Ciaron Maher, le boss des courses australiennes remporte près de 10 millions de dollars en une journée

 

En cette fin octobre nous sommes en plein cœur de la saison hippique australienne. Ce week-end les hippodromes de Randwick et de Caulfield accueillaient l’une de leurs réunions de gala, avec des courses de Groupe à foison. Considéré par certains comme une puissance secondaire dans le classement des industries hippiques mondiales, l’Australie - à force d’ingéniosité, d’innovation et de diverses stratégies s’étant montrées payantes – est parvenue à réduire son retard avec les « grands pays de courses » tels le Royaume-Uni, le Japon, les US, etc. La preuve, cette semaine plus de 50 courses black type ont vu leur classification augmenter de par les excellents ratings moyens réalisés lors des précédentes éditions.

 

 

  Les courses australienne ne connaissent pas la crise

 

 

Parmi ces courses revalorisées figure le fameux Everest. Course unique en son genre, l’Everest est la course la plus richement dotée du monde disputée sur le gazon, avec ses 20 millions de dollars australiens d’allocation, soit plus de 12 millions d’euros. L’Arc en comparaison fait pâle figure malgré ses 5 millions d’euros promis au vainqueur. Couru sur 1200 mètres avec tournant, l’Everest est un sommet pour les sprinters d’âge, qui a la particularité d’offrir une allocation aux 10 premiers chevaux à l’arrivée. Ainsi que vous concluiez 7^e ou 10^e vous empocherez la modique somme de 700 000 AU$ !

 

 

 

 

Australienne pure souche, la jument de 7 ans Bella Nipotina a décroché la palme pour ce qui constituait sa 52^e sortie publique. Désormais son compte en banque affiche la somme de 18 millions AU$, ce qui fait d’elle l’un des chevaux les plus riches de l’histoire des courses. Pas mal pour une jument acquise yearling pour 80 000 AU$. Quelques minutes après l’Everest, à 900 kilomètres de Randwick se disputait l’autre temps fort du week-end la Caulfield Cup, sur l’hippodrome du même nom. La victoire est revenue à Duke of Sessa, un hongre cette fois né en Irlande et gagnant de Groupe à Leopardstown avant d’être envoyé au pays par ses propriétaires australiens.

 

 

 Ciaron Maher et le jockey Craig Williams soulèvent le trophée de l'Everest

 

 

Belle Nipotina et Duke of Sessa défendent le même entraînement, celui du redoutable Ciaron Maher. Personnage atypique et charismatique, Maher est un ancien jockey d’obstacle qui a démarré avec seulement 6 chevaux avant de monter en quelque année une véritable machine de guerre. L’écurie de Ciaron Maher possède pas moins de 6 camps de base, chacun dédié à une activité précise. A Ballarat, dans la région de Melbourne, on retrouve l’écurie principale où les champions bénéficient d’infrastructures d’exception. Les chevaux en repos ou au pré entraînement alternent quant à eux avec le site de Bobs Farm où ils sont entraînés sur la plage, avec celui de Fingal où ils galopent dans un cadre unique dans une piste naturelle au cœur des dunes.

 

 

     A Bobs Farm les chevaux de Maher sont entraînés sur la plage

 

 

Au total ce sont des dizaines et des dizaines de personnes qui veillent au quotidien à ce qu’aucun des rouages de cette mécanique se s’enraye. En plus de Maher et de ses responsables d’écurie, on retrouve des responsables du bloodstock afin de dénicher les futures pépites aux ventes, une responsable des relations avec les propriétaires, une équipe qui analyse les données liées à la performance lors des entraînements, des responsables financiers et autres. Au total la gigantesque écurie Maher veille à l’année sur 600-700 chevaux différents, de plat et même d’obstacle. Le mentor de Gold Trip, vainqueur de la Melbourne Cup 2023 a déjà remporté 343 courses cette année pour plus de 52 millions de dollars de prize money. Des chiffres hallucinants, qui dépassent même ceux réalisés par les plus grands entraineurs américains.