François Monfort, la continuité de l'entraînement P&F Monfort

 

 

Figure de l’Ouest depuis plusieurs décennies, Patrick Monfort, qui fêtera ses 66 ans à la mi-février prochain, laissera, au 1er janvier,  les rênes de l’écurie à son fils, François, avec qui il s’était associé depuis 2014. Sur le fond, rien ne change. Le personnel, les propriétaires, l’effectif, le lieu d’entraînement (Senonnes) resteront les mêmes qu’à l’époque « P&F Monfort ». Patrick supervisera le contingent cagnois durant le meeting (une quinzaine de chevaux sont prévus), comme il aime à le faire depuis de nombreuses années. « A la fin du meeting », dixit François, « je prendrais la décision de conserver, ou non, l’antenne cagnoise que nous occupons depuis ces 2 derniers mois, où 7, 8 chevaux nous ont offert 5 victoires, sur Marseille et Nîmes »

 

 

 

François ? Son visage nous est familier, le voyant de plus en plus à donner les ordres. Bercé dans le milieu depuis sa plus tendre enfance, comme l’ont été Céline et Edouard. Agé de 37 ans, François a débuté par les courses de poneys avant de prendre, à 16 ans, sa licence de Gentleman-Rider. 5 victoires couronneront ses 58 montes de 1999 à 2002 où une chute en course stoppera sa carrière. Durant cette période, poursuivant ses études de Comptabilité-Gestion, il prendra la décision d’arrêter et rejoindre l’Angleterre pour apprendre son futur métier, chez Mark Johnston, durant 1 an. S’ensuivra 1 nouvelle année, en Australie, chez Robert Smedoun, entraîneur à Melbourne. Fort de ces 2 expériences étrangères, François revient sur le territoire pour s’occuper d’un piquet de chevaux durant le meeting de Cagnes, puis, devenir assistant entraîneur avant de co-gérer l’écurie familiale.

 

 

 

 

 

Situé à Senonnes (53), François bénéficie de 90 boxes, répartis sur 2 barns et des boxes extérieurs. Les chevaux peuvent également profiter de 13 paddocks (avec abris et abreuvoirs) et, pour les périodes de repos, de 30 hectares, équipés de la même manière. Au sein même de l’écurie, une piste ronde, ainsi qu’ un marcheur 6 places permettent l’échauffement des chevaux avant de rejoindre les pistes du centre d'entraînement de Senonnes, le CERGO. De son expérience australienne, où les chevaux jouissent des bienfaits de la mer, François a le projet de construire une piscine, et, toujours pour le bien-être animal, de s’équiper d’un solarium. Une quinzaine de cavaliers, dont certains, anciens et jockeys actuels, composent l’équipe, ainsi que 3 garçons de cour pour la bonne tenue des lieux et du matériel. L’épouse de François, Hortense, s’occupe de la partie administrative et relationnelle client. Il peut également compter sur le soutien « historique » de la Clinique de Meslay du Maine, passant 3 fois par semaine, pour un suivi au plus proche de ses pensionnaires. Enfin, la maréchal ferrant, David Gasnier, fidèle à la famille depuis 10 ans, s’occupe des pieds des représentant de l’écurie. Dentiste et osthéopathe sont les autres éléments essentiels à la santé de tout ce petit monde.

 

 

 

En 2014, Patrick avait confié à nos confrères : « C'est une petite anticipation sur l'avenir car un jour ou l'autre je partirai à la retraite, mais ce n'est pas prévu pour tout de suite ». L’heure est venue, et comme le dit François : « Papa conservera toujours un petit œil sur l’écurie, mais mes parents ont énormément travaillé durant toutes ces années, ils profiteront plus, maintenant, de leur temps libre »