Hélène Sourbé et Jonathan Plassard représenteront la France pour la Fegentri 2024

 

Créé en 1955, le circuit de la Fegentri met aux prises chaque année les meilleurs gentlemen-riders et cavalières venus de 25 pays. Terre d’excellence en ce qui concerne l’amateurisme, la France a vu de nombreux représentants être sacrés Champions du Monde à travers les décennies. Chez les gentlemen citons Florent Guy, Alexis Lemer, Jean-Philippe Boigontier ou Thomas Guineheux, et chez les cavalières Barbara Guenet, Lara Le Geay et Mathilde Bourillon. En 2023, les deux représentants hexagonaux Margaux Collomb et Mathieu Havart ont été titrés. Ce jeudi, le Club des Gentlemen-Riders et Cavalières a annoncé les noms de deux représentants pour 2024. Il s’agit d’Hélène Sourbé et de Jonathan Plassard.

 

   En 2023, Margaux Collomb et Mathieu Havart avait été sacrés !

 

 

 

Originaire de la région de Mont-de-Marsan, Hélène Sourbé est l’une des rares cavalières, avec la jeune Earine Dubourg à monter en plat et en obstacle. Contactée après l’annonce de sa nomination, la jeune femme qui compte 13 succès nous a dit « honnêtement je ne m’y attendais pas du tout, j’étais surprise quand le Club m’a annoncé la nouvelle. Au début, j’étais partagée entre la joie et une forme d’inquiétude, car c’est un grand challenge. Depuis, la joie a pris le pas ! Avec ce championnat je vais devoir faire quelques ajustements au niveau de mon emploi. Je suis exploitante agricole dans une structure qui prend en pension des chevaux au repos, qu’ils viennent des courses ou du loisir. »

 

 

 

 

Quant à ses premiers pas avec les chevaux de courses, Helène nous confie : « je suis arrivée un peu par hasard dans le milieu. Mon père avait fait naître son premier pur-sang, qui a été ensuite entraîné par Fabian Cellier qui entraînait non loin de chez moi. Je montais à l’époque en CSO, et je me suis alors lancée avec les chevaux de course chez lui. Par la suite, j’ai été en alternance chez Margerite Prunet-Foch, qui élève et qui est titulaire d’un permis d’entraîner. Les premiers mois ont été difficiles, notamment pour maîtriser la vitesse ! Mais au fil des années, avec l’expérience, j’ai souhaité passer ma licence de cavalière. Je l’ai obtenue en 2014, et j’ai débuté en obstacle en 2020 pour Marc Nicolau. Dès ma deuxième course j’ai monté sur le très impressionnant cross de Pau. Cette année s’annonce palpitante, car j’aurai la chance de participer au Championnat de la Fegentri et également à la Gentleman’s League, le circuit européen pour les courses d’obstacle. La Fegentri sera également pour moi l’occasion de perfectionner mon anglais, afin de bien comprendre les ordres des entraîneurs étrangers et d’échanger avec les représentantes des autres pays. »

 

 

 

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Basé dans le Centre-Est de la France, sur la commune de La Chapelle de Guinchay en Saône-et-Loire, Jonathan Plassard est quant à lui davantage issu du sérail. En effet, son père était jockey et sa mère cavalière. A l’instar d’Helène Sourbé, Jonathan a été agréablement surpris par sa nomination : « je ne m’y attendais pas du tout ! » s’est-il exclamé, avant de poursuivre « représenter la France pour la Fegentri est une chance. Durant la période Covid et post-Covid, de nombreuses étapes du championnat n’avaient pas pu se tenir, rendant le challenge moins motivant. Mais depuis la saison passée, tout est revenu à la normale. Le planning n’est pas encore figé, mais il devrait y avoir au moins 14 étapes cette année. »

 

 

 Jonathan Plassard est gentleman depuis 9 ans ©APRH
 

 

En tant que cavalier amateur, Jonathan exerce sa passion en parallèle d’un emploi à plein temps, ce qui demande de faire des concessions. Il nous a expliqué : « je suis animateur dans ma commune. Je m’occupe des activités périscolaires, de la cantine, et des animations pour les 11-14 ans. Les étapes de la Fegentri peuvent impliquer que je doive prendre un avion le vendredi, et rentrer le lundi dans la journée. Après un entretien avec le maire, nous nous sommes mis d’accord sur des horaires plus flexibles cette année. Le maire a été très compréhensif, il connait mon attachement pour les chevaux de courses. Depuis plusieurs années, je me rends tous les mercredis chez Mathieu Pitart sur le domaine de Chasay-sur-Ain. » Comme Hélène, Jonathan devra surmonter un autre challenge, celui de la langue. « Je vais travailler de manière intensive mon anglais en amont du championnat. Mon ami Margaux Collomb, qui a été sacrée en 2023 m’a donné de nombreux conseils à ce sujet. »

Bonne chance à Hélène et Jonathan, en souhaitant que, comme l’an passé ils portent haut les couleurs françaises !