Crown Princesse dans un Prix Cléopâtre "ben de chez nous" !
A l'arrivée du Prix Cléopâtre enlevé par Crown Princesse, les 3 premières sont des pouliches "ben de chez nous" ! (aprh)
On est tous un petit peu chauvin, et si les étrangers viennent régulièrement nous botter le train dans les belles courses plates, l'arrivée 100% française du Prix Cléopâtre fait drôlement plaisir. La seule visiteuse, la 3e Heartache Tonight, est entraînée en Angleterre... mais par le français David Menuisier. De plus, le podium côté élevage est lui aussi "ben de chez nous", puisque les 3 premières sont nées et ont été élevées en France, et sont issues d'étalons faisant la monte dans l'hexagone. Heartache Tonight est par Recorder et élevée par Sylvain Vidal, la seconde très malchanceuse, Elusive Princess, est par Martinborough et a grandi chez son entraîneur Jean-Philippe Dubois. Quant à la lauréate Crown Princesse, elle porte la casaque de son éleveuse Antoinette Tamagni (Haras de Saint-Julien), et est par Zarak.
Crown Princesse avec Fabrice Chappet, Ioritz Mendizabal, et surtout sa propriétaire et éleveuse Antoinette Tamagni
Compagne de Patrick Chédeville, Antoinette Tamagni élève à Saint-Julien, qui en est en fait la partie privée. Cet établissement somme toute assez jeune a déjà brillé au plus haut niveau avec la double lauréate de Gr.1 Watch Me (Coronation St, Prix Rothschild), qui avait comme Crown Princesse appartenu en partie à Regula Vannod (elle est aussi co-éleveuse de la lauréate du Cléopatre). Depuis quelques temps, la casaque du Haras de Saint-Julien est de plus en plus présente, sous l'égide du cantilien Fabrice Chappet, à qui Antoinette Tamagni confie tout son effectif. L'écurie Chappet est dans une forme resplendissante, et fait encore fort avec cette Crown Princesse. 2e de l'excellente Pensée du Jour en débutant, elle avait ensuite enlevé brillamment son maiden, et passe donc directement au niveau groupe avec succès sous la selle de l'inusable Ioritz Mendizabal.
Ce trio propriétaire/entraîneur/jockey compte sur un lot de 3 ans fort intéressant, ce qui s'est encore vérifié avec Crown Princesse, mais aussi dans le courant de la semaine à Compiègne avec la victoire de Society Man. Ce fils de Cracksman au gros potentiel est en fait un cousin de Crown Princesse, puisque sa grand-mère est une tante de la gagnante du jour. Cette souche exploitée depuis plusieurs générations est conservée avec soins par Antoinette Tamagni, et a fait l'actualité sous sa coupe mais aussi chez les voisins. Elle exploite la famille depuis la 3e mère de Crown Princesse, Allwaki. Celle-ci avait permis à Antoinette Tamagni de faire naître la bonne Première Création, placée de Groupe en France et de Gr.1 aux Etats-Unis. Première Création s'est ensuite illustrée via sa fille Starlet's Sister, devenue la génitrice miracle de l'écurie des Monceaux avec Sottsass, Sistercharlie, ou encore My Sister Nat.
Lovemedo, la mère de Crown Princesse, sous les couleurs personnelles de Antoinette Tamagni
De son côté, Antoinette Tamagni a gardé la souche via une fille d'Allwaki nommée Suvretta Queen. Bonne poulinière, elle a donné 8 vainqueurs en 12 foals, dont la gagnante de Listed Mary's Precedent. La mère de Crown Princesse, Lovemedo, fut elle-même une bonne coursière, décrochant son black type dans le Sud-Ouest dans La Sorellina. Elle est par Zafeen, un excellent miler qui a fini sa carrière d'étalon chez Patrick Chédeville au Petit Tellier. Crown Princesse devient la 7e lauréate de groupe de son père Zarak, lui aussi une fierté française. Le fils de Dubawi et Zarkava, qui a des statistiques impressionnantes, vole de succès en succès, et est même passé tout près d'un 1er Gr.1 en obstacle la semaine dernière à Aintree avec Bo Zenith. Si elle n'est pas engagée dans les classiques, sa fille Crown Princesse pourrait avoir aujourd'hui validé sa supplémentation dans le St Alary ou le Diane... ou les deux ! La preuve que les réussites à haut niveau peuvent encore et toujours s'écrire avec l'accent français.
A l'origine de Crown Princesse, Zarak est lui aussi une fierté française