Sébastien Desmontils, un "gars de l'ouest" sur tous les fronts
Sébastien Desmontils, un homme sur tous les fronts des courses !
Qui ne connaît pas un Desmontils dans l’Ouest ? Bonne question ! Il y a bien sûr Bernard Desmontils, éleveur de trotteurs, qui fut pendant longtemps président de l’hippodrome de Saint Pierre La Cour, flambeau qu’il a transmis à son neveu Olivier. Un autre neveu, Sébastien, a fait un sacré bout de chemin depuis ses heures de gentleman en obstacle... S’il travaille pour Al Shaqab Racing au service des saillies et au département bloodstock, le natif de Craon a développé de multiples autres activités autour des courses.
Sébastien Desmontils en plein selfie lors de la 1ère victoire de Mathieu Brasme, sous les couleurs de l'écurie Brillantissime (APRH)
Il y a bien sur l’écurie Brillantissime, créée en 2014 avec son ami Mathieu Brasme. L’écurie a aujourd’hui 14 chevaux à l’entrainement, en plat chez Mathieu Brasme, François Monfort, ou encore Simone Brogi et Antoine de Watrigant, mais aussi en obstacle chez Gabriel Leenders et Mickael Seror. 2021 a commencé de la meilleure des manières pour les « Brillantissime », avec déjà 5 victoires et 5 places en 14 partants ! Le fer de lance est entraîné par François Monfort et se nomme Ateem. Sébastien Desmontils nous expliquait à l’automne dernier à Nantes : «Quand François Monfort a acheté le cheval aux ventes, je lui ai demandé s'il avait un propriétaire. Il m’a dit que non et je lui ai proposé de mettre la casaque à la maison. On ne pensait pas en arriver là, on a couru les réclamers, les petits handicaps... Patrick Monfort pensait même qu’on ne viendrait jamais au niveau gros handicaps, mais l’équipe a fait du super boulot avec ce cheval très compliqué". Voilà qu’Ateem est devenu un cheval de Quinté en 2019, puis de listed en 2020. Il a remporté en ce début d’année le Grand Prix de la Riviera (listed) sous les couleurs Brillantissime, un rêve éveillé avec ce cheval acheté 7000 Gns, qui pourrait maintenant tenter sa chance dans le prix Exbury.
Direction le Exbury pour Ateem (APRH)
La nouvelle œuvre de Sébastien Desmontils en 2020 fut la création d’Equibiz, une plateforme online de commerce autour des courses, qui fait peu à peu son chemin. Sébastien nous explique : « C’est une idée qui germait depuis longtemps dans ma tête, et la réalisation s’est évidemment accélérée avec le Covid. Nous avons mis longtemps à concevoir la plateforme, régler tous les petits bugs, mais nous sommes fiers de proposer aujourd’hui cette opportunité. Il y a des saillies bien sûr, mais aussi des poulinières, et des chevaux en syndication à l’entraînement. Cette dernière partie est particulièrement excitante, puisque cela permet d’ouvrir des portes à de nouveaux propriétaires. Nous étudions les profils intéressants, et avons pu recevoir le soutien de pas mal d’entraîneurs. Jérôme Delaunay par exemple, a pu syndiquer Halexandre Mome, qui court samedi à Auteuil. Il s’est ouvert à de nouveaux propriétaires, qu’il n’aurait pas forcément rencontrés dans le « monde réel ». Nous avons aussi eu le cas de gens complètement néophytes qui ont découvert une manière simple d’entrer dans un monde qui n’était pas toujours facile d’accès. »
« Dans le contexte actuel, le commerce online s’est développé, et les courses ne pouvaient pas louper le coche. Le site se développe, et de plus en plus de gens nous font confiance. Nous leur offrons un conseil, des garanties, une offre simple et claire... Si cela permet en plus à des gens passionnés de mettre un pied dans les courses, c’est génial. La multipropriété est de plus en plus développée. Cela ouvrira aussi des portes aux entraîneurs et éleveurs. Mettre en cheval en location est de plus en plus difficile, et le fait d’ouvrir une syndication pourra permettre aux entraîneurs comme éleveurs de s’y retrouver financièrement. Il commence aussi à avoir un intérêt de l’étranger, avec des étalonniers anglais ou irlandais qui ont joué le jeu. Le but est de développer tout ceci, et avec l’ouverture de la saison de monte, et des naissances, de diversifier l’offre. Avec une plateforme comme Equibiz, on facilite les interactions, les rencontres... Je pense que le renouvellement de notre propriétariat et de la filière en général passe par cette avancée technologique sur tous les points, et il y a vraiment un développement fort de côté en ce moment. »
La casaque de Sébastien Desmontils (Chauvigny Global Equine) a brillé pour la première fois cette année avec Salsa Chic, entraînée par son ami Mathieu Brasme, et montée par un autre gars de l’ouest, Olivier d’Andigné, que Sébastien connaît depuis tout jeune. C’est là tout un symbole du parcours d'un « gars de l’ouest » qui s’investit sur beaucoup de fronts, mais essaye toujours de rassembler. L’accent international qu’a pris la carrière de Sébastien, qui achète même des chevaux pour des clients japonais, ne lui a pas fait oublier ses racines et le principe même des courses : plus on est de fous, plus on rit !
Sébastien Desmontils, un homme qui rassemble !
