu lieu en clotûre de la journée de samedi, sponsorisée par France Sire : le concours par équipe où les concurrents devaient faire leur parcours, au chrono, en étant déguisé ! Elle a été remportée par Jennifer Pardannaud (Ecurie de la Frenee) et Ronan Le Dantec, habillée respectivement en Marylin Monroe et en Michel Polnareff. Sous la verve d'Arnaud Poirier, qui pour la 1ère fois de sa vie a commenté une épreuve de CSO, a fait monté l'ambiance est monté d'un cran sur le terrain !
Jenny et Ronan, comme chaque année depuis que cette épreuve spéciale a été créée, participent à ce drôle de défi !
Une Une remise de prix pour le peu atypique pour l'équipe de France Sire !
Responsable administrative de la célèbre agence Fences, Florence De Robillard, (tee-shirt rouge) sait mobiliser les forces locales ! Aussi, moment de retrouvailles pour cette bande de jeunes qui n'en veulent ! 20 après le collège Jean Moulin de Gacé où ils étaient tous la même classe, (et ayant eu pour prof de techno l'actuel maire de Gacé, François Dreux! ) Jérémie Jeanne (à gauche), est aujourd'hui un talentueux écolo-inventeur, qui a exposé sur le concours ses fameuses cabines de plage TubZ. Frédéric Gandelin (à droite) est quant à lui le créateur d'un site très malin, http://www.lebonavis.com. Enfin, inutile de vous présenter Lise Hallopé, grande amie d'anfance de Florence et cavalière de concours dans sa jeunesse