L'Europe est-elle devenue la pépinière des courses mondiales ?
Vainqueur de Groupe en France, Gold Trip a depuis rejoint l'Australie où il a gagné la Melbourne Cup
Attirer de nouveau propriétaires et fidéliser les investisseurs existants est l’une des missions principales de France Galop. Pour cause avec les parieurs, ce sont les propriétaires qui financent la filière dans sa globalité. Pour cela, diverses stratégies sont mises en place, comme une communication massive et ciblée, mais aussi les primes propriétaires, qui encouragent également l’achat de chevaux français. Malgré cela, le problème du nombre de chevaux à l’entraînement reste encore central. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, notamment la hausse des coûts des matières premières, qui entraînent de facto une hausse des coûts d’entretien des chevaux à l’entraînement.
Les coûts d'entretien des chevaux à l'entraînement ne cesse de grimper ©APRH
Si l’on a longtemps cru que l’Angleterre et ses propriétaires fortunés et passionnés étaient imperméables à toute hausse des dépenses mensuelles pour leur protégé, ce constat semble être de moins en moins vrai. De fait, la hausse des frais conjuguée à des allocations médiocres a fini par rebuter certains investisseurs. Ainsi depuis plusieurs saisons, les propriétaires britanniques n’hésitent plus à vendre leurs chevaux en cas de belle offre. En France, ce modus operandi est fréquent pour l’obstacle, où les irlando-anglais ont des moyens supérieurs et mettent la main sur les meilleurs jeunes performers. Le même phénomène s’opère de plus en plus souvent désormais avec les bons chevaux de plat outre-Manche. Les anglais ont trouvé plus costauds qu’eux !
Dunaden, héros de la Melbourne Cup 2011 pour l'entraînement de Mikel Delzangles