Nouvelle-Zélande : tout sur la journée du Derby de Willydoit
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Associé à sa femme Emma, l'entraineur Shaun Clotworty remporte son 1ee Gr.1 directement dans le New Zealand Derby lors de la journée de gala du turf au pays des kiwis, sur l'hippodrome d'Ellersllie dans la capitale Auckland. Il imite en cela son père Kim Clotworty, ancien entraineur lauréat de ce même Derby il y a 48 ans avec Uncle Remus. Monté par Micheal Dee, ce puissant bai brun réalise une véritable démonstration sur les 2400 m, prenant l'avantage de bonne heure avant de filer vers un facile succès. Il va désormais poursuivre sa carrière en Australie pour tenter d'y décrocher les très grosses allocations sous la férule de Cieron Maher.
Willydoit triomphe dans la New Zealand Derby à Ellerslie.
Petit-fils de Portland Singa (Brisbane Cup, Gr.1), il a été acquis yearling pour NZ$ 75.000 (soit environ 33.000 €) yearling à la Karaka Sales par Shaun Clotworty. Il a été élevé par Gerry Harvey, le propriétaire du grand haras Westbury Farm, qui s'étend sur 250 hectares dans le comté de Waikato, le triangle des Bermudes de l'élevage néo-zélandais où se situent aussi les haras de Cambridge, Waikato, l'hippodrome de Matamata, et aussi les villages des hobbits construits par Peter Jackson pour le tournage de la trilogie du Seigneur des Anneaux !
Toute l'équipe de Willydoit !
Il est né du jeune étalon vedette de Westbury, Tarzino. Elevé par Sir Patrick Hogan à Cambridge, ce fils de Tavistock, lui-même un très bon étalon par Montjeu, avait remporté le Victoria Derby à Flemington et les Guineas de Rosehill à Melbourne en Australie, avant d'être victime d'un claquage en préparant la Melbourne Cup. Mais vu ses origines et son profil de meilleur 3 ans classique, il n'a pas été conservé étalon en Australie, la patrie de la vitesse, et est reparti en Nouvelle-Zélande, à quelques kilomètres de chez son père. Il s'était distingué dès sa 1ère génération en donnant Gipsy Goddess (Queensland Oaks, Gr.1) et Jungle Manate (South Australian Derby, Gr.1).
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La razzia des deux propres soeurs Damask Rose et Provence
Les autorités néo-zélandaises ont créé une nouvelle course très atypique lors de la réunion de gala du Derby, avec les NZB Kiwi Stakes, dotés du label Listed mais surtout de l'allocation la plus forte jamais offerte dans l'histoire du pays, soit plus de 500.000 € au gagnant et des prix jusqu'au 14e ! Cette épreuve sur 1500 m a été remportée de très lutte, face aux mâles et à ses aînés, par la femelle de 3 ans Damask Rose, monté par Blake Shinn pour les entraineurs associés Mark Walker et Sam Bergeson. Pouliche de grand talent, elle restait sur son succès dans le Karaka Millions des 3 ans, après avoir conclu 2e de l'équivalent pour les 2 ans de cette course réservés aux ex yearlings passés par le ring des ventes de Karaka. Cette pouliche y a été acquise pour NZ$ 200.000, soit environ 105.000 € en janvier 2023 par David Ellis, le patron du Te Akau Racing, le grand syndicat de copropriétaires qui domine les courses néo-zélandaises.
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Damask Rose est une fille de Savabeel (Zabeel), étalon tête de liste en Nouvelle-Zélande depuis plusieurs années, installé chez Mark Chittick à Waikato Stud. Sa mère Sombreuil (Flying Spur) est une poulinière en or puisqu'elle a aussi donné Provence, sa propre soeur née en 2019, qui a remporté le même jour à Ellerslie le New Zealand Thoroughbred Breeders'Stakes (Gr.1) sur 1600 m, associée à Samantha Marsh. A noter que l'aînée a été conservée sous ses couleurs par son éleveur, une entité nommée TV Rider. Sombreuil fut une modeste gagnante d'une seule course, mais elle est fille de l'excellente Te Akau Rose (Thorn Park), gagnante de Gr.2 et mère de 3 black-type.
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Return to Conquer, nouveau phénomène de 2 ans
La Nouvelle-Zélande a trouvé son nouveau crack de 2 ans avec Return do Conquer (Snitzel), qui reste invaincu pour sa 4e sortie en gagnant son 1er Gr.1 sur les 1200 m des Sistema Stakes. Monté par Blake Shinn, ce pensionnaire de Te Akau Racing, la plus grande écurie de chevaux en syndication du pays, arrache la victoire en repoussant du strict minium l'attaque finale de Landlock (Merchant Navy). Return to Conquer avait débuté par un succès directement dans une Listed et venait d'aligner 2 victoires dans des Grs.3.
Return to Conquer
Son score est donc parfait : 4 victoires de black type en 4 sorties. Alors que souvent les australiens viennent faire leur marché chez les éleveurs néo-zalandais via le ring de la Karaka Sales, ce nouveau champion a fait le chemin inverse. Fils du vieux Snitzel (23 ans), sacré 4 fois champion des étalons australiens et stationné à Arrowfield, et petit-fils de l'excellente Portillo (3e du Golden Slipper), il avait été acheté pour le forte somme de AUS$ 1,3 M soit 750.000 €, à la Magic Millions Gold Coast yearling sale. Il symbolise parfaitement le monde quil sépare toujours l'élevage des 2 hémisphères, étant né du croisement de Redoute's Choice (père de Snitzel) et d'Octagonal (via son fils Lonhro, le père de mère), 2 chefs de race aussi célébrés aux Antipodes que désatreux via leurs expériences respectives en France.
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El Vencedor rend hommage au légendaire Bonecrush
La grande course pour chevaux d'âge sur 2000 m avait été nommée en hommage à un cheval de légende né en Nouvelle Zélande, Bonecrush, titulaire de 18 victoires dans les années 80 chez lui et en Australie. Et comme la vie est bien faite parfois, ce Gr.1 est arraché de haute lutte, au terme d'une ligne droite extraordinaire, par le vieux guerrier El Vencedor qui conserve ici son titre et enlève son 3e Gr.1 consécutif sous la selle du tout jeune Wiremu Pinn. Conservé par ses éleveurs, DG Price et W. Freedman, ce fils de Shocking remporte ici sa 12e victoire en 41 tentatives ! Son père fut aussi un robuste compétiteur, vainqueur de Melbourne Cup et stationné en Nouvelle-Zélande à Rich Hill, là encore un grand haras situé dans le compté de Waikito.