Mano a Mano Journiac pour un couplé gagnant à Bordeaux

Comme tout fils ou jeune du milieu, lorsque l’on porte un nom de famille connu et reconnu depuis des années, il faut, comme on dit, se faire un prénom. Mais quand les licences sont accordées à des frères, c’est une autre paire de manche ! Il faut que chacun se fasse SON prénom, et c’est ce qui se passe depuis l’année dernière, pour Thibault et Thomas… Journiac.

 

Aujourd’hui, à Bordeaux, pour leur 11e confrontation, le "droit d’ainesse" a été, une nouvelle fois, respecté. Thibault, associé à Mandarin Basc (Zambezi Sun) et Thomas, en selle sur Twist de la Barre (Maresca Sorrento), tous deux entraînés par leur père, Pascal, se hissent aux 2 plus hautes marches du podium.

 

Sans le savoir, le classement final s’est rapidement dessiné. Après moins d‘un tour, alors que Mandarin Basc dirigeait les opérations, Twist de la Barre, un peu brillant, est venu épauler son compagnon de box. Prenant l’avantage à la réception de la rivière, Thomas laisse galoper son cheval, Thibault lui emboîtant le pas. Abordant la ligne d’en face pour une deuxième et dernière fois, Mandarin Basc (Thibault) revient à la hauteur de Twist de la Barre, le dépassant dans un royal canter et lui prenant 2 longueurs d’avance. Dans le dernier tournant, ce dernier, après avoir pris, semble-t-il, un bol d’air, revient sur le porte-bagage de Mandarin Basc. Au saut de la der’, bien malin est celui qui peut affirmer l’ordre d’arrivée, Twist de la Barre étant revenu à la hanche de son compagnon de box. Sur le plat, Mandarin Basc remet un coup de rein, mais Twist de la Barre ne s’avoue pas vaincu pour autant et revient à la hauteur de Mandarin Basc, échouant de peu au passage du poteau. Une encolure "sanctionnant" la supériorité de Mandarin Basc sur Twist de la Barre.

 

 

Côté chevaux, les 2 représentants de Pascal Journiac faisaient leur rentrée. Mandarin Basc, après des débuts sur les haies, a trouvé sa voie dans les steeples, depuis octobre 2019 (3 vict. et 3 places en 11 sorties). Absent depuis fin juillet 2020, il restait sur une 3e place, à Clairefontaine, hippodrome sur lequel il venait d’obtenir son 2e succès.

 

 

 

Twist de la Barre, quant à lui, déçoit encore moins souvent son compagnon d'écurie, lui aussi, en steeple (3 vict. et 6 places en 10 sorties) et restait sur 3 courses soldées par une 2e place. Aujourd’hui, sans démériter, il se contentera, à nouveau de la place de Poulidor.

 

 

 

Thibault étant l’aîné, l’expérience, en course, est, logiquement, légèrement supérieure : 28 courses, 3 victoires et 12 places pour Thibault – 13 courses, 2 victoires et 5 places pour Thomas.

Après avoir décroché sa licence de Gentleman-Rider, mi-septembre 2019, Thibault participe à 3 courses de plat pour finir l’année et débuter sur les obstacles, en 2020.

 

 

 

Thomas, quant à lui, ayant obtenu le sésame fin septembre 2020, débutera, dans la foulée, en plat, avant de faire le grand saut, à Auteuil, et débloquer son compteur dès ses premiers pas dans le temple de l’obstacle, excusez du peu (relire l’article dédié à cette victoire).

 Le moins que l’on puisse dire, c’est que les frères croisent régulièrement le fer en course, avec une réussite déconcertante ! Dès leur 1ère confrontation en obstacle (ndlr : le 18 octobre 2020, à Auteuil, dans l’important Prix Duc d’Alburquerque), les frères Journiac réalisaient le couplé, non pas gagnant, mais placé. Thomas remportant la course tandis que Thibault se classait 3e. Courant ensemble à 11 reprises depuis leur début, Thibault devance de peu son frère cadet (3 victoires contre 2 pour Thomas). Aujourd’hui, ils signent leur 2e couplé gagnant (après Meslay-du-Maine, le 8 novembre dernier), Thibault devançant, dans ce cas, Thomas. Mais le "petit" a de la ressource. Lors de ses 2 victoires parisiennes, Thibault devait se contenter de la 3e place. Sur les 11 arrivées disputées ensemble, les frères Journiac se sont classés, ensemble, 4 fois dans les 3 premiers, un joli taux de réussite lorsque ces 2 là croisent le fer ! Dans cette lutte fratricide, Pascal et Chrystelle peuvent être fier de leurs fils. Coté entraineurs, aussi bien leur père, Pascal, que leur "grand-cousin", David Cottin, qui leurs confient quelques bons éléments (Ajas, Edward d’Argent, Kick Up, Dalahast), ainsi que les autres entraîneurs pour qui ils se mettent en selle, les frères Journiac semblent partis sur de bonnes bases pour se faire un prénom.